Le Cercle des profileurs disparus

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Pale
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We Bury the Dead : les premiers avis sur le film de zombie avec Daisy Ridley sont tombés

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Les premiers avis sur We Bury the Dead, le film de zombie avec Daisy Ridley, et par le réalisateur de Final Hours et 1922, sont tombés.

En février 2014, Daisy Ridley apparaissait sur les radars du cinéma dans un boucan d’enfer lorsqu’elle était choisie pour incarner Rey, l’héroïne d’une nouvelle trilogie Star Wars chez Disney. D’un coup, ce nom sortait de l’anonymat pour devenir le visage principal d’une méga-franchise coûtant des milliards de dollars.

Une dizaine d’années et une trilogie plus tard, l’actrice a donné quelques raisons de rouvrir le dossier « malédiction Star Wars« . Entre le bide du bien nommé Chaos Walking et les sorties confidentielles de La Fille du roi des marais, La Vie rêvée de Miss Fran et Face à la mer : L’Histoire de Trudy Ederle, Daisy Ridley est devenue relativement invisible, par choix ou par accident. Et son retour annoncé dans Star Wars 10 n’est pas forcément un pas en avant.

Néanmoins, il y a aussi des raisons de suivre avec curiosité sa carrière. Non, on ne pense pas à Cleaner, ce sous-Die Hard où elle joue une ancienne militaire devenue laveuse de vitres, et qui va sauver des otages dans un gratte-ciel. On pense à We Bury the Dead, un film de zombie écrit et réalisé par Zak Hilditch (These Final Hours, 1922), où elle incarne une femme cherchant son mari dans un monde où certains morts reviennent à la vie.

Et les premiers avis sont tombés suite à la présentation de We Bury the Dead au festival South by Southwest en mars 2025.

« We Bury the Dead lutte pour savoir à quel point il veut être un film de zombie. Il n’est jamais aussi intéressant et excitant que lorsqu’il approche ce sous-genre bien connu avec quelques effets nouveaux, qui amènent des scènes envoûtantes. (…) Malheureusement, ça ne cesse de revenir sur des territoires traditionnels de l’horreur à une vitesse folle. » Variety

« Étant donné les nombreuses variations sur ce genre putride, c’est impressionnant que le réalisateur et scénariste Zack Hilditch ait trouvé du sang frais. (…) Le thème du deuil est traité de manière plus lourde à mesure que le personnage atteint sa destination, et à la fin du film, son désir d’amour et famille se manifeste malheureusement d’une manière réductrice, vu à quel point We Bury the Dead peut être inventif sur d’autres aspects. » Indiewire

« Le point de départ de We Bury the Dead est intéressant parce que Zak Hilditch n’essaye pas de faire un film de zombie effrayant mais une réflexion sur des êtres ayant encore des choses à régler, et qui sont bloqués dans les limbes des zombies. Ils sont morts, mais ce n’est pas fini, donc ils sont de retour. » In Daily

« We Bury the Dead est un film de zombie comme vous n’en avez jamais vu auparavant, et il fait de son mieux pour amener le genre vers de nouveaux sommets avec sa photographie impressionnante. Daisy Ridley vous embarque dans un voyage émotionnel et très physique, qui vous tiendra en haleine. » Discussing Film

We Bury the Dead se déroule en Australie, plus précisément en Tasmanie, où une expérience militaire a tourné au désastre et tué de nombreuses personnes. Désespérément en quête de son mari, Ava (Daisy Ridley) rejoint une unité qui gère les corps pour les enterrer. Mais elle va découvrir que certains morts reviennent à la vie.

We Bury the Dead, avec également Brenton Thwaites et Mark Coles Smith, n’a pas encore de date de sortie française. Sachant que les précédents films de Zak Hilditch ne sont pas sortis au cinéma chez nous : Final Hours est arrivé en VOD, et 1922 et La Morsure du crotale sur Netflix.


https://www.ecranlarge.com/films/news/w ... Ua0qQUgRVA
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EL a modérément apprécié The Insider (3 étoiles) :

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Quelques semaines après son décevant film de fantôme Presence, le réalisateur Steven Soderbergh (Traffic, Erin Brockovich, Ocean’s Eleven) est de retour au cinéma avec le thriller The Insider (Black Bag en version originale). Michael Fassbender et Cate Blanchett y jouent aux espions de haut vol pour trouver une taupe, face à Naomie Harris, Regé-Jean Page, Tom Burke, Marisa Abela et Pierce Brosnan. A découvrir au cinéma dès le 12 mars.

TAUPE MODEL


Steven Soderbergh a déjà tourné avec Cate Blanchett et Michael Fassbender, a déjà travaillé avec le scénariste David Koepp (Kimi, Presence), et il a déjà touché à l’espionnage dans The Good German (avec Cate Blanchett) et Piégée (avec Michael Fassbender). Du haut de sa trentaine de films, de sa Palme d’or pour Sexe, mensonges et vidéo et de son Oscar du meilleur réalisateur pour Traffic, l’homme qui a pris une fausse retraite en 2012 peut donc donner l’impression de se reposer sur ses lauriers.

C’est d’autant plus évident avec The Insider qui repose sur une formule archi-connue : une chasse à la taupe dans le milieu de l’espionnage, avec un agent secret expert dans l’art de traquer les mensonges, qui commence à questionner la loyauté de sa collègue et épouse. La présence du scénariste David Koepp (Mission : Impossible, Panic Room, Jurassic Park) était un autre gros signal, sans même parler du titre « français » (c’est-à-dire un autre titre anglais, mais avec zéro personnalité).

The Insider a donc l’air d’un énième petit film d’espions. C’était sans compter sur la touche Soderbergh, probablement capable de faire de meilleurs films que beaucoup de ses collègues même en étant à moitié endormi.

SÉVICE DE TABLE

La touche du scénariste David Koepp est sûrement simple à pister puisque The Insider aligne tous les lieux communs du film d’espionnage. Il y a les bureaux high-tech et la salle de surveillance blindée d’écrans, les voyages à l’étranger et le charabia pseudo-compliqué, et les personnages aussi chaleureux qu’un parpaing en imperméable. Rien ne dépasse (puisqu’il y a un vrai savoir-faire technique), mais tout ça échouerait à n’importe quel test personnalité (puisqu’il n’y en a pas, justement).

Pourtant, dès que la machine s’arrête, le vrai film commence. Ce n’est pas un hasard si les meilleures scènes de The Insider sont construites autour d’une simple table à manger qui se transforme en champ de bataille, pour ouvrir puis clore l’enquête. Les questions sont des armes pointées sur les autres, et les mots des balles capables de faire vaciller l’adversaire. Le dispositif est simple mais la mécanique, jubilatoire. Et la mise en scène de Steven Soderbergh, d’une élégance folle.

C’en est presque cocasse puisque le cinéaste ne semble jamais autant s’amuser que lorsqu’il filme ses personnages assis, à se fixer, se tester, se jauger, et se jouer les uns des autres. Et au-delà de l’impeccable couple de stars, il peut compter sur le talent de Marisa Abela, Tom Burke et Naomie Harris pour dynamiser ces échanges.

L’ESPION QUI MERDAIT

Il y a presque quelque chose de David Fincher dans ce Steven Soderbergh glacial, et la présence de Michael Fassbender y est pour beaucoup. Il était parfait en bloc de glace de The Killer, et il est parfait en bloc de béton dans The Insider. Cate Blanchett et lui prennent un malin plaisir à jouer avec une nonchalance classieuse : elle remue sa perruque avec l’assurance de ses deux Oscars, et il trimballe sa mine de sociopathe expérimentée sur quelques films comme Jobs et Prometheus.

Tout ce beau monde s’amuse dans le petit bain de The Insider, en ayant forcément conscience que ce n’est qu’une parenthèse mineure. Aucun danger, aucun enjeu, aucun risque et aucune merveille dans l’exécution, la faute à une intrigue qui se prend les pieds dans le tapis. Et c’est bien ça le problème : comme dans Presence, le laborieux scénario David Koepp ne tient pas ses promesses et se termine en eau de boudin, probablement parce qu’il délaisse les importants détails de cette affaire (la babiole technologique apparemment capable de semer le chaos, les motivations psychologiques de ces personnages à la libido débordante).

Réalisateur, directeur de la photographie (sous le pseudo Peter Andrews, en hommage au nom de son père) et monteur (sous le pseudo Mary Ann Bernard, le nom de sa mère), Steven Soderbergh assure heureusement jusqu’au bout la mission pour éviter le naufrage de l’insipide. Et l’irrésistible musique de son fidèle David Holmes (Hors d’atteinte, Ocean’s Eleven, Piégée) permettrait presque de faire avaler la pilule des 50 millions investis là-dedans.

C’est le plus gros budget du réalisateur depuis belle lurette, probablement depuis Contagion sorti en 2011. Ça fait donc beaucoup de talents et de thunes pour pas grand-chose, si ce n’est un modeste plaisir et une énième preuve que Soderbergh est définitivement insaisissable et incompréhensible. Mais jamais inintéressant, au fond.

Certes, c’est un film d’espionnage un peu facile et un Steven Soderbergh assez mineur. Mais c’est suffisamment bien troussé pour être un réjouissant petit plaisir dans le genre.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... 7LIks_L4BQ

Un autre avis (4 étoiles) :

"Steven Soderbergh s'amuse avec les jeux de manipulations classiques du film d'espionnage pour mieux sonder les mensonges, (in)fidélités, secrets et dévouements du couple dans The Insider, thriller jubilatoire, aux dialogues savoureux et d'une précision clinique."
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Pale
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Le box-office français de la semaine :

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https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... 0P0Bna2ZFw
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robinne
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Pale a écrit : jeu. 13 mars 2025 17:16 Le box-office français de la semaine :

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1 et 9 :D
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Pale a écrit : jeu. 13 mars 2025 17:33 Image
18 avril chez nous aussi ? :??:
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robinne a écrit : jeu. 13 mars 2025 19:47
Pale a écrit : jeu. 13 mars 2025 17:33 Image
18 avril chez nous aussi ? :??:
Le 16 chez nous :sol:
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Wickaël
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robinne a écrit : jeu. 13 mars 2025 19:47
Pale a écrit : jeu. 13 mars 2025 17:33 Image
18 avril chez nous aussi ? :??:
16 avril je crois.
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Wickaël
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Les grands esprits se rencontrent :D
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@Pale et @Wickaël
Merci à vous 2 :jap:

Nous aurons donc l'avant-première :sol:
C'est fou que le film sorte d'abord dans les salles d'un pays où il nécessite du doublage.
En gros, c'est une sortie mondiale ?
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robinne a écrit : jeu. 13 mars 2025 19:56 @Pale et @Wickaël
Merci à vous 2 :jap:

Nous aurons donc l'avant-première :sol:
C'est fou que le film sorte d'abord dans les salles d'un pays où il nécessite du doublage.
En gros, c'est une sortie mondiale ?
Comme presque tous les films maintenant, du moins les grosses productions qui sortent toujours deux jours plus tôt chez nous.

