Je viens de finir LA DECHEANCE D'UN HOMME de Junji ito qui est l'adaptation du roman du même nom par Osamu Dazai

Alors... j'ai lu beaucoup de BD dans ma vie... tellement que celà devient difficile pour moi d'être surpris. Surtout que j'en ai lu pas mal de Junji Ito (donc faut le dire : une fois que l'on comrpend le principe, l'auteur finit un peu par lasser, exactement comme lovecraft)
Mais alors sur la Déchéance d'Un Homme... c'est littéralement INCROYABLE, et je pense trés certainement que cette lecture restera indélébile dans mon cerveau pour une bonne et simple raison : je ne veux plus jamais relire une chose pareille, car c'est un ouvrage trés dur.

On plonge dans la vie d'un homme, Yôzô Ôba, qui consistera en une longue, lente et indicible déscente en enfer qui lui feront connaître le viol, l'humiliation, la déchéance sociale, l'alcoolisme, la dépendance au sexe, le suicide, la drogue... bref... la totale

Et c'est à la fois hypnotisant, insoutenable et fascinant sur ce que celà dit sur la nature humaine et la société. Un passage ABSOLUMENT GENIALE où le personnage remet en question ce que dit un de ses "amis" qui s'avère être une relation trés toxique pour lui.
Bref... c'est une lecture sacrément lourde et dure de sens (à ne pas lire si vous êtes pas dans votre assiette en ce momentHiroki : N'empêche il est temps de cesser tes batifolages. Si tu continues les gens ne te le pardoneront pas.
Yoso (dans ses pensées ) : Qu'est ce que "les gens" au fond... Où se trouvent ces "gens" dans la réalité ? Ce ne serait pas toi, en fait ? "Les gens ne me le pardonneront pas"... ce ne sont pas les gens mais TOI qui ne me le pardonnera pas. "Fais ça et les gens te le feront payer cher"... pas les gens mais toi, hein ? "Le monde t'enterra"... pas le monde, c'est toi qui m'enterrerras. Jusque là, je considérais le monde comme quelque chose de fort, sévère, terrible, mais... n'est ce pas simplement au fond qu'un individu ? Le monde ne serait-il pas un individu ? Si tel est le cas, il ne serait peut-être pas si effrayant ?

NB : l'auteur du roman Ozamu Dazai se serait suicidé quelques temps aprèsavoir achevé ce livre qui aurait des éléments autobiographiques.
Si vous voulez une lecture plus réjouissante :
Akane Banashi de Yuki Suenaga et Takamasa Moue

Une plongée dans l'art traditionel japonais du Rakugo, une sorte de théâtre comique avec un seul interprête sur scène et mettant en scène des dialogues. On y suit une jeune fille motivée pour devenir maître dans cet art comme son père aspirait à le devenir autrefois.
C'est à la fois drôle et super intéressant sur un art traditionel trés peu connu.