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robinne
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NaughtyDog a écrit : mer. 6 nov. 2024 20:01 Image

Décidément ce dénigrement de Zemeckis doit cesser

Nouvelle réussite que ce Here, [...] évidemment à ne pas manquer !

7/10
:hot:
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ConFucKamus
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robinne a écrit : jeu. 7 nov. 2024 08:12
NaughtyDog a écrit : mer. 6 nov. 2024 20:01 Image

Décidément ce dénigrement de Zemeckis doit cesser

Nouvelle réussite que ce Here, [...] évidemment à ne pas manquer !

7/10
:hot:
Je suis allé le voir aujourd'hui

J'aurais aimé être aussi enthousiaste à son propos.

J'ai trouvé l'exercice intéressant, faisant parfois écho à Cloud Atlas sur sa façon de "percuter" les temporalités, mais globalement assez creux.

Avec pas mal d'images d'épinal et finalement fort peu de séquences historiques porteuses de sens.

Visuellement, c'est bon. J'ai cependant plus apprécié le de-aging sur P. Bettany et K. Reilly que sur T. Hanks et R. Wright (l'artifice est bien plus visible sur les deux derniers).


On remonte la barre comparé au cataclysme Pinocchio mais bon, Zemeckis a perdu de sa force.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
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Tulio
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Un magnifique film d'animation, immersif et contemplatif à souhait. Si les mouvements des animaux se veulent réalistes, le film contient juste ce qu'il faut d'imprécision dans les textures pour éviter le côté documentaire animalier/démonstration technique des remakes en prise de vues réelles Disney.

Chose assez rare pour un film animé mettant en scène des animaux, le film refuse toute forme d'anthropomorphisme. Flow consiste donc en une succession de plans-séquences hypnotiques, qui évoquent de véritables tableaux (le passage dans la ville immergée m'a rappelé l'œuvre de Piranèse).

Une odyssée sensorielle à la portée écologique évidente, qui émet un beau message d'entraide et de solidarité.
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Zefurin
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ConFucKamus a écrit : ven. 1 nov. 2024 19:49
NaughtyDog a écrit : jeu. 31 oct. 2024 20:27 Image

Du vrai bon Eastwood (à 94 ans chapeau), carré et traitant encore une fois d'une thématique de prédilection de l'acteur-réalisateur : la justice !

une justice américaine traitée en zone de grise constante dans ce thriller juridique faisant initialement penser à Douze Hommes en colère, mais où les questionnements humains sur comment véritablement appliquer une justice impartiale se voit compromettre par des partis mouillés à divers degrés au sein d'une affaire de meurtre.

le cast est top, la réal sobre, mais toujours avec un regard aiguisé.
Le tout jusqu'à un final en suspens qui pourrait être la dernière injonction du réalisateur tant elle est pertinente.

Un bon film tout simplement

3.5/5
Je l'ai fini tout à l'heure.

J'ai pas trouvé ça aussi bien que toi

Je dirais même que c'était bof. Le sujet me plait, le cast aussi. Mais qu'est-ce que c'est plan-plan.

Je veux bien que Eastwood en soit à son dernier et qu'il n'a peut-être pas la volonté de renouveler le Schmilblick mais bon, il y a une marge.

Là, c'est raconté de manière plate. Si encore l'idée d'un personnage en pleine lutte interne me plait (et est caractéristique des meilleurs films d'Eastwood), il manque le suspense

et l'intensité. J'ai quand même apprécié le casting, et les divers échos à 12 Hommes en Colère

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
Je te trouve dur... surtout pour un film d'un réalisateur qui a 94 ans. :lol:

Ok, c'est pas visuellement oufissime (je me suis fait la réflexion pendant ce film, surtout à un moment où les deux avocats discutent dans un escalier au début du film... c'est très plan plan).
Mais ça ne veut pas forcément dire que c'est mal raconté, surtout qu'en l'occurrence, c'est un film de procès, et un film de procès, j'en attendrais presque justement une certaine forme "clinique", "anodine"... PAS SPECTACULAIRE. A là, c'est clair, Eastwood est dans le non spectaculaire... donc je trouve que ça fitt assez bien.

Moi j'ai trouvé Juré 2 très efficace pour ce qu'il souhaite raconter. Evidemment, on pense tous au film de Sydney Lumet, et justement, en ayant en tête ce film, j'ai tiqué essentiellement au moment où la quasi-totalité des jurés condamne le suspect dés le début du film... je les trouve bien prompts à le faire alors qu'il y a plein de doutes dans l'histoire.
Mais après, le but du film n'est pas de parler des doute sur la culpabilité des gens, mais plutôt sur la robustesse d'un système qui est géré par des humains (qui sont eux faillibles). Et là-dessus... je ne peux qu'applaudir Eastwood pour sa grande constance dans son sens du récit, parce que son soucis du détail va jusque dans la scène la plus anodine... à savoir... une scène de couple dans une cuisine.
Quand le personnage principal fait la vaisselle après la fête et que sa femme quitte la pièce en éteignant la lumière en oubliant une fraction seconde que son mari y est toujours... ben en fait... c'est super bien vu parce que ça sert justement le propos sur l'erreur.

Et ça, pour moi, ce genre de scène, c'est la preuve qu'on a affaire à un cinéaste... qui a le sens du récit. Qui sait ce que le mot "narration" veut dire (un truc qui fait défaut au beaucoup de cinéaste désormais)... et je ne peux que féliciter Clint Eastwood, un type désormais plus tout jeune, d'arriver à montrer qu'il en a encore quelque chose à faire de l'histoire qu'il raconte.

Entre 6 et 7/10... et je dirais bien un 7 pour l'effort parce que putain... Clint a 94 ans... et tu sens que le type il est encore vif et ne bat pas la campagne (contrairement à un certain Ridley :D )
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Zefurin
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Tulio a écrit : lun. 11 nov. 2024 22:25 Image

Un magnifique film d'animation, immersif et contemplatif à souhait. Si les mouvements des animaux se veulent réalistes, le film contient juste ce qu'il faut d'imprécision dans les textures pour éviter le côté documentaire animalier/démonstration technique des remakes en prise de vues réelles Disney.

Chose assez rare pour un film animé mettant en scène des animaux, le film refuse toute forme d'anthropomorphisme. Flow consiste donc en une succession de plans-séquences hypnotiques, qui évoquent de véritables tableaux (le passage dans la ville immergée m'a rappelé l'œuvre de Piranèse).

Une odyssée sensorielle à la portée écologique évidente, qui émet un beau message d'entraide et de solidarité.
Je ressors du film... et j'ai pleuré.
Tout était beau. On rit et on frémit pour cette boule de poil et ses amis. :sweat:
La musique est fantastique et la fin m'a... pfiu... :love2: :love2: :love2: :love2:

Il m'a beaucoup fait penser au petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles... pour ce côté, équipe animalière pour survivre à un changement naturel.

Je suis rentré chez moi, j'ai fais un énorme calin à mon chat pour lui dire : "Titi... je vais t'apprendre à nager !" :lol: :lol: :lol:

C'est bien de voir un film comme ça.
C'est un peu le film ANTITHESE TOTALE à la Zone d'Intérêt.

Y en a un qui montre ce qui y a de pire dans l'humain, à savoir la cruauté et l'apathie... l'autre qui montre ce qu'il peut y avoir de plus beau entre les êtres vivants, à savoir l'entre-aide et l'amitié.
Y en a un qui cache volontairement la réalité la plus atroce... l'autre qui montre un monde onirique d'une grande beauté.
Y en a un qui est d'un réalisme cru... l'autre est un film d'animation esthétiquement magnifique.
Les deux te font pleurer... pour des raison diamétralement opposées.

Je vais essayer d'y retourner avec ma mère... elle qui adore les chats comme moi, elle devrait adorer.
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NaughtyDog a écrit : jeu. 31 oct. 2024 20:27 Du vrai bon Eastwood (à 94 ans chapeau), carré et traitant encore une fois d'une thématique de prédilection de l'acteur-réalisateur : la justice !

une justice américaine traitée en zone de grise constante dans ce thriller juridique faisant initialement penser à Douze Hommes en colère, mais où les questionnements humains sur comment véritablement appliquer une justice impartiale se voit compromettre par des partis mouillés à divers degrés au sein d'une affaire de meurtre.

le cast est top, la réal sobre, mais toujours avec un regard aiguisé.
Le tout jusqu'à un final en suspens qui pourrait être la dernière injonction du réalisateur tant elle est pertinente.

