Planete B (25/12/24)

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fanstade
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Enregistré le : ven. 12 févr. 2021 21:01

[youtube]wwVbzRSSGzc[/youtube]

La voilà enfin la BA de ce film pour la fin de l'année 2024.
Un melange de film carceral et de ready player one.
Ca peut être interressant.
Le cinema de genre progresse en France depuis quelque temps tel Vermine, amour ouf, le regne animal, Elyas, Mars express, le comte de Monte Cristo, les 3 mouquetaires... Et c'est tant mieux.
Mais vu la date de sortie je pense que les producteurs n'y croit pas. Dommage.
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Enregistré le : mar. 14 juil. 2020 10:30

Je suis le premier à encourager les tentatives de genre en France, mais dans le cas présent le trailer ne m'inspire absolument rien...
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Redzing
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Enregistré le : mar. 8 sept. 2020 14:34

Idem, peu convaincu.
A ma décharge, hier j'ai regardé Survivre, tentative de film de genre à la française (film catastrophe) et j'ai trouvé ça bien naze. Je suis biaisé. :envers:
aureliagreen
Messages : 885
Enregistré le : mer. 14 avr. 2021 16:54

Alors, c'est un film qui veut exploiter la veine du récit (un peu) dystopique, un peu car il ne se situe pas dans un futur franchement totalitaire, mais plus simplement dans une extension de notre société de plus en plus fliquée à l'aide des nouvelles technologies de l'information. Il est assez réussi pour un long-métrage qui n'évolue pas dans une catégorie très prisée du cinéma franco-belge, et qui doit jouer avec des effets minimums. Reposant surtout sur une interprétation de qualité, avec un ensemble de noms assez relevé pour un film de genre avec assez peu de moyens, qui aide la réalisatrice à mettre en place une ambiance oppressante, qui joue entre autres sur le fait que le gros de "l'action" se déroule dans un cadre proche du huis clos, et en plus franchement déplacé, pour virtuel qu'il est.

Le scénario joue donc principalement sur une extrapolation de l'évolution de la situation mondiale actuelle, dans un sens de plus en plus autoritaire aussi bien en Europe qu'ailleurs, l'Irak étant ainsi gouverné par une junte militaire tandis que les pays européens glissent vers un sécuritarisme de plus en plus marqué (au point que la référence à la "démocratie en danger en France" faite dans une revue de réactions internationales à la toute fin paraît incongrue, tellement la référence à celle-ci apparaît comme ne pouvant relever que de la pure propagande gouvernementale dans un contexte où le pluralisme est manifestement tellement réduit). Le truc d'Aude Léa Rapin, comme dans beaucoup de films futuristes à moyens réduits, est de présenter la situation socio-politique par petites touches en arrière-plan uniquement, laissant le spectateur l'imaginer à l'aide des quelques indices disséminés au film de l'intrigue. Une technique assez efficace pour immerger le spectateur dans l'ambiance géopolitique de l'histoire. Après quelques courtes scènes en extérieur au tout début, l'autoritarisme rampant sera ainsi surtout ressenti par le spectateur par le biais de la réalité virtuelle imposée aux activistes prisonniers, qui donne son titre au film – au passage, les textes publicitaires induisaient quelque peu en erreur sur la nature de cette "Planète B", dont le nom même se veut ironique - et à tiroir - car comme la dernière parole-référence à une fameuse formule écologiste le rappelle, "il n'y a pas de planète B". Le cadre même de cette matrice au rabais, celui paradisiaque d'une résidence de vacances de la Côte d'Azur (les scènes ont été tournées près de Saint-Raphaël), est d'un raffinement cruel, vu le confinement doublé de torture mentale qu'il sert à infliger aux prisonniers, et très révélateur de la brutalité du régime qui sévit en France (et non sans précédent historique, vue la pratique des disparitions par le passé ; et bien sûr, on pourra y voir aussi une référence assez transparente aux récents confinements, qui ont aidé à perfectionner la société de surveillance qui est ici décriée). Une assez bonne surprise, même si sans vraie originalité, mais qui passe assez bien dans le cadre de l'actualité du monde.
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MisterM
Messages : 2579
Enregistré le : mer. 2 sept. 2020 21:37

