Méliès, il n'était pas français ?
LE TOPIC DU BOX-OFFICE (chiffres, discussions générales...)
Je suis tout a fait d'accord. Je ne comprends pas pourquoi une oeuvre littéraire par exemple, si c'est une oeuvre américaine et que aucun studio de cinéma ne l'a acheté, je ne vois pas ce qui interdirait un pays comme la France ou quand bien même un autre pays, de faire une adaptation d'un classique ou d'une oeuvre littéraire.Gekko a écrit : ↑ven. 24 oct. 2025 23:14 Tellement has been de pleurnicher sur la conception de remake entre pays différents: c'est justement les plus intéressants sur le papier, puisque culture différente et plus de possibilité de différer de l'original et de ne pas faire une redite 2.0.
Faut au contraire se réjouir que les français s'approprie ce genre de film.
Exactement pareil pour un remake d'un film culte.
Je veux dire, pourquoi pas un Soderbergh, un Greengrass, un Villeneuve sur Chien 51 par exemple et un remake d'un film Universal, d'un monsterverse (momie, Frankenstein) ou bien pourquoi pas oui d'un Fahrenheit ou autre.
Je ne comprendrais jamais cette crainte de s'approprier une oeuvre si elle est libre d'adaptation. Sauf si celle ci est résolument encrée dans le paysage américain (Steinbeck, Harper Lee, Kerouac). En fait, tant qu'une oeuvre fait appel à l'imagination sans faire appel à un contexte reel, je pense qu'il n'y a pas de problème ou pour adapter ou pour remaker une oeuvre d'un autre pays.
Bon ok, adapter le coran par les ricains, ça craint autant qu'adaptater la bible par un pays musulman même si ça fait appel à l'imagination et au fantastique
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Attention, on t’a reconnu, @Zefurin
I mean, you are too influenced by English language.
Tout à fait d'accord, j'ai déjà pu l'aborder il y a quelques temps déjà, à propos des remakes Français de films Mexicains.Gekko a écrit : ↑ven. 24 oct. 2025 23:14 Tellement has been de pleurnicher sur la conception de remake entre pays différents: c'est justement les plus intéressants sur le papier, puisque culture différente et plus de possibilité de différer de l'original et de ne pas faire une redite 2.0.
Faut au contraire se réjouir que les français s'approprie ce genre de film.
Dans la continuité de ce débat sur le devenir du cinéma, il est important que le business du 7éme art soit le plus complet possible pour survivre.
Bien entendu qu'il faut des œuvres originales et de qualité en majorité dans nos salles et bien entendu c'est ce qui intéressera en premier la plupart des cinéphiles.
Il n'empêche que le business du cinéma a bien évolué et comme on a pu le souligner et il est devenu très fragile et concurrencé.
Aussi, je ne crache pas sur les suites (oui il y en a trop, preuve en est, toutes ne fonctionnent pas; loin de là et les échecs sont de plus en plus fréquent, dans ce domaine). Joker 2 était clairement une idée à la noix si je peux dire et côté Français c'est pareil, qui a bien pu signer pour un 4 zéros l'an dernier suite de 3 zéros que personne n'attendait pour ne citer que 2 exemples.
Ce que je veux dire par là, c'est que dans le business du cinéma il y a un business pour des films originaux, des adaptations, des suites, des remakes, des reboots... et aujourd'hui ces business font vivre le monde du cinéma, avec toutes les difficultés que nous avons pu précédemment aborder. Si il faut tout ça pour former un tout, il faut l'accepter c'est tout, même si vous n'êtes pas la cible. Ignorez le film et découvrez en d'autres. L'essentiel étant qu'il y ait une cible et qu'elle réponde présente, ce qui n'est pas toujours le cas loin de là et se pose donc la question de la stratégie.
Que ces suites, remakes, reboots ne vous intéressent pas c'est une chose qui s'entend tout à fait et me parait normal, car elles ne sont pas destinées pour vous en particulier, mais pour un public qui ne connait pas l'original ou qui est suffisamment ouvert d'esprit pour accepter une autre lecture/vision d'un film existant qu'il connait, tout en gardant un esprit critique et ouvert à la comparaison.
Il est évident qu'il est rare qu'un remake d'un film à succès puisse qualitativement dépasser l'original, mais ce n'est pas impossible. Et en effet je te rejoins, à culture différente le remake peut avoir son utilité, dans une relecture/réécriture de l'original adapté localement. Rien ne vous empêche de voir l'original, mais selon sa provenance, ce n'est pas forcément à la portée de tout le monde et notamment du grand public.
Je suis ravi personnellement d'avoir découvert la comédie Le jeu, remake d'une comédie Italienne, que je n'aurai jamais vu.