Le trailer de F1 :

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De nouveau, les grands esprits :lol:
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robinne a écrit : jeu. 13 mars 2025 19:45
Pale a écrit : jeu. 13 mars 2025 17:16 Le box-office français de la semaine :

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1 et 9 :D
Ton préféré ? :D
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Wickaël a écrit : jeu. 13 mars 2025 19:53 Les grands esprits se rencontrent :D
Yes :hot: :D
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Pale a écrit : jeu. 13 mars 2025 20:21
robinne a écrit : jeu. 13 mars 2025 19:45
Pale a écrit : jeu. 13 mars 2025 17:16 Le box-office français de la semaine :

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1 et 9 :D
Ton préféré ? :D
Arf, la réponse est dure. Car les 2 n'ont pas grand'chose à voir l'un par rapport à l'autre. J'ai bien apprécié les 2, et je vais dire que ma préférence dépend de mon état d'esprit du moment :p
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Mononoké c'est une ressortie ?
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Cocu a écrit : jeu. 13 mars 2025 21:33 Mononoké c'est une ressortie ?
Yes :jap: Mais uniquement en salle IMAX je pense.
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Wickaël
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Probablement déjà postée mais je suis tombé sur cette bande-annonce :



Je dois avouer que c'est pour l'instant le seul film du MCU post-Endgame qui me tente vraiment :D
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Wickaël a écrit : ven. 14 mars 2025 19:21 Probablement déjà postée mais je suis tombé sur cette bande-annonce :



Je dois avouer que c'est pour l'instant le seul film du MCU post-Endgame qui me tente vraiment :D
Ah oui j'avais pas regardé et c'est vrai que c'est pas mal :D
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Vu :

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Très bon divertissement à l'ancienne très soigné visuellement. Des longueurs ici et là mais j'ai beaucoup aimé et certaines scènes m'ont filé des frissons, notamment à la fin. J'ai également apprécié la bande-originale de Silvestri.

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J'avais fait l'impasse l'année dernière sur ce film qui ne m'inspirait pas confiance mais un pote me l'a conseillé et au final j'ai adoré. Dans son genre (teen movie un peu vulgos) c'est une pure réussite. Encore une fois en prenant en compte le genre du film, j'ai trouvé qu'il n'y avait aucune fausse note. L'humour, les situations, les personnages et leurs réactions, tout m'a fait marrer du début à la fin.

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Très bon thriller d'espionnage qui m'a quand même filé la migraine par moments pour sa complexité avec son nombre hallucinant d'informations qu'on se prend dans la tronche. Sinon ça fait toujours plaisir de revoir Michael Fassbender qui excelle en jouant ce genre de personnage ultra méthodique.
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Mon programme ciné du week-end prochain :

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Peut-être :

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En VOD :

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The Alto Knights ça a quand même l'air de puer un peu la naphtaline.
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Starship Troopers va revenir avec ce réalisateur maudit, et on se prépare déjà à un carnage

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La franchise Starship Troopers s’apprête à renaître sous la direction d’un réalisateur maudit, qui promet d’apporter un nouveau point de vue sur la saga.

Depuis plus de deux décennies, Hollywood s’interroge sur la manière de redonner vie à la franchise Starship Troopers. Le film original de 1997, réalisé par Paul Verhoeven, même s’il n’a pas connu un immense carton dans les salles (121 millions de dollars au box-office mondial pour 100 millions de budget), a acquis un statut culte a posteriori. On dira merci aux vidéoclubs et à l’essor du DVD.

Satire acerbe du fascisme, Starship Troopers est un pied de nez à l’Amérique par Verhoeven, enveloppé dans un film de guerre spatial à la violence débridée opposant l’humanité à des insectes géants. Ses suites n’ont jamais su transformer l’essai et peinent même à atteindre le statut de sympathiques nanars. Starship Troopers 2 est sorti directement en DVD, tout comme Starship Troopers 3 (bien qu’il ait bénéficié d’une sortie en salles aux États-Unis, sans raison apparente). Quant aux tentatives de films d’animation, Starship Troopers : Invasion et Starship Troopers : Traitor of Mars, ils n’ont guère relevé le niveau.

Alors que Casper Van Dien, héros du premier opus, avait une « lumineuse » idée pour ressusciter la licence, il se pourrait que la lumière vienne d’un réalisateur maudit, qui a accumulé les déconvenues après un début de carrière génial.

Et le sauveur en question serait Neill Blomkamp. Le cinéaste avait été auréolé de gloire pour son District 9, son approche docufiction et sa profondeur thématique, lui ayant valu quatre nominations aux Oscars, dont celle du meilleur film. Blomkamp avait ensuite enchaîné avec Elysium, une dystopie toujours portée par un propos acide sur la réalité des inégalités sociales, et Chappie, son cocktail maison mêlant relecture d’A.I. et d’Appleseed.

Mais après cette trilogie, le réalisateur a cumulé les projets avortés. En 2015, Blomkamp devait réaliser Alien 5, une suite directe du film de James Cameron, avec le retour de Sigourney Weaver dans le rôle de Ripley. le projet a été annulé au profit du Alien : Covenant de Ridley Scott. Rebelote en 2018, quand Blomkamp était pressenti pour diriger un nouveau RoboCop, intitulé RoboCop Returns, censé être la suite directe du film de 1987. Là encore, des « divergences créatives » (comme c’est l’expression consacrée) ont conduit à l’annulation du film.

Son retour derrière la caméra en 2021, Demonic, un film d’horreur expérimental mêlant technologie et paranormal, n’a pas convaincu grand monde. Et en 2023, il a mis en boite Gran Turismo, adaptation du jeu vidéo éponyme, qui a rencontré un succès tiédasse au box-office (121 millions de dollars de recettes pour un budget de 60 millions).

Drôle de coïncidence, à défaut d’avoir pu réaliser la suite du RoboCop de Paul Verhoeven, Blomkamp va donc offrir une nouvelle version du Starship Troopers du maitre néerlandais. D’après plusieurs sources, ce nouveau Starship Troopers devrait se rapprocher du roman Étoiles, garde-à-vous ! de Robert A. Heinlein.

Le roman de Robert A. Heinlein avait reçu le prestigieux prix Hugo en 1960. L’auteur y a dépeint, via les yeux du jeune Johnnie Rico (le roman est écrit à la première personne), une société militarisée confrontée à une menace extraterrestre. Étoiles, garde-à vous ! questionnait les notions de patriotisme et de devoir, mais était aussi imbibée d’une peur panique du communisme et louait les vertus pour une nation d’avoir une puissance militaire écrasante.

La vision satirique de Verhoeven avait pris énormément de libertés avec le matériau d’origine, pour aboutir à une critique acerbe du fascisme et du militarisme. De son côté, Blomkamp semble vouloir explorer les thématiques du roman mais sous un angle différent, tout en restant plus fidèle à l’esprit de Heinlein.

Sur le papier, le choix de Blomkamp paraît presque aller de soi : son expérience dans la science-fiction, son style visuel avec sa caméra qui colle aux personnages et son approche des questions sociopolitiques semblent faire de lui le candidat idéal pour un reboot de Starship Troopers. Reste à voir si la vision de Blomkamp, plus fidèle à Heinlein, saura éviter les écueils d’une lecture trop premier degré.

S’il s’agit de coller à l’esthétique d’Heinlein, qui présentait de façon très visionnaire des soldats engoncés dans des « Power Armors », des exosquelettes quasi biomécaniques (qui auraient inspiré Stan Lee pour Iron Man), ça pourrait amener un changement artistique bienvenu. On se demande donc si le film conservera un aspect de critique sociale ou s’il va s’enfoncer tête baissée dans le carcan du blockbuster décérébré.

Aucune date de sortie n’a été annoncée pour le moment, et le casting de ce nouveau Starship Troopers reste inconnu. Petite anecdote : il existe déjà une adaptation du roman Étoiles, garde-à vous ! en animé réalisé par les studios Sunrise en 1988, intitulée Starship Troopers – Uchū no Senshi. Une curiosité de 6 épisodes de 25 minutes, qui s’avère étonnamment fidèle au matériau d’origine.


https://www.ecranlarge.com/films/news/s ... BL6n_86PBw
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Blanche-Neige : premiers avis pour le remake polémique de Disney avec Gal Gadot

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Le très controversé Blanche-Neige, remake du film d’animation culte, s’est enfin dévoilé et les premiers avis n’ont pas tardé à tomber.

Depuis La Petite Sirène en mai 2023, Disney nous avait un peu épargné ses remakes en live-action de ses classiques d’animation. On ne va pas mentir en disant qu’on s’en contentait parfaitement. Sauf que tout cela est du passé. Le studio est évidemment revenu à la charge avec Mufasa : Le Roi Lion en décembre dernier avec une réception critique mitigée, mais toujours un succès commercial fracassant (714 millions de dollars récoltés pour 200 millions de budget) et l’année 2025 va nous offrir deux autres remakes en moins de trois mois.

Mai 2025 verra l’extraterrestre Stitch revenir sur grand écran avec Lilo & Stitch dont la bande-annonce a inquiété tous les fans du film original. Et avant, dès ce 19 mars en France, c’est Blanche-Neige, remake du plus ancien des films d’animation Disney, qui va débarquer dans les salles. Entre les polémiques et les critiques, Blanche-Neige a plongé Disney dans la panique mais le temps est venu de savoir si le film réalisé par Marc Webb, avec Rachel Zegler et Gal Gadot, est à la hauteur. Les premiers avis sont tombés. Revue de tweets.