Un bon film tout simplement

3.5/5
J'ai trouvé que Eastwood faisait une nouvelle démonstration de ses convictions au sujet de la part vraiment noire de la nature humaine, plus encore que dans Le cas Richard Jewell. N'ayant toujours pas vu Douze hommes en colère, je ne peux pas juger des références que tout le monde m'assure exister en quantité, mais j'y vois d'amples illustrations de bassesse revancharde, de jurés nullement motivés par la justice ou la morale commune mais par leur volonté d'élever la violation de leurs préjugés, de leur "sensibilité" et de leurs "valeurs" personnelles au niveau de crime. Allant pour certains d'entre eux jusqu'à vouloir punir le "coupable" même s'il se révélait qu'aucun vrai crime ne pouvait lui être reproché, seule leur confusion morale prévalant. À ce niveau, la duplicité de Justin Kemp est bénigne, il n'est qu'un égoïste et manipulateur qui plus est, mais au moins chercher à sauver sa peau et celle de toute sa famille est moins effrayant que le sectarisme borné d'autres jurés comme Marcus, Yolanda et Courtney. Ajoutons à leur jusqu'au-boutisme (hélas réaliste) le portrait d'une enquête menée exclusivement à charge par une police décidée à trouver un coupable facile le plus vite possible, qui s'est révélée avoir manipulé par questions directrices des témoins à vrai dire très complaisants, jusqu'à un médecin légiste qui a mené une analyse affligeante des blessures de la victime - comment a-t'il pu ne pas remarquer les bleus très étendus qui ne peuvent qu'avoir couvert la partie de la jambe de la victime heurtée par la voiture ; on imagine que là encore il n'a fait que suivre les suggestions de la police. Le portrait qui en ressort du système judiciaire des USA est vraiment très peu flatteur.
Dans les jours suivant ma vision du film, il m'est aussi apparu que les têtes brûlées du jury sont noirs ou ont un discours néo-féministe (envers un mec qui doit être châtié à vie juste parce qu'il frappait sa compagne, au détriment de l'analyse d'une liaison très complexe – et ce alors qu'on voit clairement que c'est elle qui le frappait), tandis que l'innocent injustement condamné est un petit blanc "white trash". De la à penser qu'Eastwood veut illustrer que de nos jours ce n'est vraiment pas un avantage d'être de cette catégorie (qui expose à être immédiatement qualifié par certains de sympathisant du Ku Klux Klan qui se distrait à ses moments perdus en battant sa femme)... Ce positionnement latent peut expliquer pourquoi la Warner a choisi de ne distribuer que cinquante copies aux USA, geste compréhensible quand on sait quel niveau les polémiques à ce sujet peuvent atteindre dans ce pays, surtout en période d'élections.
Quoi qu'il en soit au sujet de ce potentiel message politique, Eastwood réussit à mes yeux à rester à son meilleur, même quand il se contente de livrer un récit très concentré, et s'il livre un portrait acerbe de certains jurés, il sait le contrebalancer par d'autres nuancés ou réellement investis dans la quête de justice, malheureusement desservis par les failles du système. Mais il se garde de condamner complètement ce dernier, notamment par le portrait de cette femme procureur sans parti pris, fort bien rendue par Toni Collette. Eastwood sait longtemps laisser le doute sur l'issue du procès, et évite toute fin heureuse et/ou moralisatrice (non, le vrai coupable ne sera pas rattrapé, et Kemp – le visage de Hoult mêlant remarquablement traits d'honnête homme et trace de duplicité – pourra continuer à se présenter comme un innocent malchanceux protégeant sa famille) néanmoins il laisse par le tout dernier plan planer encore le doute sur les suites une fois le rideau tiré.
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Un peu la flemme d'en faire des critiques parce qu'en grosse gueule de bois mais j'ai vu cette semaine 3 films qui figureront probablement dans mon Top 10 de l'année :

- Flow
- Anora
- Emilia Perez

Tout simplement adoré les trois, chacun à leur façon. Merci le Cinéma ! :jap:
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Maxence
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Gladiateur 2, j'ai bien aimé
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aureliagreen a écrit : sam. 16 nov. 2024 23:34 J'ai trouvé que Eastwood faisait une nouvelle démonstration de ses convictions au sujet de la part vraiment noire de la nature humaine, plus encore que dans Le cas Richard Jewell. N'ayant toujours pas vu Douze hommes en colère, je ne peux pas juger des références que tout le monde m'assure exister en quantité, mais j'y vois d'amples illustrations de bassesse revancharde, de jurés nullement motivés par la justice ou la morale commune mais par leur volonté d'élever la violation de leurs préjugés, de leur "sensibilité" et de leurs "valeurs" personnelles au niveau de crime. Allant pour certains d'entre eux jusqu'à vouloir punir le "coupable" même s'il se révélait qu'aucun vrai crime ne pouvait lui être reproché, seule leur confusion morale prévalant. À ce niveau, la duplicité de Justin Kemp est bénigne, il n'est qu'un égoïste et manipulateur qui plus est, mais au moins chercher à sauver sa peau et celle de toute sa famille est moins effrayant que le sectarisme borné d'autres jurés comme Marcus, Yolanda et Courtney. Ajoutons à leur jusqu'au-boutisme (hélas réaliste) le portrait d'une enquête menée exclusivement à charge par une police décidée à trouver un coupable facile le plus vite possible, qui s'est révélée avoir manipulé par questions directrices des témoins à vrai dire très complaisants, jusqu'à un médecin légiste qui a mené une analyse affligeante des blessures de la victime - comment a-t'il pu ne pas remarquer les bleus très étendus qui ne peuvent qu'avoir couvert la partie de la jambe de la victime heurtée par la voiture ; on imagine que là encore il n'a fait que suivre les suggestions de la police. Le portrait qui en ressort du système judiciaire des USA est vraiment très peu flatteur.
Dans les jours suivant ma vision du film, il m'est aussi apparu que les têtes brûlées du jury sont noirs ou ont un discours néo-féministe (envers un mec qui doit être châtié à vie juste parce qu'il frappait sa compagne, au détriment de l'analyse d'une liaison très complexe – et ce alors qu'on voit clairement que c'est elle qui le frappait), tandis que l'innocent injustement condamné est un petit blanc "white trash". De la à penser qu'Eastwood veut illustrer que de nos jours ce n'est vraiment pas un avantage d'être de cette catégorie (qui expose à être immédiatement qualifié par certains de sympathisant du Ku Klux Klan qui se distrait à ses moments perdus en battant sa femme)... Ce positionnement latent peut expliquer pourquoi la Warner a choisi de ne distribuer que cinquante copies aux USA, geste compréhensible quand on sait quel niveau les polémiques à ce sujet peuvent atteindre dans ce pays, surtout en période d'élections.
Quoi qu'il en soit au sujet de ce potentiel message politique, Eastwood réussit à mes yeux à rester à son meilleur, même quand il se contente de livrer un récit très concentré, et s'il livre un portrait acerbe de certains jurés, il sait le contrebalancer par d'autres nuancés ou réellement investis dans la quête de justice, malheureusement desservis par les failles du système. Mais il se garde de condamner complètement ce dernier, notamment par le portrait de cette femme procureur sans parti pris, fort bien rendue par Toni Collette. Eastwood sait longtemps laisser le doute sur l'issue du procès, et évite toute fin heureuse et/ou moralisatrice (non, le vrai coupable ne sera pas rattrapé, et Kemp – le visage de Hoult mêlant remarquablement traits d'honnête homme et trace de duplicité – pourra continuer à se présenter comme un innocent malchanceux protégeant sa famille) néanmoins il laisse par le tout dernier plan planer encore le doute sur les suites une fois le rideau tiré.
Globalement d'accord avec toi.
Moi ce qui me plait surtout c'est que Eastwood ramène de l'humain dans le système... ou plutôt, il rappelle que les humains font le système (et non l'inverse).
Je trouve que Juré#2 m'a rappelé l'excellent Richard Jewell que je pense être un petit bijou un poil sous-estimé qui parle globalement du même sujet : pointer du doigt un système qui n'est plus au service des gens sans pour autant se présenter comme un film antisystème. Le regard de Clint Eastwood s'avère à la fois clinique et humain. Et il évite d'être moralisateur, tout blanc ou tout noir...
Je suis content qu'il se soit détourné du film "promo héroïque" à la Invictus, American Sniper et Sully qui pour moi sont peu intéressants, voir déplacés par moment... pour se concentrer sur des histoires de "monsieur tout le monde", plus intéressants et dans une continuité logique vis à vis de son meilleur film : Mystic River.