aureliagreen a écrit : ven. 31 janv. 2025 22:29 au point que la référence à la "démocratie en danger en France" faite dans une revue de réactions internationales à la toute fin paraît incongrue, tellement la référence à celle-ci apparaît comme ne pouvant relever que de la pure propagande gouvernementale dans un contexte où le pluralisme est manifestement tellement réduit
Je ne comprends pas ta phrase, si la démocratie est bien "en danger en France", quel intérêt pour un gouvernement autoritariste d'imposer (ça m'étonnerait que ce soit légal en France d'ailleurs) un tel message ?
D'autre part, le contexte actuel à l'Assemblée nationale prouve bien que, si la politique souffre en France, ce n'est certainement pas d'un manque de pluralisme. :saint:

Sinon le titre du film m'évoquait une réponse au délire du déménagement sur Mars mais visiblement ce n'est pas trop le sujet qui m'a l'air beaucoup plus conventionnel.
aureliagreen
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MisterM a écrit : lun. 3 févr. 2025 10:43
aureliagreen a écrit : ven. 31 janv. 2025 22:29 au point que la référence à la "démocratie en danger en France" faite dans une revue de réactions internationales à la toute fin paraît incongrue, tellement la référence à celle-ci apparaît comme ne pouvant relever que de la pure propagande gouvernementale dans un contexte où le pluralisme est manifestement tellement réduit
Je ne comprends pas ta phrase, si la démocratie est bien "en danger en France", quel intérêt pour un gouvernement autoritariste d'imposer (ça m'étonnerait que ce soit légal en France d'ailleurs) un tel message ?
D'autre part, le contexte actuel à l'Assemblée nationale prouve bien que, si la politique souffre en France, ce n'est certainement pas d'un manque de pluralisme. :saint:
Je crois qu'il y a méprise de ta part : j'ai l'impression que tu comprends que je parlais de réactions internationales faites au film, de critiques donc, dans le monde réel ; mais en fait, il s'agissait d'une brève revue des réactions que suscite dans l'histoire racontée par le film la révélation de l'existence de ces pratiques très particulières. Car le cadre sociopolitique que suggèrent les quelques éléments en arrière-plan est celui d'une société fliquée au maximum, qui garde peut-être l'apparence d'une société pluraliste mais n'en est plus qu'un squelette, en fait.
MisterM a écrit : lun. 3 févr. 2025 10:43 Sinon le titre du film m'évoquait une réponse au délire du déménagement sur Mars mais visiblement ce n'est pas trop le sujet qui m'a l'air beaucoup plus conventionnel.
Les résumés de l'intrigue donnés dans les programmes de cinéma, ceux que j'ai lus en tous cas, et qui ont de grands chance d'avoir été proposés par la production, y faisaient penser, en effet. Je me demande s'il a pu y avoir une campagne de promotion trompeuse, ou s'il s'agissait d'une erreur.
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MisterM
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aureliagreen a écrit : jeu. 6 févr. 2025 22:31 Je crois qu'il y a méprise de ta part : j'ai l'impression que tu comprends que je parlais de réactions internationales faites au film, de critiques donc, dans le monde réel ; mais en fait, il s'agissait d'une brève revue des réactions que suscite dans l'histoire racontée par le film la révélation de l'existence de ces pratiques très particulières. Car le cadre sociopolitique que suggèrent les quelques éléments en arrière-plan est celui d'une société fliquée au maximum, qui garde peut-être l'apparence d'une société pluraliste mais n'en est plus qu'un squelette, en fait.
Il me semble avoir compris comme tu le décris. Avec mes mots : il s'agit de réaction fictives, inscrites dans le scénario du film, qui apparaissent à l'écran.
Par contre, là où j'ai peut-être commis une erreur de lecture, c'est en pensant que tu parlais de notre gouvernement réel au sujet de l'ajout "la démocratie en danger" dans le film, alors qu'il s'agirait là aussi du gouvernement fictif du film. :D Auquel cas je comprends beaucoup mieux pourquoi tu parles d'un "pluralisme réduit". :jap:
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