« Je regretterai peut-être ce que je vais dire mais Blanche-Neige est solide. J’ai vraiment apprécié les numéros musicaux, en particulier le premier et la danse diabolique de la Reine. Zegler est excellente dans le rôle principal, et Gadot est amusante. Ce sont vraiment les nains en images de synthèse qui ne sont pas à la hauteur. Le choix est déconcertant. » Paul Klein – FilmHounds Magazine

« La plus grande surprise de 2025 est que le film le plus « controversé » et le plus détesté de l’année est en fait un remake live-action décent. Blanche-Neige n’est pas seulement l’un des meilleurs remakes en live-action de Disney depuis des années, mais c’est aussi un film qui retrouve la magie du film de 1937. Rachel Zegler est Blanche-Neige, et elle livre une performance absolument magique. Les numéros musicaux sont inoubliables, les visuels (sauf les nains étranges) sont enchanteurs et le scénario d’Erin Cressida Wilson donne à ce monde une profondeur que je ne pensais possible. » Christopher Rates – Hollywood Handle

« Malgré ces coupes de cheveux au carré un peu partout, Blanche-Neige est plutôt charmant. Le message est clair, les créatures sont adorables et Rachel Zegler est époustouflante avec sa voix envoûtante. J’ai failli verser une larme, et pourtant je n’ai jamais pleuré de ma vie. » Ash Crossan – Screenrant

« Eh bien, Disney a eu le dernier mot avec Blanche-Neige. Après des années de critiques, ils ont produit l’un de leurs remakes les plus réussis. Rachel Zegler est une héroïne charmante, tous les ajustements narratifs conviennent parfaitement au public moderne et, après 88 ans, c’est une réinvention qui a du sens. » Tori Brazier – Metro UK

« Bien que Gal Gadot soit excellente dans le rôle de la méchante reine, Blanche-Neige n’est pas un excellent remake du classique animé. Rachel Zegler est une pauvre Blanche-Neige, les changements apportés à l’histoire et aux paroles sont affreux, certains effets spéciaux ne sont pas si spéciaux et le film n’a pas marché sur moi. Une vraie honte. » Carl Roberts – The Future of The Force

« Rachel Zegler est une véritable supernova dans Blanche-Neige, incarnant à merveille la grâce et la douceur de la princesse Disney d’origine. C’est un véritable festin visuel avec de nouveaux numéros musicaux époustouflants et, bien sûr, des dizaines d’animaux animés féériques. Le scénario confère à son héroïne une profondeur nouvelle grâce à son désir ardent de devenir la leader que son père voyait en elle, et à une histoire d’amour aussi douce qu’une tarte aux pommes. » Katcy Stephen – Variety

Ces premiers avis sont plutôt positifs et qui aurait pu le croire ? Absolument tout le monde puisque Disney contrôle toujours à merveille ces premières impressions, triant sur le volet les invités aux avant-premières pour qu’ils soient rarement critiques (ou simplement virulents). Selon ces quelques retours, ce remake serait une bonne surprise, bien au-dessus des autres remakes du même genre développé par Disney, et profiterait surtout de la présence parfaite de Rachel Zegler.

Reste que la plupart estiment que les effets visuels et spéciaux sont assez catastrophiques concernant les nains. Difficile donc de tirer de vraies conclusions, d’autant plus que les gros médias (hormis Variety) n’ont pas tweeté ou réagi, laissant supposer deux choses : soit ils n’ont pas aimé et déverseront leur sel dans leurs critiques, soit ils n’ont pas été invités (comme Ecran Large, convié par Disney à attendre la sortie en salles). Pour en être sûr, on attendra donc le 19 mars 2025, date de sortie française de Blanche-Neige et également date de la fin de l’embargo critique.


https://www.ecranlarge.com/films/news/b ... 6no-KcDQiA
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Mort d’Emilie Dequenne à seulement 43 ans : disparition d’une très grande actrice

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L’actrice Emilie Dequenne (Rosetta, Le Pacte des loups, Pas son genre, Close…) est morte à seulement 43 ans.

On l’avait vue « naître » au cinéma avec Rosetta en 1999, son premier rôle célébré avec une Palme d’or et un Prix d’interprétation féminine, alors qu’elle n’avait que 17 ans. Et on l’avait vue se battre depuis 2023 contre un cancer rare, dont elle avait publiquement parlé afin de partager sa lutte et sensibiliser le monde.

Emilie Dequenne est décédée à seulement 43 ans, ce dimanche 16 mars. Et le cinéma a perdu une grande actrice, qui a brillé dans de nombreux rôles marquants.

Au Festival de Cannes 1999, Rosetta est présenté en compétition face à des films comme Tout sur ma mère de Pedro Almodóvar, Ghost Dog de Jim Jarmusch, L’Été de Kikujiro de Takeshi Kitano, Une histoire vraie de David Lynch, ou encore 8 femmes ½ de Peter Greenaway. Mais c’est Rosetta, écrit et réalisé par les frères Dardenne, qui remporte la Palme d’or remise par le jury présidé par David Cronenberg. Et c’est Emilie Dequenne qui décroche le Prix d’interprétation féminine, pour son tout premier rôle.

Née à Belœil en Belgique en 1981, Emilie Dequenne s’était présentée au casting de Rosetta à 17 ans, alors qu’elle sortait à peine du lycée. Luc Dardenne racontait sa première rencontre avec elle, sur Franceinfo :

« Elle était venue avec des escarpins, très maquillée, les cheveux très apprêtés pour le casting. Pour elle, c’était un événement, elle pensait qu’il fallait qu’elle soit vraiment bien habillée. On a commencé les scènes et on a vu : elle était magnifique, elle était là, tout ce qu’elle faisait, on sentait que la caméra l’aimait. Dans tous les autres films qu’elle a faits, elle était extraordinaire aussi. »

Elle a également été nommée au César du meilleur espoir pour ce film, où elle incarne une jeune femme au chômage qui décide de se battre pour retrouver un travail, malgré ses échecs et ses problèmes familiaux.

Après Rosetta, Emilie Dequenne a mis les pieds dans un cinéma aux antipodes des frères Dardenne : Le Pacte des loups, réalisé par Christophe Gans. Dans cette superproduction à 200 millions de francs (oui, des francs), elle incarne Marianne de Morangias face à Vincent Cassel, Samuel Le Bihan, Jérémie Rénier, Jean Yanne, Jean-François Stévenin, Monica Bellucci et Mark Dacascos.

À l’époque, l’actrice expliquait qu’elle avait choisi Le Pacte des loups parce qu’elle voulait refaire un film aussi particulier et spécial que Rosetta, tout en ayant un rôle très différent. Celui de Christophe Gans lui a donné tout ça et bien plus encore, et son immense succès (5,1 millions d’entrées en France, et une carrière internationale) a été la cerise sur le gâteau.

Pour son quatrième film, Une femme de ménage (2003) réalisé par Claude Berri, elle est une nouvelle fois nommée au César meilleur espoir féminin. Elle tourne ensuite avec Catherine Corsini (Mariées mais pas trop, 2003), Patrick Timsit (L’Américain, 2004), Philippe Lioret (L’Équipier, qui lui vaudra une nomination au César de la meilleure actrice dans un second rôle en 2005), Marc Fitoussi (La Vie d’artiste, 2007), ou encore André Téchiné (La Fille du RER, 2009). Elle croise même la route de Robert De Niro et Kathy Bates dans Le Pont du roi Saint-Louis (2004).

Elle retrouve plusieurs très beaux rôles au fil des années. En 2012, elle incarne une mère qui commet l’impensable dans À perdre la raison, réalisé par Joachim Lafosse, et librement inspiré par l’affaire Geneviève Lhermitte, du nom de cette mère de famille qui a assassiné ses cinq enfants en février 2007. À Cannes, Emilie Dequenne empoche une nouvelle fois un Prix d’interprétation féminine, du côté d’Un Certain Regard.

En 2014, elle brille dans Pas son genre, réalisé par Lucas Belvaux, où elle joue une mère célibataire qui travaille dans un salon de coiffure, embarquée dans une histoire d’amour et de classe avec un philosophe parisien. Elle est nommée au César de la meilleure actrice.

Möbius (2013) avec Jean Dujardin et Cécile de France, Par accident (2015) avec Hafsia Herzi, Maman a tort (2016), Chez nous (2017) avec André Dussollier, Les Hommes du feu (2017) avec Roshdy Zem, Au revoir là-haut (2017) d’Albert Dupontel, Je ne rêve que de vous (2019) avec Elsa Zylberstein… Emilie Dequenne enchaîne les films et les univers.

En 2020, elle trouve peut-être l’un de ses plus beaux rôles dans Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait, d’Emmanuel Mouret. Dans ce film choral amoureux, elle est placée derrière Camelia Jordana, Niels Schneider et Vincent Macaigne, mais elle tire son épingle du jeu en interprétant magnifiquement une femme qui cache sa souffrance et s’accroche à l’amour, d’une manière inattendue. Emilie Dequenne y est fantastique, et elle décroche un César du meilleur second rôle féminin absolument mérité.

Dans la foulée, elle trouve un autre rôle puissant dans Close (2022) de Lucas Dhont, qui voyage à l’international en étant nommé aux Oscars comme meilleur film dans une langue étrangère.

Dernièrement, elle était apparue dans Marinette (2023) face à Garance Marillier, La Fille d’Albino Rodrigue (2023), Complètement cramé ! (2023), Double foyer (2023), et Colocs de choc (2024). Elle était aussi l’héroïne de l’étonnant survival post-apocalyptique Survivre (2024), passé inaperçu en salles. Son dernier film, TKT, de Solange Cicurel, n’a pas encore de date de sortie.

Emilie Dequenne avait annoncé fin 2023 être atteinte d’un corticosurrénalome, un cancer très rare de la glande surrénale. Elle était en rémission complète début 2024, mais avait annoncé en décembre de la même année qu’elle allait reprendre la chimiothérapie. L’actrice avait décidé de parler publiquement de son cancer, quitte à aborder les pires facettes du métier.

Sur le plateau de Sept à Huit fin 2024, elle avait ainsi expliqué comment elle avait été virée d’un film sans être prévenue :

« J’avais un des premiers rôles dans ce film. Quand la récidive est arrivée, je l’ai prévenu immédiatement en disant ‘Ce ne sera vraiment pas possible parce que je dois recommencer une chimiothérapie’. Il me dit ‘Oui mais en tout cas, ce qui me ferait plaisir c’est qu’il y ait un petit rôle… Est-ce que tu accepterais de le faire ?’. Évidemment, moi je suis folle de joie en me disant, mais évidemment ! Tourner deux jours, trois jours… Je suis juste heureuse de pouvoir jouer. Et le temps passe et c’est en surfant sur le net que j’ai découvert que j’avais été remplacée et qu’on ne m’a pas prévenue. Donc je dois faire peur, aux productions aux réalisateurs. »

Emilie Dequenne est morte le 16 mars 2025 à l’hôpital Gustave-Roussy de Villejuif, à seulement 43 ans. Et en vingt-cinq ans de carrière environ et près de quarante films, sans compter les téléfilms, les courts-métrages, et les pièces de théâtre, elle avait absolument prouvé que c’était une très, très grande actrice.