En fait, je pense que Mystic River... c'est le pilier du cinéma de Eastwood car j'ai l'impression que tous ses films parlant de justice (donc pléthore :lol: ) le ramène à Mystic River.
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ConFucKamus
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Aujourd'hui, j'ai retrouvé Michel Hazanavicius

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Drôle de carrière que celle du réalisateur français. Il aura réussi son passage au muet, marqué de son empreinte le biopic et passé le cap d'un remake plus que recommandable.

Voilà qu'il se lance dans l'animation maintenant ! Et encore une fois, il passe le test avec mention.

Comme il l'indique en interview, hors de question de faire un film uniquement dédié au travail de mémoire. L'ambition est d'offrir un conte, un vrai à partir d'une page très sombre de l'humanité.

Ça fonctionne très bien. L'animation est belle, le travail sur les voix itou et il se dégage une vraie poésie de cette heure vingt passée dans un passé hors du temps et pourtant pas si lointain.

J'aurai juste à redire sur l'utilisation de musiques puissantes (encore du très bon boulot de Alexandre Desplat) à des moments où elles n'étaient pas nécessaires à mon avis.

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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Zefurin
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Hier, j'ai revu Destination finale de James Wong

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Je n'avais plus revu ce film depuis bien longtemps... et je trouve qu'il vieillit mieux que la plupart des slasher ados de cette période.
J'y trouve même un film assez intéressant vis à vis de la perception de la mort et du "syndrome du survivant". L'écriture sur ce plan des personnages... ET TOUS LES PERSONNAGES CONCERNES... est assez admirable car on cerne vite leurs complexe et leur façon de "digérer" leur condition de rescapés.
Il y a quelque chose de touchant au début.
L'enseignante qui ressent du remord d'avoir laisser son collègue retourner dans l'avion sur un prétexte anodain comme "tu connais mieux l'europe que moi." et vlan... elle est inconsollable.
Le mec qui a ce sentiment d'avoir été sauvé malgré lui, et du coup qui n'arrive pas à admettre qu'il n'est pas maître de son destin.
Sa copine qui, à l'inverse, ne veut pas laisser l'accident lui empoisonner l'existence.
Le mec qui regrette de ne pas avoir dragué une fille ou profité de la vie.
Le gars qui veut laisser le temps au deuil.
La fille qui n'a... aucune autre attache dans la vie, donc qui ne craint pas vraiment la mort.
Et son copain qui lui en devient obsédé et terrifié...

Au delà du côté "drôle" du slasher et de ses habituel gimmick (les enquêteurs, les ados, les scène "carrefour où tous les personnages se retrouvent curieusement au même endroit"), le film pose le doigt sur un aspect dramatique pas si anodin et intéressant sur la condition des vivants... qui se disent : "putain ma vie ne tient qu'à un détail."

Bref... un slasher pas si débile que ça.
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ConFucKamus
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Assez d'accord avec toi. Je l'avais trouvé fendard à la sortie, et c'est toujours pareil. À l'inverse; j'avais aimé le 2 et quand je l'ai revu il y a deux ans, niveau mise en scène c'est parfois très cheap.

Glen Morgan/James Wong, un duo qui a beaucoup contribué à la renommée d'X-Files. Pas étonnant de retrouver quelques têtes qui sont passés par la série (Kristen Clocke, Chad E. Donella, Tony Todd).

J'ai lâché à partir du 3ème volet. Et le duo s'est paumé de toute façon
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ConFucKamus a écrit : mar. 26 nov. 2024 17:36À l'inverse; j'avais aimé le 2 et quand je l'ai revu il y a deux ans, niveau mise en scène c'est parfois très cheap.
A partir du 2, outre l'intro de l'autoroute qui envoyait quand même pas mal, on accentue chaque fois un peu plus l'aspect comico-horrifique au détriment du reste clairement.
On sent qu'ils n'ont vite plus grand chose à raconter et que c'est juste du prétexte à s'amuser.
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Vu sur canal + un film d animation chinois le royaume des abysses. Une belle surprise. C est très beau visuellement. Sur un sujet assez dur le deuil et surmonter les moments noir de sa vie car après vient la lumière.
Les plans en 3d sont magnifique. On dirait des tableaux fait par un peintre très inspirée. Ce film a des faux air du voyage de Chihiro mais en plus dingue visuellement. C'est d ailleurs le seule gros défaut du film c'est tellement beau que c'est trop charge et on a pas le temps de voir tout les détails tellement la caméra va souvent à 2000 milles à l heure. Bref histoire très simple mais visuel magnifique. À voir.
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ConFucKamus a écrit : mar. 26 nov. 2024 17:36 Assez d'accord avec toi. Je l'avais trouvé fendard à la sortie, et c'est toujours pareil. À l'inverse; j'avais aimé le 2 et quand je l'ai revu il y a deux ans, niveau mise en scène c'est parfois très cheap.

J'ai lâché à partir du 3ème volet. Et le duo s'est paumé de toute façon
Je n'ai vu que le 1, le 5 et quelques bribes du 2 ou du 3...
Mais comme le dit [mention]Next[/mention] , ils ont perdu la vibe "dramatique" du survivant qui n'arrive pas à se sortir de la tête la tragédie qui arrive au début du film pour uniquement se concentrer sur le côté comique de situation.
Je suis même arrivé à la déception de constater qu'ils aient mis VRAIMENT des éléments fantastiques dans le film (comme la scène où Todd meurt dans la baignoire avec une eau qui sort des WC puis qui se revient dans les WC)... qui nous amène vraiment à penser : ok, la Mort est vraiment là et troll ses victimes.
J'aurais presque préféré que le film garde sa démarche du "tout n'est qu'aléatoire : les 7 rescapés ont eu une chance de dingue au début du film, puis ils auront une malchance de dingue après"... plutôt que "la mort prend sa revanche".

Ca donnerait plus de poids au caractère paranoïaque qui frappe les personnages et qui se rendent compte de leur extrême fragilité. C'est dommage parce que je trouve que le film est à deux doigts de donner vraiment un propos très intéressant sur la vie et la mort et l'illusion d'invincibilité que l'on se donne au quotidien pour ne pas "craindre chaque jour de mourir". Et finalement les personnages de Destination Finale perdent, suite au crash de l'avion, cette faculté à se sentir un minimum invincible... ils deviennent malheureusement extra-lucides sur leur mortalité et leur raison de vivre devient une question de survie.

Non vraiment je trouve que le film pose le doigt sur des trucs intéressants, voir assez universels... c'est juste dommage que l'aspect slasher décérébré ait gagné la bataille de la tonalité.
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J'ai enfin pu rattraper ce sublime film d'animation, par le réalisateur du non moins sublime Blancanieves (un de mes films préférés).

À l'instar de Flow, Mon ami robot est un drame animalier et muet, à ceci près qu'il se déroule dans une reconstitution utopique et lumineuse du New York cosmopolite des années 80. Je n'en dirai pas plus mais sachez que si je l'avais vu en 2023, le film aurait assurément terminé dans mon top de l'année.

J'ai été très touché par le fait que la fidélité du robot à son propriétaire canin reflète celle des chiens à leurs maîtres humains. 🥲

Pablo Berger confirme en tout cas qu'il est un cinéaste intéressant à suivre. Si seulement il pouvait être un peu plus productif...
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Encore une réussite après À l'Ouest rien de nouveau. Edward Berger signe avec Conclave un film d'enquête au sein du Vatican, ambiance "qui sera le nouveau Pape ?", mais parvient à créer un thriller politique haletant, impeccable visuellement, et au casting extrêmement bien dirigé (Ralph Fiennes y signe même une de ses meilleures perfs récentes, autant à l'aise en anglais qu'en italien)
Beaucoup aimé la finalité de l'intrigue, sorte de questionnement extra-diégétique pertinent, encore plus dans le contexte géopolitique actuel

7.5/10

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Le film le moins stylisé des Boukherma, et pourtant leur adaptation du Prix Goncourt 2018 est mon préféré de leur courte filmo. Leurs Enfants après eux c'est un peu l'anti Amour Ouf : faussement romantique (à dessein), personnages plus fouillés, caméra au service du récit, et contexte social (le déterminisme socio-familial et la France ouvrière) traité.
Il y a un côté fresque générationnelle et coming of age, mais c'est aussi le casting de ralent qui en fait une réussite : outre Paul Kircher, Sayyid El Ayami ou Angelina Woreth, c'est Gilles Lelouche qui tire vraiment son épingle du jeu, notamment dans une scène déchirante

3.5 ou 4/5

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Le 1er est un de mes Disney favoris, cette suite est une sacrée déception.
Ça a beau être magnifique visuellement, et retrouver Vaiana est forcément un bon point, mais on sent qu'à la base on devait avoir une mini-série. Résultat l'intrigue amorce et désamorce régulièrement ses arcs narratifs : intro d'une méchante ? Pas grave elle sert à rien. Un équipage incapable de vivre ensemble ? En une chanson tout est réglé. Le retour de Maui ? Oui à mi-parcours et le personnage ne sert que de gros sidekick fan service.