Le film Demain tout commence avec Omar Sy m'avait ravi également, remake d'un film Mexicain, que je n'aurai jamais vu.
Et bravo aux producteurs et distributeurs d'avoir su détecter le potentiel du remake. L'original n'aurait jamais fait autant.
Les décennies passant, le cinéma a évolué, en même temps que notre monde capitaliste. Il ne faut pas oublier que le cinéma est avant tout un business qui se doit d'être lucratif. C'est de l'art oui, historiquement le 7éme art, mais si cet art ne rapporte plus, il finira par s'éteindre et mourir (fusion, fermeture, effondrement du box office, baisse de l'offre...).
Ce qui est dérangeant finalement dans les suites, les remakes, les reboots c'est que l'on en a à gogo, comme si c'était une loterie et qu'il n'y avait aucune étude au préalable sur le potentiel succès, rapporté à son coût. C'est ça le problème, un manque de stratégie. Tiens j'ai des millions de budget à mettre qu'est ce que je peux faire... plouf plouf, ce sera toi remake.
Je suis furieux contre cette programmation en ce mois d'octobre envers nos distributeurs Français. C'était du grand n'importe quoi. Autant de dizaines de millions de budgets largués en salle sur une si courte période, alors même que l'offre était désertique sur le plan Français durant les 9 premiers mois de l'année, je ne comprend pas la stratégie hormis celle de se dire, en octobre le ciné ça marche toujours.
Patatra, pas de bol cette année ce n'est pas le cas. Alors peut-être que peu importe la date ça n'aurait pas marché pour ces films, mais en attendant les distributeurs ont laissé durant 9 mois un trou béant dans les habitudes de fréquentations du cinéma de la part du public. Ils étaient à la fête en 2024 et puis 2025 arrive et plus rien. Le public c'est détourné des salles. Exemple personnel, souvent entre collègues on discutaient sur nos expériences ciné (tiens j'ai vu tel film...), surtout avec moi qui adore et suis passionné. Mais cette année, nous avons très peu eu ce type de conversation. Cela signifie une chose : perte du bouche à oreille, pour lequel le cinéma au-delà des promos pouvait compter.
Je me souviens du coup de maitre de Pathé en 2024 d'avancer la date du Comte de Monte Christo fin juin 2024, plutôt que de le sortir en octobre comme initialement prévu. Bon ok, je pense qu'ils étaient sûr de leur coup, peut-être grâce aux premières projections dithyrambique, mais peu importe. Il y a eu une stratégie, un coup joué et ça a marché. Peut-être qu'une sortie en octobre lui aurait donné le même succès, mais on ne saura jamais. Rien de sûr. Le film en avançant sa date de sortie a eu durant des mois de la place, avec un bouche à oreille qui a fonctionné. Et pourtant, au combien j'ai entendu au préalable encore une adaptation du Comte de Monte Christo. J'ai vu la version avec Depardieu, c'était très bien, on ne fera pas mieux sur un format film qui plus est et non de téléfilm... et les avis avec le bouche à oreille ont changé.
Me concernant, je me questionne beaucoup et depuis longtemps, notamment et surtout en France, sur la stratégie de nos producteurs et de nos distributeurs, mais beaucoup moins sur la proposition de produire des remakes. Bien que sortir 20 millions de budget pour un remake peut amener à se poser des questions. Qui prend la décision ? Sur quelle base ? la présence de Jean Dujardin ? Un acteur star c'est suffisant en France pour attirer ? Bon il faudrait voir le montage financier du film pour comprendre la prise de risque. Le film va sortir un peu à l'étranger en novembre donc à suivre, mais c'est très mal parti...
Bon je ne veux pas jeter la pierre sur les distributeurs et producteurs, car il n'est pas évident de prévoir le succès ou l'échec d'un film et le droit à l'erreur existe quoi qu'il arrive. On part certainement toujours du principe que ça va marcher dès lors que l'on sort des millions de budget, d'autant plus si le montage financier implique plusieurs acteurs, alors on y croit forcément, mais c'est censé faire parti de leur métier d'étudier et évaluer le potentiel pour estimer le budget envisageable moyennant opportunités et risques. Y a-t-il des études de fait pour découvrir si l'idée de départ est tout simplement une idée de merde et n'a aucun potentiel.
Bref, peut-être qu'il n'y a pas de stratégie profonde, mais simplement une grande part d'inconnu, d'intuition et de risque. Cela m'étonne néanmoins. Peut-être aussi, qu'il y a quelques années cette question de la stratégie ne se posait pas autant, mais avec la fragilisation du marché du 7éme art, concurrencé notamment par les plateformes, cela met en exergue cette absence de stratégie face à de plus en plus d'échecs, qui pourraient être parfois évités, car potentiellement évident.