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EL a aimé Saturday Night (3,5 étoiles) :

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Après s’être essayé sans briller au blockbuster nostalgique avec S.O.S Fantômes : L’Héritage, le réalisateur Jason Reitman retrouve le registre plus familier de la comédie mordante avec Saturday Night. Récit chaotique de la création du Saturday Night Live, le film permet au cinéaste de signer un retour en grande forme avec un casting de folie notamment mené par Gabriel LaBelle, Rachel Sennott, Cooper Hoffman, Nicholas Braun, Dylan O’Brien et J.K. Simmons.

MAIN BASSE SUR LA TÉLÉVISION


Le 11 octobre 1975, Lorne Michaels arrive au studio NBC de New York. Il ne lui reste plus que 1h30 pour diriger ce qui deviendra le célèbre Saturday Night Live. C’est à partir de cette idée simple mais risquée que Jason Reitman va construire son Saturday Night. Une reconstitution chaotique et entraînante d’une émission sur le point de révolutionner la télévision américaine.

-Dès les premières secondes de son long-métrage, le cinéaste canadien nous dévoile un dispositif ambitieux. Son objectif est de nous plonger en immersion totale. Il retrace donc en temps réel ces 90 dernières minutes avant le direct. Pour traduire l’effervescence et le chaos créatif en coulisses, il enchaîne les plans séquences virtuoses. La réussite visuelle saute aux yeux et le choix audacieux de tourner en 16mm ne fait que sublimer un peu plus le résultat à l’écran.

Afin d’accompagner ce dispositif rigoureux de mise en scène, Saturday Night peut se reposer sur un soin du détail et de la reconstitution qui force le respect. Les costumes bariolés et délirants se succèdent sans interruption. Les personnages hauts en couleur défilent à une vitesse folle. Et il faut reconnaître à Jason Reitman un véritable talent pour le travail de la narration par l’arrière-plan. Plutôt que de tout nous expliquer, le cinéaste joue sur les décors et les figurants pour introduire des enjeux en constante évolution.

Alors que des biopics bavards et uniformisés défilent chaque mois sur nos écrans, Jason Reitman subvertit intelligemment les poncifs du genre. Loin de mettre en scène l’équivalent d’une page Wikipedia filmée, le cinéaste se concentre uniquement sur une période extrêmement limitée. La caractérisation des personnages se doit d’être rapide, tout le récit repose alors sur la suggestion et l’efficacité rageuse des dialogues.

UN SOIR SANS FIN

Aussi stimulant soit-il, ce parti pris de concentrer toute la narration sur un temps si court condamne cependant Saturday Night à ne jamais développer ses personnages. Impossible de s’attarder sur des enjeux intimes lorsque chaque minute est comptée. Si le public nord-américain qui est forcément familier avec le SNL en sait largement assez pour reconnaître chaque future célébrité à l’écran, le film s’annonce plus compliqué d’accès pour un public de novices.

Toujours dans cette idée d’accessibilité, Jason Reitman multiplie les clins d’œil que seuls les amateurs de l’émission pourront pleinement comprendre. Citons ainsi les guerres d’égo en interne, le tempérament déjà exécrable de Chevy Chase ou encore la création de sketchs appelés à devenir cultes. Présenté à un public qui ne dispose pas de toutes les clés de lecture, ce refus de développer peut créer un véritable sentiment confusion.

Cela dit, Saturday Night s’avère plaisant même sans une connaissance parfaite du sujet. Les comédiens contribuent grandement à la réussite du long-métrage. Ils nous aident à identifier en quelques phrases à peine qui ils sont, quelles sont leurs motivations. Difficile d’extraire une performance en particulier tant il s’agit d’un récit choral parfaitement équilibré.

Les interprétations sont fidèles sans virer à la copie trop appuyée. Dans sa globalité, le long-métrage parvient très bien à restituer cette atmosphère unique de bande d’amis. On perçoit des tensions, des affinités, des conflits. Mais c’est surtout une envie de créer et d’innover qui émane de chaque comédien et comédienne.

LA FIN DE LEUR MONDE

Sur papier, on pourrait se dire qu’il y a largement plus passionnant à raconter que la création d’une émissions pour la télévision. Et pourtant, Saturday Night fait preuve d’une énergie contagieuse à laquelle il est difficile de résister. L’idée de construire le film comme une course contre-la-montre géante fonctionne à merveille. En résulte un suspense grisant qui semble tout droit sorti d’un film sportif particulièrement efficace.

L’autre grande réussite du film de Jason Reitman se joue du côté de l’écriture. Grâce à des dialogues cinglants et naturels, le réalisateur parvient à nous montrer la révolution culturelle qu’a représentée l’arrivée du Saturday Night Live dans les années 70. Le film prend la forme d’une bataille entre une jeune génération hargneuse et un ancien monde bouffi de certitudes, incarné à merveille par un J. K Simmons parfaitement détestable.

Il semble évident que Saturday Night ne parle pas uniquement de télévision. Le véritable sujet du film se trouve dans la représentation de créateurs hors normes luttant face à un système que personne ne pensait pouvoir renverser. Ces artistes improbables, financés par accident, font office de vaste blague aux yeux des producteurs et autres investisseurs vieillissants en costumes-cravates. Difficile de ne pas y voir un reflet de l’état dans lequel se trouve Hollywood depuis plusieurs années.

Il y a une forme de naïveté touchante qui se dégage alors du long-métrage. L’envie sincère de croire qu’un autre monde est possible. Derrière le récit convenu d’une émission télévisée à succès, Jason Reitman offre un film réjouissant. Une création qui allie réussite formelle et propos pertinent.

Saturday Night est disponible en VOD dès ce 17 mars 2025 en France

Saturday Night marque un retour en forme très réjouissant pour Jason Reitman. Porté par une mise en scène efficace et un casting investi, le film nous offre 90 minutes d’énergie chaotique et de rires grinçants. Une belle réussite.


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EL n'a pas aimé The Electric State (1,5 étoiles) :

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Après les immenses succès d’Avengers : Infinity War et Endgame, on aurait pu croire que Joe et Anthony Russo profiteraient de leur statut à Hollywood pour tenter de nouvelles choses au cinéma. En lieu et place, les deux frères se sont réfugiés sur les plateformes de streaming, entre velléités d’auteurisme poussives (Cherry) et blockbuster débilos (The Gray Man). Avec The Electric State, le duo tente un grand spectacle familial et spielbergien avec Millie Bobby Brown et Chris Pratt, mais n’en tire qu’une pâle copie de son modèle. Et si c’était ce que Netflix peut offrir de pire en matière de “contenu” ?

LES FRÈRES ROUSSIS


À quel moment définit-on la part d’auteur d’un cinéaste ? Ou plutôt, qui décide de la distinction entre un auteur de cinéma et un simple faiseur ? Cette scission a souvent reflété une certaine condescendance, et l’histoire de la critique n’a jamais cessé de remettre sur le devant de la scène le génie d’artisans parfois méprisés par leurs contemporains (Hawks, Hitchcock ou plus récemment Zemeckis…).

Dans ce spectre réducteur, les frères Russo ont sans doute été des cibles faciles, tant leur carrière au sein de l’écurie Marvel a accompagné l’évolution de l‘industrie. Plutôt que de confier les plus gros blockbusters du moment à des artistes confirmés, déjà habitués à des logistiques de tournage imposantes, on les donne à des exécutants plutôt compétents et dociles, qui vont pouvoir au mieux obtenir un résultat honorable, mais qui ne chercheront jamais à casser le moule.

Force est d’admettre que le duo s’en est mieux sorti que beaucoup d’autres avec le cahier des charges du MCU. Captain America : Le Soldat de l’hiver reste l’un des opus préférés de la saga (à raison) et la conclusion pétaradante d’Avengers : Infinity War et Endgame a réussi par miracle à être satisfaisante, malgré ses contraintes narratives et sa multitude de personnages.

On pourra bien sûr reprocher aux Russo leur manque profond d’inventivité technique, ou le fait qu’ils aient beaucoup trop contribué au look “terrain vague grisâtre et industriel” des blockbusters modernes, mais ils ont su s’entourer et donner corps à la formule calibrée de Kevin Feige, au moins d’un point de vue rythmique.

On s’était étonné qu’après avoir tutoyé les cimes du box-office, les deux frères aient préféré se tourner vers le streaming, pour y révéler leur vraie nature (notamment avec Cherry sur Apple TV+). À l’heure où le terme de film disparaît au profit de ce mot-valise atroce qu’est devenu le “contenu”, Joe et Anthony Russo sont bien l’incarnation des faiseurs qu’on les accusait d’être, livrant à chaque nouveau projet un lot d’images sans poids et sans âme.

Marvel et son cadre rigide leur donnaient au moins une direction, et leur émancipation se traduit paradoxalement par une absence de vision, que The Electric State transcende avec une insipidité record.

INDIGENCE ARTIFICIELLE

Le pire, c’est qu’il y avait un immense potentiel en adaptant le roman graphique de Simon Stålenhag (l’illustrateur spécialiste du rétro-futurisme, et auteur de Tales From the Loop, lui-même transposé en série). Dans une Amérique décrépie et uchronique, tout le monde préfère se lover dans des casques VR aux visions réconfortantes, après une guerre entre les humains et des robots en quête de droits. Parqués et laissés à l’abandon dans une zone désertique entourée par un mur géant (on se demande d’où vient l’inspiration…), les androïdes résignés espèrent se créer leur propre société alternative.

Sur le papier, pourquoi pas. D’autant plus que le livre racontait plutôt l’errance d’une adolescente accompagnée d’un robot lors d’un road-trip désenchanté. The Electric State (le film) préfère troquer cette solitude apocalyptique pour un buddy movie bourré de péripéties, qui ne prend jamais le temps de s’attarder sur les paysages désolés de son matériau de base, et encore moins sur ses problématiques politiques.

Il est tristement ironique qu’une œuvre voulant railler une société engluée dans un confort technologique aveugle soit exactement ce qu’elle critique. C’est bien simple : dès son prologue mal raconté, rempli de fausses images d’archives et de reportages télé en manque d’inspiration, The Electric State est pensé pour être rassurant, dans le sens où aucune émotion imprévue ou étonnante ne dépasse de son programme morne.