Même niveau chansons c'est décevant malgré "Beyond". Bref y a des gags bien trouvés par instants et quelques passages qui déchirent la rétine, mais en érat c'est sans doute le Disney le plus décevant depuis un bail
2 ou 2.5/5
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Je ne suis pas loin de penser qu'il s'agit là du meilleur film de Michel Hazanavicius.

Alors que l'on aurait pu s'attendre à une mise à distance de l'Holocauste au profit d'une histoire dépouillée et purement émotionnelle, le réalisateur ose franchir les portes du camp pour décrire l'indescriptible et montrer l'immontrable, à savoir l'horreur et la monstruosité dont l'humanité peut être capable.

Contrairement à La Zone d'intérêt, La Plus précieuse des marchandises va bien au-delà de la simple suggestion sonore ou visuelle, ce qui a de quoi surprendre pour un film se présentant comme un conte sur la vanité de la guerre et la bêtise des préjugés. On pourra toujours reprocher un dénouement trop démonstratif, mais c'est finalement peu de choses au regard de l'existence même de ce film, qui apparaît plus que jamais comme une nécessité.
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ConFucKamus
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Tulio a écrit : ven. 1 nov. 2024 17:20 Image

Une Palme d'or mineure dans l'histoire récente du festival.

Si le film commence comme un remake contemporain de Pretty Woman et une relecture moderne de Cendrillon, celui-ci préfère se muer en escapade désenchantée et tendue dans le Brooklyn nocturne, qui n'est pas sans rappeler le cinéma des frères Safdie. Anora adopte alors un rythme naturaliste (le récit se déroulant quasiment en temps réel) mais, à l'instar de l'héroïne éponyme, le film ne retrouve jamais l'énergie et l'ingénuité de sa première partie.

Les acteurs sont cependant excellents, mention spéciale à la très bonne Mikey Mason (sans mauvais jeu de mots) et au toujours très bon Yura Borisov.

Au vu des autres films présentés sur la Croisette cette année (Emilia Pérez, L'Amour ouf), je trouve cette édition assez moyenne pour le moment.
Je l'ai vu hier.

Je pense que pour le moment, je vais le classer en tête des films de Baker, attendu que je suis passé à côté de The Florida Project :D

J'étais même surpris de voir que le film est aussi drôle, une version insolente et mal aimable de Pretty Woman en effet. La première partie va à fond les ballons, et j'étais à la fois diverti et curieux puisque

si j'aimais le personnage superbement interprété par Mikey Madison, c'est pas évident d'avoir beaucoup de sympathie pour elle.

La seconde partie en mode furieuse gueule de bois est à mon goût plus attrayante, j'avais beaucoup de plaisir à regarder la paire de nervis russes totalement dépassés par les évènements :lol:

Mais c'est vraiment dans son épilogue que Baker prend un peu tout le monde à revers avec une conclusion dure et bouleversante qui remet tout ce petit monde à sa triste place.

Anora n'étant qu'un caprice de plus pour le connard de millenial immature. Ce monde qui ne l'acceptera jamais, ou alors juste pour une récréation avant de la renvoyer d'où elle vient tout comme Igor, l'homme de main russe

(une vraie surprise, cet élément du script).


:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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ConFucKamus a écrit : dim. 8 déc. 2024 09:48 Je pense que pour le moment, je vais le classer en tête des films de Baker, attendu que je suis passé à côté de The Florida Project :D
CQFD. :D
Très sympa cet Anora, on voit le savoir-faire technique de Baker, mais ça reste trop programmatique, surtout dans sa dernière partie.
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MisterM a écrit : lun. 9 déc. 2024 16:50
ConFucKamus a écrit : dim. 8 déc. 2024 09:48 Je pense que pour le moment, je vais le classer en tête des films de Baker, attendu que je suis passé à côté de The Florida Project :D
CQFD. :D
Très sympa cet Anora, on voit le savoir-faire technique de Baker, mais ça reste trop programmatique, surtout dans sa dernière partie.
Je t'avoue que j'apprécie le fait que Baker n'essaie pas de faire d'Anora quelqu'un de très sympathique. Il me paraît évident qu'elle pense avoir déniché le bon pigeon et veut s'extraire de sa vie jusque-là dans l'impasse.

La voir réaliser qu'elle n'était effectivement qu'un caprice pour un gosse de riches immature et irresponsable est touchant, surtout qu'en parallèle on mesure la tendresse et le respect d'Igor qui est dans une situation analogue.

The Florida Project, je peinais à rentrer dedans, à avoir de l'empathie pour la matriarche qui s'enferre dans ses conneries. Mais je me demande si je l'ai vu dans les meilleures dispositions...
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Zefurin a écrit : jeu. 14 nov. 2024 22:52 C'est un peu le film ANTITHESE TOTALE à la Zone d'Intérêt.

Y en a un qui montre ce qui y a de pire dans l'humain, à savoir la cruauté et l'apathie... l'autre qui montre ce qu'il peut y avoir de plus beau entre les êtres vivants, à savoir l'entre-aide et l'amitié.
Y en a un qui cache volontairement la réalité la plus atroce... l'autre qui montre un monde onirique d'une grande beauté.
Y en a un qui est d'un réalisme cru... l'autre est un film d'animation esthétiquement magnifique.
Les deux te font pleurer... pour des raison diamétralement opposées.
Alors là, c'est vraiment une comparaison que je n'imaginais pas lire un jour ! :lol: Et puis autant oui, La Zone d'intérêt montre le pire morceau de ténèbre chez l'humain, autant je ne trouve pas que l'entraide soit ce qu'il y a de plus beau chez l'homme (même si c'est une belle part bien entendu !) A mon sens l'empathie est même le mode par défaut, c'est son absence qui est anormale (ce que montre LZI).
Très joli et mignon ce Flow, ça fait toujours du bien ces perles d'animation européennes, mais pas vraiment surprenant après la bande-annonce et la supposée épiphanie sur la montagne m'a laissé un sentiment de vide, heureusement que le film ne s'arrête pas là-dessus.
Zefurin a écrit : mer. 13 nov. 2024 10:45 Je te trouve dur... surtout pour un film d'un réalisateur qui a 94 ans. :lol:
Ben justement ça se sent. :( Pour une fois je suis plus de l'avis de M.[mention]ConFucKamus[/mention], c'est mou et l'âge n'excuse rien, il y a des assistants réal pour ça. Outre la pauvreté de la mise en scène générale, la direction d'acteur est également aux fraises, c'est souvent très mal interprété, heureusement Hoult parvient à tenir l'ensemble, même Collette est un peu monolithique malgré un personnage plutôt travaillé.
C'est d'ailleurs la principale force du film, cette capacité unique d'Eastwood à relier de lourds sujets de société avec des questions philosophiques, le tout sans manquer de nuance (en général :D ). Ca reste un film passionnant à suivre mais qui lorgne plus vers le 5 que le 7 selon moi.
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ConFucKamus a écrit : lun. 9 déc. 2024 17:12 The Florida Project, je peinais à rentrer dedans, à avoir de l'empathie pour la matriarche qui s'enferre dans ses conneries. Mais je me demande si je l'ai vu dans les meilleures dispositions...
C'est très possible. Ca me fait penser à mon visionnage du Parrain 2, je lui ai mis 4 (oui, sur 10 :lol: ) parce que j'ai passé la moitié du film à discuter et rien compris à l'intrigue... et donc zéro implication émotionnelle de ma part (sauf pour cette scène finale totalement inoubliable). Donc je peux comprendre qu'on soit passé à côté de Florida Project... mais UNIQUEMENT pour cette raison. :D
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MisterM a écrit : lun. 9 déc. 2024 17:21
ConFucKamus a écrit : lun. 9 déc. 2024 17:12 The Florida Project, je peinais à rentrer dedans, à avoir de l'empathie pour la matriarche qui s'enferre dans ses conneries. Mais je me demande si je l'ai vu dans les meilleures dispositions...
C'est très possible. Ca me fait penser à mon visionnage du Parrain 2, je lui ai mis 4 (oui, sur 10 :lol: ) parce que j'ai passé la moitié du film à discuter et rien compris à l'intrigue... et donc zéro implication émotionnelle de ma part (sauf pour cette scène finale totalement inoubliable). Donc je peux comprendre qu'on soit passé à côté de Florida Project... mais UNIQUEMENT pour cette raison. :D
Tiens, c'est intéressant. Je préfère Le Parrain au Parrain 2 un peu pour ces mêmes raisons. J'adore Pacino et j'aime beaucoup son personnage mais tandis qu'il prend de l'ampleur il perd aussi son humanité.

