
Amy Adams se fait trop rare, c'était fonc avec un entrain indéniable que je voulais voir ce Nightbitch au pitch loin du classicisme : une mère au foyer au bout du rouleau commence à penser qu'elle se change en chien.
D'entrée de jeu le postulat est alléchant, versant entre la comédie, le drame et la satire acide de la condition féminine en post-partum.
Mais si le regard sur cette maternité évacuant toute individualité et l'abandon global de la féminité..le script se veut trop timoré et la mise en scène trop quelconque pour en retenir grand chose.
Pire, l'aspect "body horror-light" est rapidement évacué tel un gimmick, pour offrir in fine un drame conjugual plus consensuel.
Reste une Qmy Adams toujours impeccable, pour un film qui aboie plus qu'il ne mord.
2/5

Après un Chicken Run 2 sans fulgurances, un vrai plaisir de retrouver Aardman et Nick Parker revenir au premier amour du studio : Wallace & Gromit La Palme de la vengeance s'articule comme une suite de Bad Trousers, ramenant même le vilain (et hilarant) pingouin Feathers McGraw en antagoniste !
On est comme dans des chaussons en retrouvant ce duo iconique qui traverse les décennies, tout en mettant en avant les dangers de l'IA via des nains robots intelligents.
Le propos est simple et universel, l'exécution efficace et l'humour fait toujours mouche (ces références aux Nerfs à Vif ou Blofeld m'ont bien fait rire).
J'aurai juste voulu plus d'idées de mise en scène créative, bien que la stop motion est d'une qualité imparable. Un bon retour, ni plus ni moins !
3.5/5

Conclusion de sa trilogie sur les femmes de pouvoir, Pablo Larraín m'a finalement conquis avec ce Maria centré sur les derniers jours de vie de la Callas. La cantatrice de légende est ici incarnée par une Angelina Jolie absolument magnétique et bouleversante, constamment dans la nuance à chaque photogramme de cette splendeur visuelle (le Paris 1977 d'époque semble tout droit sorti des travaux de Gordon Willis via ces teintes ocres douceâtres).
Pourtant, les fulgurances sont loindres que dans Jackie ou Spencer, mais en abandonnant le maniérisme ou les saillies hallucinatoires de ces derniers, le réalisqteur et Steven Knight reserrent le récit pour quelque chose de plus émouvant. Un requiem funèbre ou la solitude du personnage se fait se télescoper ses souvenirs d'enfance, ceux d'une romance toxique et une extinction de voix synonyme de trépas.
Là encore les ingrédients dramaturgiques de Maria ne surprennent pas, mais Angelina Jolie porte le tout (c'est bien elle qui chante dans l'ultime segment) avec une grâce et un talent tel (sans conteste la meilleure performance de sa carrière) qu'on ne peut qu'être cueilli par la douleur véhiculée par son personnage.
3.5/5