Chaque choix, qu’il concerne la narration, le casting, ou même la production design identifiée de Stålenhag, est censé rappeler autre chose, dans un agrégat algorithmique qui ne doit surtout pas demander un effort de la part de son spectateur.

Non content de piller Steven Spielberg (E.T., A.I., Ready Pleayer One) et un esprit Amblin déjà à l’état de cadavre putrescent, le film est avant tout un énième ersatz nostalgique à la Stranger Things, qui semble justifier la présence – elle aussi rassurante – de Millie Bobby Brown. Dans le rôle de la jeune Michelle, partie secourir son frère disparu, elle incarne une nouvelle fois l’ado badass et ironique qui sait tout mieux que tout le monde. Pareil pour Chris Pratt, qui rejoue pour la millième fois le Han Solo de service, grand connard cynique et puéril qui révèle petit à petit son grand cœur planqué derrière ses insécurités masculines.

Même Stanley Tucci est de retour dans la peau d’un grand patron de la tech machiavélique, plus de dix ans après Transformers 4 et des centaines d’itérations hollywoodiennes de Steve Jobs/Elon Musk. Ce n’est pas pour dire qu’il n’y a rien à raconter sur le sujet (surtout à l’heure actuelle), mais encore faudrait-il que The Electric State veuille raconter quelque chose. Il a beau être très fier de sa métaphore sur les robots et les migrants, celle-ci restera à l’état de post-it nonchalamment collé au fond d’un moodboard.

ALGORITHME, LE FILM

Cet enfilage de perles constant (en fait, les robots peuvent être plus humains que certains humains, quel choc) en vient même à contredire le livre de Stålenhag, dont la SF typée années 50 marquait un consumérisme d’après-guerre fantasmatique, qui avait fini par détruire les États-Unis. Le long-métrage, pour sa part, se déroule en partie dans un centre commercial abandonné et récite à tout-va des marques disparues comme autant de référents culturels.

Ce contresens n’essaie même plus de dissimuler ce qu’il défend : le cinéma comme simple produit, comme “contenu” qu’on peut regarder en faisant sa vaisselle ou en scrollant sur Instagram. Il n’est plus question de voir l’humain dans les robots, mais plutôt l’inverse. The Electric State est à ce titre ce que Netflix (et le système des plateformes en général) peut offrir de pire : un divertissement grand public régi par la nécessité de cocher toutes les cases de son algorithme (acteurs identifiés, action toutes les 5 minutes, intrigue simple à suivre…) pour des spectateurs perçus en tant que suite de datas monolithiques.

On pourrait se complaire dans le comparatif phare du moment : l’écriture paresseuse et la mise en scène illustratives de The Electric State semblent avoir été conçues par Chat GPT et Midjourney (ou insérer autre IA générative à la noix). C’est vrai, et c’est sans doute le plus terrible pour un film réalisé par deux des cinéastes les plus populaires de leur époque.

Qu’on le veuille ou non, les frères Russo ont eu un impact sur le blockbuster moderne, et cela explique sans doute pourquoi Netflix a accepté de mettre dans cet encéphalogramme plat le plus gros budget de son histoire (320 millions de dollars !).

Il est possible d’approcher cet état de fait de deux manières. D’une part, via l’incompréhension la plus totale, pour un film qui enchaîne les fonds verts hideux et qui s’offre un climax aux airs de version low-cost d’Avengers : Endgame (c’est-à-dire grosse baston en CGI dans une clairière). D’autre part, on peut appréhender The Electric State comme l’évolution inquiétante du blockbuster hollywoodien. En plus de s’être séparé des salles de cinéma, ce grand spectacle familial désincarné a tout l’argent du monde pour assurer sa force de frappe.

Les frères Russo sont bien des mercenaires de la caméra, qui ont troqué le système rigide de Marvel pour celui, encore plus cadenassé, du film de plateforme sur des robots, fait par des robots, pour des robots. Ne cherchez plus, elle est là la différence entre un auteur et un faiseur.

The Electric State est disponible sur Netflix depuis le 14 mars 2025

The Electric State réussit un exploit : être sans doute le verre d’eau tiède le plus cher de l’histoire du cinéma. Un nouveau record pour les frères Russo.


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Warfare : premiers avis pour le film de guerre immersif d’Alex Garland (Civil War)

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Après Civil War, Alex Garland est déjà de retour au cinéma avec une autre approche de la guerre et sa violence à travers l’ultra-immersif Warfare.

En 2024, Alex Garland a marqué les esprits avec son road trip d’anticipation dans une Amérique en pleine guerre civile, alias Civil War. Même si l’auteur de ces lignes a adoré la proposition, jonglant entre une réflexion passionnante sur l’éthique de nos images, un pamphlet évident sur l’importance cruciale d’un journalisme de terrain et un grand spectacle explosif, le film a largement divisé les spectateurs et la critique. Il a notamment soulevé quelques débats sur les positions du cinéaste, pas assez franches selon les détracteurs.

Alex Garland avait réagi aux critiques sur Civil War tout en expliquant qu’il s’agirait de son dernier film en tant que réalisateur. Dernier film en solo tout du moins, puisqu’il revient déjà avec Warfare, co-réalisé avec Ray Mendoza. Cet ancien Navy SEAL raconte plus ou moins sa propre histoire à travers ce film de guerre ultra-immersif suivant un peloton de militaires en Irak lors d’une embuscade, comme l’a révélé la bande-annonce brutale de Warfare. Les premiers avis sont tombés.

« Warfare est d’une tension presque insoutenable – un film de combat où on est immergé, sans fioritures ou presque. Les jeunes acteurs offrent d’excellentes performances, Garland et Mendoza travaillant à merveille ensemble. Le mixage sonore est également l’un des plus incroyables jamais réalisés – à voir dans la salle la plus bruyante possible. » Drew Taylor – The Wrap

« Warfare mêle certains éléments attendus d’un film de guerre – tension, brutalité, sang – à des éléments audacieux, notamment la représentation de la banalité de la guerre (jusqu’à ce que, bien sûr, tout bascule). À la fois sobrement et impitoyablement, Garland et Mendoza capturent ici un souvenir saisissant de la guerre. » Bill Bria – SlashFilm

« Warfare : Un drame de guerre viscéral de 90 minutes qui vous plonge derrière les lignes ennemies, au cœur d’une action sanglante. Comme Vol 93, il s’agit moins d’une histoire que d’une situation terrifiante aux enjeux de vie ou de mort. Pas de musique, mais le son vous fera exploser les tympans. C’est très intense ! » Jeff Sneider – The InSneider

« Warfare, d’Alex Garland et Ray Mendoza, est un film sincère, poignant, intense et puissant. C’est l’un des films incontournables de l’année. Un hommage incroyable au sacrifice inimaginable de ces courageux frères. Incroyable. Impeccable. » Simon Thompson – Forbes

« Le film d’Alex Garland et Ray Mendoza, Warfare, est sans aucun doute le film le plus intense que j’ai vu cette année. Incroyablement immersif, il nous plonge dans une situation impossible avec des soldats piégés dans une maison attaquée.

Ce film de guerre énergique, inspiré d’une histoire vraie, offre peu de répit et beaucoup d’action. La distribution est riche en noms familiers comme Joseph Quinn, Kit Connor, Charles Melton, Noah Centineo, Will Poulter et Cosmo Jarvis, mais le rythme est si effréné et l’énergie si chaotique que les hommes se fondent complètement dans leurs rôles.

Un casting de stars, certes, mais les stars ici, ce sont les soldats, qui font tout ce qu’ils peuvent pour sauver des vies et s’enfuir au plus vite. J’ai adoré l’approche unique du film : je suis resté assis, comme sidéré et figé pendant presque toute la durée du film, tellement il dégage une intensité particulière. Regardez-le sur grand écran avec un son encore plus puissant. C’est un véritable voyage ! »
Erik Davis – Fandango

« Absolument époustouflé par Warfare. Brutale, réaliste, terrifiante, l’une des représentations de guerre les plus poignantes au cinéma. On dirait un film d’horreur où la tension monte d’un cran en permanence. Il y a une scène qui m’a fait me boucher les oreilles. Un film incroyable. La meilleure utilisation de la chanson Call On Me dans un film. » Hunter Bolding – The Hashtag Show

« Totalement bouleversé par Warfare. Incontestablement l’un des films de guerre les plus immersifs et viscéraux que j’ai vus de ma vie, et aussi celui qui romantise le moins la guerre. Captivant dès le début, Warfare plonge le spectateur au cœur d’une mission qui tourne mal. On est rapidement plongé dans le chaos du combat, et la situation ne s’arrête jamais.

C’est une production incroyablement impressionnante. Le souci du détail à tous les niveaux, les performances exceptionnelles, les scènes de bataille impeccablement chorégraphiées, la photographie incroyablement impressionnante et la conception sonore – tout cela contribue à faire de ce film une représentation de la guerre terriblement captivante et souvent bouleversante.

J’ai été ébloui par le savoir-faire cinématographique et émerveillé par les démonstrations de fraternité, mais j’ai également été complètement bouleversé par la réalité de la guerre moderne. »
Perri Nemiroff – Collider

« Warfare est une démonstration saisissante de la violence choquante, du combat pour la survie et des traumatismes insensés de la guerre. Raconté en temps réel, Warfare est une expérience viscérale qui bouleverse les sens. Il capture l’impact de chaque personne impliquée, créant un film véritablement unique. » Dana Abercrombie – Film Independent

« Warfare plonge le spectateur au cœur des combats, offrant une expérience intense en temps réel que peu de films peuvent égaler en termes d’immersion totale. Agonie, précision, désorientation, chaos, violence et bravoure se succèdent sans relâche, tandis qu’Alex Garland et Ray Mendoza façonnent une vision qui privilégie l’authenticité à chaque instant. Le développement des personnages est quasi inexistant, mais l’expérience est finalement immersive et sans faille. La conception sonore est tonitruante et poignante, tandis que le montage amplifie la tension à des niveaux presque insoutenables. J’ai eu l’impression de ne plus pouvoir respirer avant le générique. » Matt Neglia – Next Best Picture

Au vu des retours dithyrambiques de la critique, il semblerait donc que Warfare soit une vraie grande réussite. Si le film ne développe que très peu ses personnages, il se préoccupe avant tout d’enfoncer le spectateur à leurs côtés dans une grande bataille immersive, tout en étant incontestablement anti-guerre selon les premiers retours. En étant comparé à la fois à Vol 93 ou La chute du faucon noir, le film est donc plein de promesses.