J'aime beaucoup le film mais ce qu'il raconte me paraît moins aimable que le premier.
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ConFucKamus a écrit : lun. 9 déc. 2024 19:29 Tiens, c'est intéressant. Je préfère Le Parrain au Parrain 2 un peu pour ces mêmes raisons. J'adore Pacino et j'aime beaucoup son personnage mais tandis qu'il prend de l'ampleur il perd aussi son humanité.

J'aime beaucoup le film mais ce qu'il raconte me paraît moins aimable que le premier.
C'est justement toute l'ironie du Parrain 2 ! Comment un homme qui fait tout pour protéger sa famille ne fait en réalité que l'anéantir.
Le 1 laissait déjà ceci planer, avec un Michael Corleone qui devient froid et hypocrite (le massacre en parallèle du baptême, la clôture finale de la porte :love: ).
Dans le 2 on est en plein dedans, jusqu'à ce final bouleversant.

D'où l'intérêt à mon sens d'avoir croisé l'histoire avec la montée de Vito, qui apparait beaucoup plus humain et chaleureux en tentant d'élever sa famille (dans tous les sens du terme). Ou de montrer en final cette scène de flashback familial, qui augure de la froideur de Michael, de sa ténacité face à sa famille (il s'est engagé dans l'armée), de sa solitude, avec une ironie certaine quand on sait à ce moment que pratiquement tous ceux autour de la table sont désormais morts.
MisterM a écrit : lun. 9 déc. 2024 17:21 Ca me fait penser à mon visionnage du Parrain 2, je lui ai mis 4 (oui, sur 10 :lol: ) parce que j'ai passé la moitié du film à discuter et rien compris à l'intrigue...
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ConFucKamus a écrit : lun. 9 déc. 2024 19:29 J'aime beaucoup le film mais ce qu'il raconte me paraît moins aimable que le premier.
Aimable, je ne sais pas si le terme est heureux concernant l'histoire du Parrain. :lol:
Mais, même si je ne peux pas juger objectivement le 2, j'ai du mal à imaginer comment dépasser la perfection du premier, surtout au niveau du scénario. Pourtant j'ai croisé pas mal de gens sérieux qui préfèrent le 2 (mais aucun le 3 :D )
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La comparaison entre Flow et Zone of Interest venait du fait que c'était mes séances ciné de cette année qui m'auront émotionnellement le plus impacté émotionnellement. Mais ce qui est amusant Haha ha qu'est ce qu'on se marre ! :lol: :lol: :lol: :sweat: :sweat: :sweat: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: , c'est l'absolu contraste entre ces deux films... l'un vu en début d'année, l'autre en fin d'année.
MisterM a écrit : lun. 9 déc. 2024 17:16 Ben justement ça se sent. :( Pour une fois je suis plus de l'avis de M.@ConFucKamus, c'est mou et l'âge n'excuse rien, il y a des assistants réal pour ça. Outre la pauvreté de la mise en scène générale, la direction d'acteur est également aux fraises, c'est souvent très mal interprété, heureusement Hoult parvient à tenir l'ensemble, même Collette est un peu monolithique malgré un personnage plutôt travaillé.
C'est d'ailleurs la principale force du film, cette capacité unique d'Eastwood à relier de lourds sujets de société avec des questions philosophiques, le tout sans manquer de nuance (en général :D ). Ca reste un film passionnant à suivre mais qui lorgne plus vers le 5 que le 7 selon moi.
J'ai pas trouvé les acteurs si mauvais. :saint:
J'ai trouvé qu'ils faisaient le job et que l'intrigue faisait le job pour présenter le problème et la réflexion du réalisateur sur les instances juridiques. Ce que je veux dire c'est que c'est cool de voir un film qui a un scénario qui raconte efficacement une histoire qui nous renvoie (à nous spectateurs) à des questionnements sur le système juridique. Pas forcément pour dresser volontairement un manifeste négatif de la chose, mais un constat.
Voilà le système. Ce qu'il permet. Ce qu'il ne permet pas. Il a des forces. Il a des faiblesse. Qu'en pensez-vous ?
Un film qui pose des questions... et qui évite de nous marteler des réponses toutes faites... moi je plébiscite.
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[mention]Zefurin[/mention] Pour toutes les raisons que tu évoques je trouve que le film en vaut la peine. :jap:
Concernant les acteurs je pense notamment aux seconds rôles, tout particulièrement l'épouse et les membres du jury (les scènes de délibération sont de loin les pires du film).
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Zefurin a écrit : mar. 10 déc. 2024 10:56 J'ai pas trouvé les acteurs si mauvais. :saint:
J'ai trouvé qu'ils faisaient le job et que l'intrigue faisait le job pour présenter le problème et la réflexion du réalisateur sur les instances juridiques. Ce que je veux dire c'est que c'est cool de voir un film qui a un scénario qui raconte efficacement une histoire qui nous renvoie (à nous spectateurs) à des questionnements sur le système juridique. Pas forcément pour dresser volontairement un manifeste négatif de la chose, mais un constat.
Voilà le système. Ce qu'il permet. Ce qu'il ne permet pas. Il a des forces. Il a des faiblesse. Qu'en pensez-vous ?
Un film qui pose des questions... et qui évite de nous marteler des réponses toutes faites... moi je plébiscite.
Les thématiques sont là, les acteurs sont là (Toni Collette, géniale comme d'hab') mais pour moi la mise en scène est un problème. Il y avait matière à faire beaucoup plus et à te travailler bien après la sortie de la salle.
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ConFucKamus a écrit : mar. 10 déc. 2024 12:54
Les thématiques sont là, les acteurs sont là (Toni Collette, géniale comme d'hab') mais pour moi la mise en scène est un problème. Il y avait matière à faire beaucoup plus et à te travailler bien après la sortie de la salle.
En un sens, la mise en scène trés neutre/platte ne m'a pas dérangé dans le sens où... elle m'a paru adapté pour ce qu'elle souhaite raconter : une histoire de procès. Quand je pense "monde juridique", je pense univers un peu froid, procédurier, rigide où l'on suit les consignes comme de parfaits petit citoyen pour rendre un verdict avec intransigeance.
Les humains deviennent de simples rôle : lui c'est l'avocat, elle c'est le procureur, elle c'est le juge, lui c'est le jurée n°1, lui le n°2, lui le n°3, etc... et la couleur est annoncée dés le titre, le personnage principal ne s'appelle pas Justin Kemp en priorité, mais "JURE N°2".

Je trouve qu'il y a là-dedans un parti pris intéressant et pertinent pour montrer... la grande froideur, limite clinique, avec laquelle on va traiter le sujet. Car c'est la justice qui se veut comme ça... et à l'humain de s'adapter/rentrer dans ce moule procédurier.

Donc pour moi, la mise en scène ne m'a pas tellement posé problème, car toute assortie à l'intrigue où le personnage principal cache ses remords et ses intentions (bonnes comme blâmables) derrière un rôle qui impose une apparence neutre et toute en retenue pour rendre verdict.
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Ptite fournée de films que j'ai découvert récemment

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Ce Brady Corbet laisse penser à du chef-d'oeuvre sorti des 70's (on pense un peu à du Cimino ou Schlezinger) vu qu'on est sur une chronique retraçant 30 ans de la vie d'un immigré hongrois (Adrien Brody mérite un nouvel Oscar à mon sens ici) arrivant aux USA après avoir connu les camps, et tentant de faire son trou malgré ses origines. Attendant que sa femme arrive d'Europe, il va faire la connaissance d'un riche magnat (là aussi Guy Pearce campe un individu délicieusement détestable) pour réaliser un grand projet : un centre commémoratif d'inspiration brutaliste.