Malheureusement pour nous, cela risque d’être encore compliqué de découvrir le film. Si Warfare sortira le 11 avril aux États-Unis grâce à A24, il n’a encore aucun distributeur en France et donc aucune date de sortie.


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Ash : premiers avis pour le film de science-fiction horrifique produit par Neill Blomkamp

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Le film de SF Ash, réalisé par Flying Lotus et produit par Neill Blomkamp, a été présenté en avant-première au festival SXSW, et l’accueil critique s’avère plutôt enthousiaste.

L’époque où Neil Blomkamp avait la côte du côté de la SF avec District 9 (2009), Elysium (2013) et Chappie (2015) est désormais bien loin. Il enchaîne depuis les déceptions entre l’échec critique Demonic et son Gran Turismo sans saveur. C’est en tant que producteur qu’il revient donc aux affaires avec Ash, dont la bande-annonce nous avait vraiment intrigués. La réalisation a été confiée à Steven Ellison, alias Flying Lotus, artiste multi-casquette qui s’est illustré avec le segment Ozzy’s Dungeon de l’anthologie V/H/S/99 et le film d’horreur complètement barré Kuso.

Ash met en scène Riya, interprétée par Eiza González, qui se réveille sur une planète lointaine pour découvrir que l’équipage de sa station spatiale a été sauvagement assassiné. Elle doit décider si elle peut faire confiance à Brion, joué par Aaron Paul, l’homme envoyé à sa rescousse. Le film a été présenté en avant-première au festival SXSW, et les premières critiques ont été publiées. Revue de presse.

« Les images taillées à la serpe du film laissent des marques sur l’arrière de vos yeux, et sont susceptibles de revenir à votre conscience dans des rêves ultérieurs… Vérifiez votre cerveau, et tout ira bien. » Variety

« Lotus a trouvé sa Ripley en la personne de González, qui mérite définitivement ses galons de « final girl » dans ce rôle, offrant une performance magnifiquement terrifiée et passionnée, agrémentée d’une ou deux séquences de combat à haute intensité et de beaucoup de noirceur. » Deadline

« Ash s’adresse aux amateurs d’horreur psychologique et de science-fiction. Avec des performances saisissantes, une atmosphère implacable et une histoire omniprésente, ce film est un mélange triomphant de peur, de mémoire, d’identité et de survie. » Black Girl Nerds

« Ash ne réinvente peut-être pas le genre de l’horreur de science-fiction, mais Flying Lotus sait quand subvertir les clichés et quand s’appuyer dessus. » RogerEbert.com

« Ash peut parfois donner l’impression d’être un petit film en raison de ses lieux de tournage limités et de son scénario standard. Mais ses images d’un autre monde à couper le souffle et son soupçon d’effroi lovecraftien en font une nouvelle entrée intrigante dans le genre de l’horreur cosmique. » Inverse

« La plus grande force du film est Eiza González elle-même. Dans sa performance la plus exigeante sur le plan émotionnel et la plus épuisante sur le plan physique à ce jour, Eiza González canalise l’Ellen Ripley qui sommeille en elle et porte tout le film sur ses épaules. » AwardsWatch

« Surréaliste et stimulant, le réalisateur Flying Lotus donne à l’horreur de science-fiction un nouveau souffle. Heureusement, toute cette étrangeté est étayée par la performance époustouflante d’Eiza González. » Flickering Myth

« Ash, de Flying Lotus, est un film d’horreur cosmique déroutant, magistralement mis en scène avec un style inépuisable. De plus, le film est porté par la meilleure performance de la carrière d’Eiza González. » Discussing Film

« Un monstre de science-fiction psychédélique que l’on ne regarde pas, mais que l’on vit. » IndieWire

Sous la houlette de Flying Lotus et avec le soutien de Neill Blomkamp, Ash semble proposer une incursion débridée à la fois dans la science-fiction et dans l’horreur cosmique. Et les premiers avis de la critique sont plus qu’enthousiastes. L’esthétique du film a été largement saluée, et la presse s’accorde à dire qu’Eiza Gonzalez livre là sa plus grande performance d’actrice, qui ne serait pas sans rappeler celle de Sigourney Weaver dans le premier Alien.

Ash sortira en salles aux États-Unis le 21 mars 2025 mais ne dispose pas de date de sortie officielle pour les salles françaises. Cependant, étant donné qu’Amazon Prime Video a mis la main à la poche pour la distribution internationale, il est possible que le film débarque sur sa plateforme de streaming.


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Wickaël
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Pale a écrit : lun. 17 mars 2025 16:44 Mort d’Emilie Dequenne à seulement 43 ans : disparition d’une très grande actrice
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Pale
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Wickaël a écrit : lun. 17 mars 2025 17:20
Pale a écrit : lun. 17 mars 2025 16:44 Mort d’Emilie Dequenne à seulement 43 ans : disparition d’une très grande actrice
Triste :(
Oui j'ai eu de la peine hier soir en apprenant la nouvelle.
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Pale
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yhi
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Pale a écrit : lun. 17 mars 2025 16:41 Ce sont vraiment les nains en images de synthèse qui ne sont pas à la hauteur.
Mdr ils ont osé :lol:
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Kit
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Pale a écrit : lun. 17 mars 2025 16:44 Mort d’Emilie Dequenne à seulement 43 ans : disparition d’une très grande actrice

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L’actrice Emilie Dequenne (Rosetta, Le Pacte des loups, Pas son genre, Close…) est morte à seulement 43 ans.

On l’avait vue « naître » au cinéma avec Rosetta en 1999, son premier rôle célébré avec une Palme d’or et un Prix d’interprétation féminine, alors qu’elle n’avait que 17 ans. Et on l’avait vue se battre depuis 2023 contre un cancer rare, dont elle avait publiquement parlé afin de partager sa lutte et sensibiliser le monde.

Emilie Dequenne est décédée à seulement 43 ans, ce dimanche 16 mars. Et le cinéma a perdu une grande actrice, qui a brillé dans de nombreux rôles marquants.

Au Festival de Cannes 1999, Rosetta est présenté en compétition face à des films comme Tout sur ma mère de Pedro Almodóvar, Ghost Dog de Jim Jarmusch, L’Été de Kikujiro de Takeshi Kitano, Une histoire vraie de David Lynch, ou encore 8 femmes ½ de Peter Greenaway. Mais c’est Rosetta, écrit et réalisé par les frères Dardenne, qui remporte la Palme d’or remise par le jury présidé par David Cronenberg. Et c’est Emilie Dequenne qui décroche le Prix d’interprétation féminine, pour son tout premier rôle.

Née à Belœil en Belgique en 1981, Emilie Dequenne s’était présentée au casting de Rosetta à 17 ans, alors qu’elle sortait à peine du lycée. Luc Dardenne racontait sa première rencontre avec elle, sur Franceinfo :

« Elle était venue avec des escarpins, très maquillée, les cheveux très apprêtés pour le casting. Pour elle, c’était un événement, elle pensait qu’il fallait qu’elle soit vraiment bien habillée. On a commencé les scènes et on a vu : elle était magnifique, elle était là, tout ce qu’elle faisait, on sentait que la caméra l’aimait. Dans tous les autres films qu’elle a faits, elle était extraordinaire aussi. »

Elle a également été nommée au César du meilleur espoir pour ce film, où elle incarne une jeune femme au chômage qui décide de se battre pour retrouver un travail, malgré ses échecs et ses problèmes familiaux.

Après Rosetta, Emilie Dequenne a mis les pieds dans un cinéma aux antipodes des frères Dardenne : Le Pacte des loups, réalisé par Christophe Gans. Dans cette superproduction à 200 millions de francs (oui, des francs), elle incarne Marianne de Morangias face à Vincent Cassel, Samuel Le Bihan, Jérémie Rénier, Jean Yanne, Jean-François Stévenin, Monica Bellucci et Mark Dacascos.

À l’époque, l’actrice expliquait qu’elle avait choisi Le Pacte des loups parce qu’elle voulait refaire un film aussi particulier et spécial que Rosetta, tout en ayant un rôle très différent. Celui de Christophe Gans lui a donné tout ça et bien plus encore, et son immense succès (5,1 millions d’entrées en France, et une carrière internationale) a été la cerise sur le gâteau.

Pour son quatrième film, Une femme de ménage (2003) réalisé par Claude Berri, elle est une nouvelle fois nommée au César meilleur espoir féminin. Elle tourne ensuite avec Catherine Corsini (Mariées mais pas trop, 2003), Patrick Timsit (L’Américain, 2004), Philippe Lioret (L’Équipier, qui lui vaudra une nomination au César de la meilleure actrice dans un second rôle en 2005), Marc Fitoussi (La Vie d’artiste, 2007), ou encore André Téchiné (La Fille du RER, 2009). Elle croise même la route de Robert De Niro et Kathy Bates dans Le Pont du roi Saint-Louis (2004).

Elle retrouve plusieurs très beaux rôles au fil des années. En 2012, elle incarne une mère qui commet l’impensable dans À perdre la raison, réalisé par Joachim Lafosse, et librement inspiré par l’affaire Geneviève Lhermitte, du nom de cette mère de famille qui a assassiné ses cinq enfants en février 2007. À Cannes, Emilie Dequenne empoche une nouvelle fois un Prix d’interprétation féminine, du côté d’Un Certain Regard.

En 2014, elle brille dans Pas son genre, réalisé par Lucas Belvaux, où elle joue une mère célibataire qui travaille dans un salon de coiffure, embarquée dans une histoire d’amour et de classe avec un philosophe parisien. Elle est nommée au César de la meilleure actrice.

Möbius (2013) avec Jean Dujardin et Cécile de France, Par accident (2015) avec Hafsia Herzi, Maman a tort (2016), Chez nous (2017) avec André Dussollier, Les Hommes du feu (2017) avec Roshdy Zem, Au revoir là-haut (2017) d’Albert Dupontel, Je ne rêve que de vous (2019) avec Elsa Zylberstein… Emilie Dequenne enchaîne les films et les univers.

En 2020, elle trouve peut-être l’un de ses plus beaux rôles dans Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait, d’Emmanuel Mouret. Dans ce film choral amoureux, elle est placée derrière Camelia Jordana, Niels Schneider et Vincent Macaigne, mais elle tire son épingle du jeu en interprétant magnifiquement une femme qui cache sa souffrance et s’accroche à l’amour, d’une manière inattendue. Emilie Dequenne y est fantastique, et elle décroche un César du meilleur second rôle féminin absolument mérité.

Dans la foulée, elle trouve un autre rôle puissant dans Close (2022) de Lucas Dhont, qui voyage à l’international en étant nommé aux Oscars comme meilleur film dans une langue étrangère.

Dernièrement, elle était apparue dans Marinette (2023) face à Garance Marillier, La Fille d’Albino Rodrigue (2023), Complètement cramé ! (2023), Double foyer (2023), et Colocs de choc (2024). Elle était aussi l’héroïne de l’étonnant survival post-apocalyptique Survivre (2024), passé inaperçu en salles. Son dernier film, TKT, de Solange Cicurel, n’a pas encore de date de sortie.

Emilie Dequenne avait annoncé fin 2023 être atteinte d’un corticosurrénalome, un cancer très rare de la glande surrénale. Elle était en rémission complète début 2024, mais avait annoncé en décembre de la même année qu’elle allait reprendre la chimiothérapie. L’actrice avait décidé de parler publiquement de son cancer, quitte à aborder les pires facettes du métier.

Sur le plateau de Sept à Huit fin 2024, elle avait ainsi expliqué comment elle avait été virée d’un film sans être prévenue :

« J’avais un des premiers rôles dans ce film. Quand la récidive est arrivée, je l’ai prévenu immédiatement en disant ‘Ce ne sera vraiment pas possible parce que je dois recommencer une chimiothérapie’. Il me dit ‘Oui mais en tout cas, ce qui me ferait plaisir c’est qu’il y ait un petit rôle… Est-ce que tu accepterais de le faire ?’. Évidemment, moi je suis folle de joie en me disant, mais évidemment ! Tourner deux jours, trois jours… Je suis juste heureuse de pouvoir jouer. Et le temps passe et c’est en surfant sur le net que j’ai découvert que j’avais été remplacée et qu’on ne m’a pas prévenue. Donc je dois faire peur, aux productions aux réalisateurs. »

Emilie Dequenne est morte le 16 mars 2025 à l’hôpital Gustave-Roussy de Villejuif, à seulement 43 ans. Et en vingt-cinq ans de carrière environ et près de quarante films, sans compter les téléfilms, les courts-métrages, et les pièces de théâtre, elle avait absolument prouvé que c’était une très, très grande actrice.


https://www.ecranlarge.com/films/news/e ... PmWvFatuPA
:hello:
pourquoi tu n'as pas posté ce message dans le topic des décès, juste une ligne sans photo ni lien, je me suis dit que tu n'aimais pas l'actrice, c'était froid juste une annonce, quand on voit toutes les photos que tu postes ici, tu n'avais pas de temps à perdre et j'étais encore plus surpris que c'était une actrice belge, :( perso je ne la connaissais pas, juste de nom, je ne connaissais même pas son visage, j'avais été touché par l'âge et la cause de sa disparition
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robinne
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yhi a écrit : mar. 18 mars 2025 09:00
Pale a écrit : lun. 17 mars 2025 16:41 Ce sont vraiment les nains en images de synthèse qui ne sont pas à la hauteur.
Mdr ils ont osé :lol:
:lol: je viens de piger :lol:
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Pale
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Kit a écrit : mar. 18 mars 2025 12:27
Pale a écrit : lun. 17 mars 2025 16:44 Mort d’Emilie Dequenne à seulement 43 ans : disparition d’une très grande actrice

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L’actrice Emilie Dequenne (Rosetta, Le Pacte des loups, Pas son genre, Close…) est morte à seulement 43 ans.

On l’avait vue « naître » au cinéma avec Rosetta en 1999, son premier rôle célébré avec une Palme d’or et un Prix d’interprétation féminine, alors qu’elle n’avait que 17 ans. Et on l’avait vue se battre depuis 2023 contre un cancer rare, dont elle avait publiquement parlé afin de partager sa lutte et sensibiliser le monde.

Emilie Dequenne est décédée à seulement 43 ans, ce dimanche 16 mars. Et le cinéma a perdu une grande actrice, qui a brillé dans de nombreux rôles marquants.

Au Festival de Cannes 1999, Rosetta est présenté en compétition face à des films comme Tout sur ma mère de Pedro Almodóvar, Ghost Dog de Jim Jarmusch, L’Été de Kikujiro de Takeshi Kitano, Une histoire vraie de David Lynch, ou encore 8 femmes ½ de Peter Greenaway. Mais c’est Rosetta, écrit et réalisé par les frères Dardenne, qui remporte la Palme d’or remise par le jury présidé par David Cronenberg. Et c’est Emilie Dequenne qui décroche le Prix d’interprétation féminine, pour son tout premier rôle.

Née à Belœil en Belgique en 1981, Emilie Dequenne s’était présentée au casting de Rosetta à 17 ans, alors qu’elle sortait à peine du lycée. Luc Dardenne racontait sa première rencontre avec elle, sur Franceinfo :

« Elle était venue avec des escarpins, très maquillée, les cheveux très apprêtés pour le casting. Pour elle, c’était un événement, elle pensait qu’il fallait qu’elle soit vraiment bien habillée. On a commencé les scènes et on a vu : elle était magnifique, elle était là, tout ce qu’elle faisait, on sentait que la caméra l’aimait. Dans tous les autres films qu’elle a faits, elle était extraordinaire aussi. »

Elle a également été nommée au César du meilleur espoir pour ce film, où elle incarne une jeune femme au chômage qui décide de se battre pour retrouver un travail, malgré ses échecs et ses problèmes familiaux.

Après Rosetta, Emilie Dequenne a mis les pieds dans un cinéma aux antipodes des frères Dardenne : Le Pacte des loups, réalisé par Christophe Gans. Dans cette superproduction à 200 millions de francs (oui, des francs), elle incarne Marianne de Morangias face à Vincent Cassel, Samuel Le Bihan, Jérémie Rénier, Jean Yanne, Jean-François Stévenin, Monica Bellucci et Mark Dacascos.

À l’époque, l’actrice expliquait qu’elle avait choisi Le Pacte des loups parce qu’elle voulait refaire un film aussi particulier et spécial que Rosetta, tout en ayant un rôle très différent. Celui de Christophe Gans lui a donné tout ça et bien plus encore, et son immense succès (5,1 millions d’entrées en France, et une carrière internationale) a été la cerise sur le gâteau.

Pour son quatrième film, Une femme de ménage (2003) réalisé par Claude Berri, elle est une nouvelle fois nommée au César meilleur espoir féminin. Elle tourne ensuite avec Catherine Corsini (Mariées mais pas trop, 2003), Patrick Timsit (L’Américain, 2004), Philippe Lioret (L’Équipier, qui lui vaudra une nomination au César de la meilleure actrice dans un second rôle en 2005), Marc Fitoussi (La Vie d’artiste, 2007), ou encore André Téchiné (La Fille du RER, 2009). Elle croise même la route de Robert De Niro et Kathy Bates dans Le Pont du roi Saint-Louis (2004).

Elle retrouve plusieurs très beaux rôles au fil des années. En 2012, elle incarne une mère qui commet l’impensable dans À perdre la raison, réalisé par Joachim Lafosse, et librement inspiré par l’affaire Geneviève Lhermitte, du nom de cette mère de famille qui a assassiné ses cinq enfants en février 2007. À Cannes, Emilie Dequenne empoche une nouvelle fois un Prix d’interprétation féminine, du côté d’Un Certain Regard.

En 2014, elle brille dans Pas son genre, réalisé par Lucas Belvaux, où elle joue une mère célibataire qui travaille dans un salon de coiffure, embarquée dans une histoire d’amour et de classe avec un philosophe parisien. Elle est nommée au César de la meilleure actrice.

Möbius (2013) avec Jean Dujardin et Cécile de France, Par accident (2015) avec Hafsia Herzi, Maman a tort (2016), Chez nous (2017) avec André Dussollier, Les Hommes du feu (2017) avec Roshdy Zem, Au revoir là-haut (2017) d’Albert Dupontel, Je ne rêve que de vous (2019) avec Elsa Zylberstein… Emilie Dequenne enchaîne les films et les univers.

En 2020, elle trouve peut-être l’un de ses plus beaux rôles dans Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait, d’Emmanuel Mouret. Dans ce film choral amoureux, elle est placée derrière Camelia Jordana, Niels Schneider et Vincent Macaigne, mais elle tire son épingle du jeu en interprétant magnifiquement une femme qui cache sa souffrance et s’accroche à l’amour, d’une manière inattendue. Emilie Dequenne y est fantastique, et elle décroche un César du meilleur second rôle féminin absolument mérité.

Dans la foulée, elle trouve un autre rôle puissant dans Close (2022) de Lucas Dhont, qui voyage à l’international en étant nommé aux Oscars comme meilleur film dans une langue étrangère.

Dernièrement, elle était apparue dans Marinette (2023) face à Garance Marillier, La Fille d’Albino Rodrigue (2023), Complètement cramé ! (2023), Double foyer (2023), et Colocs de choc (2024). Elle était aussi l’héroïne de l’étonnant survival post-apocalyptique Survivre (2024), passé inaperçu en salles. Son dernier film, TKT, de Solange Cicurel, n’a pas encore de date de sortie.

Emilie Dequenne avait annoncé fin 2023 être atteinte d’un corticosurrénalome, un cancer très rare de la glande surrénale. Elle était en rémission complète début 2024, mais avait annoncé en décembre de la même année qu’elle allait reprendre la chimiothérapie. L’actrice avait décidé de parler publiquement de son cancer, quitte à aborder les pires facettes du métier.