Gros film de 3h35 (entracte de 15 min compris) filmé en faux 70mm : le tout est un plaisir de chaque instant, impeccablement mis en scène, avec un score atmospherique prenant (très Philip Glass/Johnny Greenwood dans l'âme), un casting parfait et une vraie exploration de ce que signifie être immigré (et de comment le pays s'est construit, en exploitant la main d'oeuvre étrangère). Je trouve cependant la 2nde partie un poil moins excellente que la première, la faute à une richesse de propos moindre, une mise en scène un peu moins velue et une curieuse amorce d'épilogue. Mais quoi qu'il en soit ça reste un très bon film à ne pas louper (comme la suite de la carrière du réal)

4/5

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Prix d'interprétation pas du tout volé par Nicole Kidman à la Mostra. Ici l'actrice fait preuve d'une vraie vulnérabilité dans un rôle pas simple : une CEO à qui tout réussit qui se retrouve dans une liaison adultère drivée par la soumission avec son stagiaire joué par le toujours très bon Harris Dickinson.
Outre une belle mise en scène qui met en avant une technicité visuelle vraiment appréciable (je ne sais pas avec quel type de caméra numérique ils ont tourné mais il y a à un moment une séquence de rave party assez saisissante), c'est dans son approche mature rejettant toute vélléité érotique ou softporn que Babygirl convainct. Un beau portrait de femme et de comment le non-dit dans un couple peut pervertir en somme !

3.5/5


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J'y allais à reculons trouvant le remake de 2019 bien fade. Et au final ce Mufasa est plutot intéressant même si pétri de défauts (chansons par Lin-Manuel Miranda étonnamment oubliables, inconstance visuelle, léger manque d'émotion, digressions rythmiques..).
Déjà on a là un récit original versant logiquement dans le Shakespearien, c'est techniquement bluffant, la mise en scène épouse globalement l'espace 3D pour plus de clarté, la relation Mufasa/Taka est bien traitée tout comme avec Rafiki...et on retrouve Lebo M pour un bel opening aux sonorités ethniques.
Ça vole pas haut mais rien d'honteux à mon sens

5.5/10
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Le projet de biopic le plus WTF du moment : un biopic de Robbie Williams (qu'il narre lui-même en voix-off comme si on était dans Goodfellas ou Fight Club) ...ou ce dernier est incarné par un singe anthropomorphique via performance capture !
Une manière pour lui d'exprimer comment il se voit réellement (un singe de spectacle) et qui donne une curieuse énergie à ce Better Man franchement plaisant durant sa 1e partie. Tous les gros tubes de Williams sont là pour illustrer les étapes de sa vie façon comédie musicale (et il y a une super séquence en plan séquence sur Rock DJ) un peu irrévérencieuse.
On pourra se demander si voir un singe embrasser et tripoter une femme est zoophile dans ce contexte, mais Michael Gracey (The Greatest Showman) en profite pour apporter des idées de mise en scène pour dynamiser le genre. Parfois trop (le concert final), parfois pas assez lorsque dans sa dernière partie Better Man semble être un objet très conscient de lui-même tel un étendard pour Robbie Williams voulant faire la paix avec son paternel (chose qui est amenée de manière un peu extra-diégétique au récit)
Mais ça reste cool !

6.5/10

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Un des plus mauvais films de l'année. Pourtant derrière son postulat SF (en 2039 à Grenoble on suit 2 personnages : une activiste rebelle qui se fait enfermer dans une prison virtuelle ; et une journaliste irakienne en quête d'un visa d'habitation qui découvre cette fameuse "Planète B" censée torturer des prisonniers) il y avait moyen de créer une intrigue tendue ou un vrai film politique via ses thématiques. Que nenni : c'est moche, c'est chiant, le casting est en roue livre en plus d'etre agaçant et le rythme en patie continuellement dès qu'on est sur cette Planète B (une station balnéaire lambda sans recherche de production design). Adèle Exarchopoulos tente de surnager malgré un perso passif, et seule Souheila Yacoub tire son épingle du jeu malgré la vacuité globale de cette production à peine digne d'un DTV fauché.

2.5/10

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Grosse déception que ce retour de Mel Gibson, emballant ce Vol à haut risque tel un gros yes man de DTV en basse altitude. Pourtant le putch laisse penser à un joli thriller tendance 90's avec un témoin escorté par une agente fédérale (très bonne Michelle Dockery qui est le vrai personnage principal du film), et se retrouve piégé dans un avion avec un tueur à gages joué par un Mark Whalberg réjouissant dans son cachetonnage (fausse calvitie à l'appui!).
Le souci étant que non seulement c'est complètement pauvre visuellement (un comble pour du Gibson) malgré une grammaire/montage carrée..mais en plus le scénario ne sait plus trop quoi faire une fois le canevas établi et le pot-aux-roses découvert par les protagonistes.
Un vrai souci de ludisme donc qui n'a rien d'indigent, mais qui se révèle complètement oubliable

2/5
Modifié en dernier par NaughtyDog le ven. 20 déc. 2024 15:58, modifié 1 fois.
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NaughtyDog a écrit : mer. 18 déc. 2024 21:57 Ptite fournée de films que j'ai découvert récemment
[...]
Va falloir corriger toutes ces fautes de frappe :o
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Oui j'écrivais dans le train en toussant comme pas possible ^^
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:lol:

Un peu de mansuétude donc !
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
Kit
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Gekko a écrit : ven. 20 déc. 2024 09:37 :lol:

Un peu de mansuétude donc !
dans "mansuétude" il y a étude :o
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Chronique romantique à la narration éclatée pour mieux montrer l'évolution de la relation principale, We Live in Time séduit grosso modo uniquement via ses 2 excellents comédiens. Car en effet John Crowley enquille à peu près chaque étape de la romcom (rencontre, premiers émois, première dispute, grossesse..) le tout intercalé de manière non-chronologique par une dose de drama versant un peu dans le pathos (diagnostic de cancer et coping du couple)

Un côté un peu préfabriqué domine donc, d'autant que la mise en scène affiche un classicisme absolu, et que le scénario en lui-même limite constamment toute forme d'impact émotionnel de par sa structure.
Reste heureusement une finalité contournant globalement les tropes du genre, malgré un manque de gravitas.
À voir pour la super alchimie entre Florence Pugh et Andrew Garfield, capable d'élever n'importe quelle scène par leur simple présence. Pour le reste, ça manque de substance tout simplement !

2.5/5

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Grosse surprise que ce Hundred of Beavers, tourné de manière complètement indé et tenant son concept sur 1h45 : un apprenti-trappeur livre une lutte sans merci face à des centaines de castors après que ces derniers aient réduits à neant son commerce.
Le tout respire l'artisanat et les idées comiques toutes les 20 secondes, offrant non seulement une progression digne d'un metroidvania/RPG, mais ressuscitant également un humour situationnel digne d'un Buster Keaton.
C'est bardé de slapstick et c'est un vrai plaisir de chaque instant : un des meilleurs films de l'année sans forcer !
4/5
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Oué l'affiche m'avait interpellé, et j'ai cru comprendre que les retours sont très bons !
Modifié en dernier par Gekko le lun. 30 déc. 2024 12:01, modifié 1 fois.
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Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
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Non content de se démarquer de leurs précédents films, les Boukherma confirment avec Leurs Enfants après eux qu'ils sont des cinéastes à suivre !

Nicolas Mathieu a eu le nez creux en confiant l'adaptation de son roman générationnel à des réalisateurs aussi jeunes, ces derniers parvenant à retranscrire l'esprit d'une époque comme s'ils l'avaient eux-mêmes vécue, et à raconter en 2h20 ce que L'Amour ouf échouait à accomplir en près de 3.

L'aspect que j'ai le plus apprécié est la représentation réaliste d'un contexte socio-économique écrasant, qui pèse sur le héros comme une chape de plomb. Mon seul reproche concerne finalement le jeu de Paul Kircher, qui affiche le même air d'ado attardé qu'il se traînait déjà dans Le Règne animal.