Sur le plateau de Sept à Huit fin 2024, elle avait ainsi expliqué comment elle avait été virée d’un film sans être prévenue :

« J’avais un des premiers rôles dans ce film. Quand la récidive est arrivée, je l’ai prévenu immédiatement en disant ‘Ce ne sera vraiment pas possible parce que je dois recommencer une chimiothérapie’. Il me dit ‘Oui mais en tout cas, ce qui me ferait plaisir c’est qu’il y ait un petit rôle… Est-ce que tu accepterais de le faire ?’. Évidemment, moi je suis folle de joie en me disant, mais évidemment ! Tourner deux jours, trois jours… Je suis juste heureuse de pouvoir jouer. Et le temps passe et c’est en surfant sur le net que j’ai découvert que j’avais été remplacée et qu’on ne m’a pas prévenue. Donc je dois faire peur, aux productions aux réalisateurs. »

Emilie Dequenne est morte le 16 mars 2025 à l’hôpital Gustave-Roussy de Villejuif, à seulement 43 ans. Et en vingt-cinq ans de carrière environ et près de quarante films, sans compter les téléfilms, les courts-métrages, et les pièces de théâtre, elle avait absolument prouvé que c’était une très, très grande actrice.


https://www.ecranlarge.com/films/news/e ... PmWvFatuPA
:hello:
pourquoi tu n'as pas posté ce message dans le topic des décès, juste une ligne sans photo ni lien, je me suis dit que tu n'aimais pas l'actrice, c'était froid juste une annonce, quand on voit toutes les photos que tu postes ici, tu n'avais pas de temps à perdre et j'étais encore plus surpris que c'était une actrice belge, :( perso je ne la connaissais pas, juste de nom, je ne connaissais même pas son visage, j'avais été touché par l'âge et la cause de sa disparition
:hello:

La réponse est simple :D Lorsque je viens sur le forum, je suis toujours sur PC (plus simple pour poster ces articles ou des images/vidéos). Pour le message que j'ai posté j'étais sur mon téléphone et j'allais m'endormir mais juste avant je suis tombé sur l'annonce de cette triste nouvelle donc je me suis connecté sur le forum (chose que je fais quasi jamais via mon téléphone) pour en toucher un mot sans poster de lien ou autres car c'est vraiment la galère via téléphone. Donc même si ça pouvait paraître froid, cette triste nouvelle m'a beaucoup affecté car j'adorais cette actrice.
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Pale
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Et hier j'ai revu quelques scènes de ce film qui est un de mes préférés avec Émilie :

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Un de ses meilleurs rôles à mes yeux.
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Des images de Mortal Kombat 2 :

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Stephen King et Netflix : un énorme réalisateur pour la nouvelle adaptation de Cujo ?

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Netflix prépare une nouvelle adaptation du livre Cujo de Stephen King, avec son chien enragé. Et un réalisateur de renom est sur le coup.

Stephen King a été adapté tellement de fois au cinéma et à la télévision qu’il a probablement une place de parking attitrée chez tous les studios hollywoodiens. Et comme l’ont récemment rappelé les succès de Ça (2017) et Ça : Chapitre 2 (2019), c’est également une histoire de recyclage potentiellement sans fin. La preuve avec la nouvelle adaptation de Running Man par Edgar Wright qui sortira le 5 novembre 2025, avec Glenn Powell dans le rôle tenu par Schwarzy en 1987.

Mais si Stephen King continue à exciter, c’est parce que ses histoires inspirent régulièrement des cinéastes de premier plan. Tout récemment, Oz Perkins (Longlegs) l’a prouvé avec le réjouissant The Monkey. Et la longue histoire des adaptations de l’écrivain compte beaucoup d’artistes fantastiques : Brian De Palma (Carrie), Stanley Kubrick (Shining), John Carpenter (Christine), David Cronenberg (Dead Zone), Tobe Hooper (The Mangler), George Romero (La Part des ténèbres), Mike Flanagan (Doctor Sleep, Jessie, et bientôt une série Carrie sur Amazon), ou encore Frank Darabont (Les Evadés, La Ligne verte, The Mist).

Il faudra peut-être ajouter un autre nom prestigieux puisque la nouvelle adaptation de Cujo sur Netflix intéresse apparemment un réalisateur poids lourd.

Selon The Hollywood Reporter et Deadline, Darren Aronofsky est en pourparlers pour réaliser le nouveau Cujo, qui semble avancer vite puisque le projet a été officiellement annoncé courant mars avec le producteur Roy Lee. Celui-ci se spécialise dans les adaptations de Stephen King : il était sur les récentes versions de Salem’s Lot et Ça, et l’adaptation de Marche ou crève qui sortira bientôt (le tournage du film a enfin eu lieu l’été dernier).

Pour Darren Aronofsky, ce serait une première. Il n’a jamais travaillé pour une plateforme de streaming, et il n’a jamais réalisé de film d’horreur classique. Révélé avec Pi (1998) qu’il avait tourné avec trois francs six sous, il avait explosé avec Requiem for a Dream (2000), dont l’échec au box-office avait été rattrapé par un succès monumental par la suite.

Il avait ensuite enchaîné The Fountain (2006) avec Hugh Jackman et Rachel Weisz, un ambitieux film né dans la douleur puisque le projet avait failli s’écrouler suite au départ de Brad Pitt, peu de temps avant le début de tournage. The Wrestler (2008) l’avait remis sur les rails du succès, mais c’est surtout Black Swan (2010) qui a changé la donne, avec près de 330 millions au box-office et un Oscar pour Natalie Portman, en plus d’une nomination à l’Oscar de la meilleure réalisation.

Depuis, il y a eu la superproduction Noé (2014) avec Russell Crowe, Mother ! (2017) avec Jennifer Lawrence, et The Whale (2022) qui a valu à Brendan Fraser l’Oscar du meilleur acteur.

Darren Aronofsky a également bouclé le tournage de son neuvième film : Caught Stealing, l’histoire d’une bande de jeunes criminels dans le New York des années 90, avec Austin Butler, Zoë Kravitz, Regina King et Matt Smith. Il sortira le 27 août 2025 au cinéma.

Publié en 1981, Cujo raconte l’histoire d’un adorable et énorme Saint-Bernard qui se transforme en chien des enfers après avoir été infecté par la rage. Le cauchemar tourne notamment autour d’une mère et son enfant bloqués dans une voiture pendant plusieurs jours, tandis que la bête attend patiemment de pouvoir les tuer.

Le roman de Stephen King a été adapté au cinéma en 1983, dans un film avec notamment avec Dee Wallace. Ce Cujo avait rencontré un joli succès, avec plus de 21 millions au box-office pour un budget de 6 millions. Mais il était né dans la douleur, le réalisateur Peter Medak et son directeur de la photographie ayant quitté le projet au début du tournage pour être remplacés par Lewis Teague et Jan de Bont.

Voir Darren Aronofsky sur une adaptation de Stephen King a forcément quelque chose de très alléchant, mais prudence. Le réalisateur a déjà été attaché à des films de commande par le passé (notamment Batman : Year One et The Wolverine), sans forcément aller jusqu’au bout.


https://www.ecranlarge.com/films/news/c ... HDLV1SJS2Q
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Blanche Neige : la version 2025 est une étonnante réussite [critique]

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Porté par de bonnes chansons et un bon duo d’actrices, le dernier live action de Disney n'est pas la catastrophe annoncée.

Par quoi on commence ? Par les Nains remplacés par des "créatures magiques" en numérique, par le clash IRL entre Gal Gadot et Rachel Zegler, par le casting de cette dernière en Blanche Neige, par les premiers visuels qui laissaient craindre le pire… Non, rarement un Disney avait été à ce point éviscéré et (mal) attendu avant même sa sortie. Mais, comme Marie-Madeleine le chante dans Jesus-Christ Superstar (une comédie musicale de 1970 qui a pris très cher à sa sortie de la part des chrétiens conservateurs) : "could we start again, please ?" Essayons un petit peu de start again et d’expliquer que le Blanche Neige de 2025 est une réussite.

On sait à quoi s’en tenir sur les remakes en live action du studio : de gros hits en salle, qui tentent de refaire tomber la foudre au même endroit que les originaux en restant servilement écrasés à leur musique et à leurs codes visuels (il y a parfois une réussite, genre Le Livre de la jungle de 2016). De fait, Blanche-neige reprend certains visuels du classique de 1937 (la robe), assume la fantaisie de l’original (la horde d’animaux en numérique, la forêt hantée) et actualise gentiment le film à son époque sans trop de douleur : le prince charmant est ainsi remplacé par un brigand vivant dans la forêt à la tête d’une bande de hors-la-loi, "ex-acteurs menacés par la politique de la Reine" (sic), faisant peut-être écho, soyons fous, aux grèves de 2023 à Hollywood.

La principale bonne idée du nouveau Blanche Neige est d’avoir embauché le duo Justin Paul/Benj Pasek pour composer les nouvelles chansons du film : ce sont eux qui ont tricoté les tubes de La La Land et The Greatest Showman, et Blanche Neige est un bon exemple de leur savoir-faire. La chorégraphe de La La Land Mandy Moore est également au générique. Pas de génie à l’œuvre ici, mais du bon boulot de musical comme on aime : le prologue chanté, qui enchaîne tout de suite avec le I want song de Blanche Neige, Waiting for a Wish, est un carton immédiat. Egalé ensuite par Gal Gadot avec le délicieux All is Fair qui est son versant sombre - le I want song de la méchante Reine, en somme, où elle nous assène que "all is fair when you wear the crown".

Entre ces deux want songs, la naïveté du souhait et l’affirmation de l’Imperium Disney, le film trouve sa dynamique. Entre la Blanche-neige incarnée avec fougue par Rachel Zegler et la Reine campée comme seule Gal Gadot semble savoir le faire - délicat jeu d’équilibriste entre le non-jeu et la transformation immédiate en meme Internet par la grâce du timing des pauses entre chacune de ses répliques. En tous cas, Gadot est une vraie méchante, sapée comme telle et comme Disney n’osait plus en faire depuis des années, une étrangère au Royaume "venue d’un pays lointain" (sic) dont la seule ambition est le pouvoir de la moula.

Oui, bien sûr, les Nains - pardon : les "créatures magiques" - pourront être un gros repoussoir pour le public, en tentant de reproduire le look des personnages de 1937 en numérique réaliste : ça risque de méchamment vieillir, un peu comme un Shrek en live action. Exemple avec le Miroir magique, copie servile de l’original, bien loin de la belle version en métal liquide du joli Blanche Neige et le chasseur de 2012.

Son propos de conte de fées naïf résonne drôlement avec le contexte : Joyeux passe son temps à demander à la cantonade si "on ne peut pas tous devenir amis", tandis que Blanche-neige affirme qu’on peut gouverner avec gentillesse, et que la richesse d’un royaume est avant tout celle du peuple qui le cultive. C’est le revers de sa dynamique de remake en live action, qui veut actualiser sans trop froisser, changer sans rien modifier, qui découle moins d’une vision d’auteur (la mise en scène de Marc Webb est gentiment transparente) que de la soumission à son époque.

Alors que Disney se couche devant Trump en adaptant peu à peu sa politique créative à l’époque (ou du moins comme le studio la perçoit), on se dit qu’on ne risque pas de revoir un remake en live action - voire un Disney tout court - de cette façon avant bien longtemps. Si jamais on pouvait recommencer depuis le début…


https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cin ... lmE66Y7Qqg
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Pale
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