Dommage que sa prestation plombe le film car les autres acteurs (Gilles Lellouche en tête) sont tous excellents. Un de mes films préférés de l'année !

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Pour son premier long-métrage, Louise Courvoisier signe une fable à la fois rustique et sensible, portée par des acteurs non-professionnels criants de vérité. On y suit Totone, jeune Don Quichotte franc-comtois qui, suite à la mort de son père, se met en tête de fabriquer le meilleur comté de la région.

Une comédie délicieuse et irrésistible tournée en Franche-Comté, à l'image du fromage qu'elle met en valeur. À consommer sans modération !
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The Order fai preuve d'une sophistication visuelle de chaque instant, tandis que Justin Kurzel et Adam Arkapaw (le chef op' de True Detective) amènent l'âpreté nécessaire pour ce polar ancré dans les codes du Nouvel Hollywood. Visuellement c'est donc léché comme il faut !
Néanmoins, son scénario très direct amenuise sa portée, préférant illustrer son combat idéologique sans personnages fouillés dignes de ce nom. Une réflexion certes nécessaire face au suprémacisme, mais qui laisse un léger arrière-goût de trop peu. Reste heureusement un casting impliqué (Jude Law et Nicholas Joult en tête) et un côté coup-de-poing des plus appréciables ! Pas mal donc

3/5
Modifié en dernier par NaughtyDog le jeu. 2 janv. 2025 15:10, modifié 1 fois.
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Alors... ces vacances de fin 2024 ont été l'occasion de voir quelques films :

Les Goonies de Richard Donner

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Croyez le ou non, je n'avais JAMAIS vu ce film avant.
J'ai bien pris mon pied : film d'aventure pour enfant très sympa dans la lignée de Maman j'ai raté l'avion et ET. Josh Brolin et Sean Astin n'ont pas changé d'un iota et j'y ai trouvé une certaine tendresse assez belle, notamment l'amitié entre Choco et Sinok.
Je comprends la réputation "madeleine" que peut avoir ce film aux yeux de certains spectateurs qui auraient vu ce film dans leur jeunes années, il déborde d'énergie et de mélancolie enfantile... qui fait vraiment passer Stranger Things pour une une série recréant "ARTIFICIELLEMENT" le même effet.
Y a des moments un peu graveleux (les méchants qui sont vraiment trop caricaturaux), mais y a des dialogues que je trouve vraiment bons :
Au sujet du zizi du David de Michelange
Mikey : Oh imbécile ! Tu l'a recollée dans le mauvais sens...
Brent : Connard ! Si Dieu nous l'avait mise comme ça on se pisserait dans la figure !
Et puis j'ai hurlé de rire dans la conclusion avec les parents qui retrouvent leurs enfants : les parents de choco qui ramènent... une Domino's Pizza pour fêter leurs retrouvailles. :rofl:

Un bon 7/10

Royal Affair de Nikolaj Arcel

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Pas déplaisant du tout à regarder, et assez joli sur la forme.
Je suis surtout impressionné par le fait... que l'histoire racontée est assez fidèle à la véritable version Historique. Evidemment, les histoire d'adultère et de coucherie dans les histories de nobles devaient être argent courante... mais voir ça représenté de façon aussi vraisemblable et surtout en s'appuyant sur des faits véridiques, je trouve ça bien joué. Surtout que le dénouement tragique rend l'histoire vraiment :wut:
La vache : nul besoin d'inventer quand la réalité était déjà digne d'un vrai roman.

6/10 (Y a Alicia et Mads mais on s'emmerde parfois un petit peu)

La vie est belle de Frank Capra

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Un assez beau film, précurseur des téléfilm de noël qui pullulent désormais :lol: .
C'est marrant quand on y pense mais les magnats de l'immobilier font toujours de super méchants (comme dans les Goonies).
Ce qui est surtout assez marrant dans ce film, c'est surtout de voir la trééééés grande influence de Citizen Kane sorti 5 ans avant. La structure du film est quasi la même, mais avec une volonté de raconter quelque chose de... plus chrétien où tout est très bien qui finit très bien.
Y a de très bonnes idées de mise en scène (le concept du corbeau présent dans certaines scènes et se posant sur le bras de l'oncle... foreshadowing du moment qui va faire basculer la vie du personnage principal)
C'est un peu un film berceuse... mais avec un arrière goût cynique à côté de la réalité. (surtout en 2024 qui a vu Trump gagner de nouveau la présidence)
Non l'Amérique ne ressemble pas à ça. :hehe:

C'est un joli film naïf... mais joli quand même... mais vraiment naïf dans sa peinture de l'Amérique.

Et James Stewart... quel acteur !
Et Donna Reed aussi... que je ne connaissais pas.
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MisterM 06/02/2024
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ConFucKamus
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Aujourd'hui, c'était visionnage du dernier film réalisé par Franck Dubosc, j'ai nommé

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Vu, et déçu. La carrière de Dubosc réalisateur m'intéresse plus que celle de l'acteur (malgré All Inclusive qui a l'air si...spécial :D ) et je n'étais pas surpris tant que ça par les retours chaleureux

Les deux précédents avaient également été bien accueilli. Mais là, ça ne marche pas sur moi.

Entendons-nous bien : les acteurs sont bons, quelques gags fonctionnent - surtout un, vraiment trash, où j'ai ri (et la salle, pourtant conquise, à moyennement ri à celui-là).

Mais si le film s'inspire clairement de Fargo, il en oublie que l'absurde ne rompt par forcément la vraisemblance. Là, il y a trop de choses improbables en peu de temps.

C'est donc très difficile de passer outre. Et ça m'embête parce que Dubosc aime ses personnages, ça se sent. Et je les apprécie également (Laure Calamy, décidément :love2: ).

J'ai quand même envie d'être gentil parce que je respecte éminemment la volonté du réalisateur.

:star: :star: :demistar: :passtar: :passtar:
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Cocu
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Zefurin a écrit : jeu. 2 janv. 2025 11:15 Alors... ces vacances de fin 2024 ont été l'occasion de voir quelques films :

Les Goonies de Richard Donner

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Croyez le ou non, je n'avais JAMAIS vu ce film avant.
Je ne l'ai toujours pas vu non plus :D Je vais bientôt le découvrir avec ma fille je pense.
Pouet
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Redzing
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Cocu a écrit : jeu. 2 janv. 2025 21:09 Je ne l'ai toujours pas vu non plus :D Je vais bientôt le découvrir avec ma fille je pense.
Je me rappelle l'avoir vu pour la première fois à 20 ans et m'être dit "dommage, c'est le genre de film à voir avant 13 ans pour l'apprécier pleinement".
J'espère que ta fille va pouvoir le découvrir jeune !
Kit
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Zefurin a écrit : jeu. 2 janv. 2025 11:15
La vie est belle de Frank Capra

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Un assez beau film, précurseur des téléfilm de noël qui pullulent désormais :lol: .
C'est marrant quand on y pense mais les magnats de l'immobilier font toujours de super méchants (comme dans les Goonies).
Ce qui est surtout assez marrant dans ce film, c'est surtout de voir la trééééés grande influence de Citizen Kane sorti 5 ans avant. La structure du film est quasi la même, mais avec une volonté de raconter quelque chose de... plus chrétien où tout est très bien qui finit très bien.
Y a de très bonnes idées de mise en scène (le concept du corbeau présent dans certaines scènes et se posant sur le bras de l'oncle... foreshadowing du moment qui va faire basculer la vie du personnage principal)
C'est un peu un film berceuse... mais avec un arrière goût cynique à côté de la réalité. (surtout en 2024 qui a vu Trump gagner de nouveau la présidence)
Non l'Amérique ne ressemble pas à ça. :hehe:

C'est un joli film naïf... mais joli quand même... mais vraiment naïf dans sa peinture de l'Amérique.

Et James Stewart... quel acteur !
Et Donna Reed aussi... que je ne connaissais pas.
James Stewart a toujours été mon acteur préféré même si depuis je n'apprécie pas l'homme qu'il fut (côté film de Noël avec lui et la délicieuse Margaret Sullavan dans Rendez-vous (The Shop Around the Corner) d'Ernst Lubitsch - il y a eu un remake sous le titre "Vous avez un message" avec Tom Hanks et Meg Ryan)
Donna Reed :love2: je l'a connais aussi par The Benny Goodman Story
une anecdote que j'ai découverte récemment était que James Stewart ne voulait plus jouer ensuite avec Donna Reed
Vosg'patt de cœur
Kit
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Cocu a écrit : jeu. 2 janv. 2025 21:09
Zefurin a écrit : jeu. 2 janv. 2025 11:15 Alors... ces vacances de fin 2024 ont été l'occasion de voir quelques films :

Les Goonies de Richard Donner

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Croyez le ou non, je n'avais JAMAIS vu ce film avant.
Je ne l'ai toujours pas vu non plus :D Je vais bientôt le découvrir avec ma fille je pense.
vu à sa sortie, pas aimé
Vosg'patt de cœur
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NaughtyDog
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Amy Adams se fait trop rare, c'était fonc avec un entrain indéniable que je voulais voir ce Nightbitch au pitch loin du classicisme : une mère au foyer au bout du rouleau commence à penser qu'elle se change en chien.
D'entrée de jeu le postulat est alléchant, versant entre la comédie, le drame et la satire acide de la condition féminine en post-partum.
Mais si le regard sur cette maternité évacuant toute individualité et l'abandon global de la féminité..le script se veut trop timoré et la mise en scène trop quelconque pour en retenir grand chose.
Pire, l'aspect "body horror-light" est rapidement évacué tel un gimmick, pour offrir in fine un drame conjugual plus consensuel.
Reste une Qmy Adams toujours impeccable, pour un film qui aboie plus qu'il ne mord.

2/5

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Après un Chicken Run 2 sans fulgurances, un vrai plaisir de retrouver Aardman et Nick Parker revenir au premier amour du studio : Wallace & Gromit La Palme de la vengeance s'articule comme une suite de Bad Trousers, ramenant même le vilain (et hilarant) pingouin Feathers McGraw en antagoniste !
On est comme dans des chaussons en retrouvant ce duo iconique qui traverse les décennies, tout en mettant en avant les dangers de l'IA via des nains robots intelligents.
Le propos est simple et universel, l'exécution efficace et l'humour fait toujours mouche (ces références aux Nerfs à Vif ou Blofeld m'ont bien fait rire).
J'aurai juste voulu plus d'idées de mise en scène créative, bien que la stop motion est d'une qualité imparable. Un bon retour, ni plus ni moins !

3.5/5

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Conclusion de sa trilogie sur les femmes de pouvoir, Pablo Larraín m'a finalement conquis avec ce Maria centré sur les derniers jours de vie de la Callas. La cantatrice de légende est ici incarnée par une Angelina Jolie absolument magnétique et bouleversante, constamment dans la nuance à chaque photogramme de cette splendeur visuelle (le Paris 1977 d'époque semble tout droit sorti des travaux de Gordon Willis via ces teintes ocres douceâtres).
Pourtant, les fulgurances sont loindres que dans Jackie ou Spencer, mais en abandonnant le maniérisme ou les saillies hallucinatoires de ces derniers, le réalisqteur et Steven Knight reserrent le récit pour quelque chose de plus émouvant. Un requiem funèbre ou la solitude du personnage se fait se télescoper ses souvenirs d'enfance, ceux d'une romance toxique et une extinction de voix synonyme de trépas.
Là encore les ingrédients dramaturgiques de Maria ne surprennent pas, mais Angelina Jolie porte le tout (c'est bien elle qui chante dans l'ultime segment) avec une grâce et un talent tel (sans conteste la meilleure performance de sa carrière) qu'on ne peut qu'être cueilli par la douleur véhiculée par son personnage.

3.5/5
aureliagreen
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J'avais vu à sa sortie en salle cet été The bikeriders de Jeff NICHOLS, en ce moment disponible sur Canal +. Ce film offre certainement une approche originale sur le milieu des gangs de motards aux USA dans les années 60 et 70, par les yeux d'un trio hétéroclite, le vieux briscard leader depuis de longues années de son groupe de motards virils, le jeune loup tranquille que le premier prend sous son aile, et sa compagne réticente à le suivre dans cet univers un peu particulier car elle se retrouve cible de bien des tentations tiraillant ce milieu très machiste. Cette vision par un angle intimiste n'épargne cependant pas les tensions et la violence sous-jacente de ce milieu, qui s'exprime notamment sur Kathy (Jodie Comer), dans ces cercles à la culture déjà machiste, et de plus à une époque où les mentalités évoluaient rapidement dans un sens libertaire ; la description de ce milieu par nature rebelle se termine sur son évolution d'un monde de bandes de potes exprimant leur marginalité, vers des gangs gangrenés par le crime organisé, expression ultime du dévoiement de cette mentalité rebelle (pervertie par une tendance mercantile qui a fini à son tour par investir la société). Ce qui mène Benny (Austin Butler) à être tiraillé entre sa fidélité envers le club et celle envers Kathy. Ce petit film sans fioritures, porté par une réalisation et une interprétation habiles et précises, est à marquer d'une pierre parmi les quelques œuvres explorant de l'intérieur ce monde des clubs de motards.
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MisterM
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Content qu'il t'ait plu, c'était ma meilleure surprise de 2024. On m'a emmené le voir et j'ai rapidement saisi qui devait être derrière la caméra tant on retrouve ce rythme et cette façon un peu particulière de filmer les acteurs. J'adore Nichols, vraiment content de ne pas être passé à côté (probable vu le désintérêt que j'éprouve pour la moto), surtout que c'est une des meilleures performances du déjà impressionnant Tom Hardy. :love2:
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ConFucKamus
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Rattrapé aujourd'hui

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Surpris par le ton fraichement brut de ce survival qui échappe à pas mal d'écueils. Liam Neeson n'est pas un tueur implacable ici, l'humanité transparait derrière chaque protagoniste, et on évite la vision cynique en mode

"on est tous des animaux sans pitié". Carnahan est plus malin que ça, la mise en scène au poing tranche avec son précédent, L'agence tous risques. Chacun a ses raisons de vouloir survivre, et je trouve que l'écriture

traite les personnages principaux avec le même respect.

Et les attaques sont toujours surprenantes. Le dernier acte adopte une posture à la fois très belle et très noire (l'adieu de Frank Grillo est étonnamment touchant, même poétique).

:star: :star: :star: :demistar: :passtar:
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Zefurin
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Double Détente de Walter Hill

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Je n'avais jamais vu ce film et... comment dire... je suis partagé.
Le film commence d'une façon où je me croirais dans un véritable nanar (vraiment... ça commence dans un bain public où tout le monde est bodybuildé... c'est ridicule :lol: :lol: :lol: ). Pourtant, malgré le cabotinage en règle des acteurs et des situations, les décors moscovites ne manquent clairement pas de cachet et le réalisateur se révèle assez bon metteur en scène.
Puis le film se transforme progressivement en budymovie lorsque le personnage de Schwarzy arrive à Chicago... et curieusement, et là commence un étrange petit mimétisme avec le cinéma de John McTiernan (par moment on se croirait dans un "proto-Die Hard 3") et qui souffle d'une façon curieusement le chaud et le froid entre l'ultra-sérieux et le décalé (mais avec un humour vraiment trés timide... y a des moment on se demande vraiment si c'est de l'humour).

L'histoire est étonnamment bien écrite : cette histoire de frafiquant de drogue russo-géorgien poursuivi par la police du kremlin jusqu'à Chicago aux USA... impliquant du coup un partenariat administratif entre les deux polices, avec les histoires de procédures, de papiers, de flics qui n'aiment pas trop partager leurs informations mais où on sent pourtant une certaine forme de compréhension mutuelles malgré le gap culturel.
En fait... l'histoire... on y croit vraiment. C'est tout à fait vraisemblable et il y a des moments on se croirait devant le scénario du légendaire French Connection de Friedkin. Vraiment... y a un peu de ça (surtout le méchant et les branches de son cartel de drogue qui implique tout de même pas mal de profils différents).

Mais voilà... le côté "musclé" avec Schwarzy et "comique" avec Jim Belushi (un second couteau assez sousestimé de l'Hollywood des 80s/90s) veut donner au film un vibe décérébrée... sans vraiment complètement y parvenir parce que les personnages font beaucoup de 1er degré.

Et du coup... c'est un film bizarre, qui semble avoir le cul entre deux chaises, mais qui ne démérite clairement pas. C'est pas un bon film. Mais c'est pas un film catastrophique non plus car il ose des truc crédible pas déconnant.

Bref... c'est un film qui est moins con qu'il n'en donne l'air.
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
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