Venez donner votre avis sur les films à l'affiche ou en provenance des plateformes SVOD, mais aussi réagir à l'actualité du 7ème Art (annonces, trailers, etc...)
Un film de vieux con (paradoxal quand tu veux prôner une forme de progressisme dans ton film ), boursouflé et qui ne parvient pas toujours à contenir ses
énormes ambitions autant scénaristiques que visuelles.
Et en même temps je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment du tout. Il y avait suffisamment de fulgurances, d'idées et compositions intéressants pour que je reste concerné et happé par l'espèce d'ovni que j'avais sous les yeux.
On passe sans cesse du sourire un peu narquois à celui plus admiratif. Parfois littéralement d'un plan à l'autre.
Quelque part, je n'en demandais pas plus. C'est certes en partie raté ou à côté de la plaque, mais ça fait du bien de voir un Cinéma fait d'audace
, sans limite et sans contrainte. Presque triste que ça se plante autant et finisse en gouffre financier pour lui au fait (même si à côté de ça sur d'autres aspects plus humains je ne vais clairement pas le plaindre vu ce qui se dit du tournage. ).
Et filez de beaux et grands rôles à Aubrey. Elle mérite !
NaughtyDog a écrit : ↑dim. 29 sept. 2024 19:43
Faudrait ptet que je revois si ils ont amélioré les FX car tout le délire avec la ville "Utopie imaginée par ChatGPT et Midjourney" c'était hyper embarassant jusque dans le plan final
Mais bon ça changera pas le côté ringard et abruti de l'ensemble pour moi
J'ai surtout repéré ce passage où César et Julia prennent un monte-charge et les incrustations derrière sont juste abominables.
Sinon, quelques plans qui m'ont rappelé ceux de Coruscant sur La Menace Fantôme. VFX moches et sans âme.
Sauf que pour La Menace Fantôme, ben ils ont 25 ans !
NaughtyDog a écrit : ↑dim. 29 sept. 2024 19:43
Faudrait ptet que je revois si ils ont amélioré les FX car tout le délire avec la ville "Utopie imaginée par ChatGPT et Midjourney" c'était hyper embarassant jusque dans le plan final
Mais bon ça changera pas le côté ringard et abruti de l'ensemble pour moi
J'ai surtout repéré ce passage où César et Julia prennent un monte-charge et les incrustations derrière sont juste abominables.
Sinon, quelques plans qui m'ont rappelé ceux de Coruscant sur La Menace Fantôme. VFX moches et sans âme.
Sauf que pour La Menace Fantôme, ben ils ont 25 ans !
C'est marrant, je repense aussi un peu à la prélogie Star Wars en me remémorant Megalopolis. Le côté péplum déguisé dans une ville moderne et ses gratte-ciels art-déco (New York/Coruscant) associé à deux trois petits délires fantasmagoriques de ville utopique (qui rappellerait les visions de Alderan dans SW3).
Ainsi que la présence de deux acteurs qui ont fait leurs frasques dans la franchise (Adam Driver et Giancarlo Esposito).
Est-ce que le film ressemble "accidentellement" à la prélogie Star Wars du fait que Coppola comme Lucas aurait eu... finalement la même idée ? Ou est ce que Coppola s'est inspiré de Star Wars de façon inconsciente ?
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Mon gros problème pour apprécier le film (à titre subjectif) c'est ce qu'il raconte : le délire libertarien du génie solitaire entravé par une société dénuée de vision, alors qu'il suffit de le laisser faire ce qu'il veut (des trottoirs roulants et des toits en feuilles ) pour sauver la civilisation, très peu pour moi. Ca et une image, disons... anachronique... de la femme, entre autres.
Après, un film n'est pas ce qu'il raconte mais comment il le raconte, et là, bien qu'on trouve toutes sortes de problèmes (montage, éléments narratifs inutiles, des plans laids, des répliques maladroites...), il y a une inventivité constante qui rend le spectacle intrigant et hypnotique. Il m'a fallu quelques minutes pour m'habituer à ce style qui peut sembler nanardesque au premier abord mais une fois digéré on profite de ce délire visuel quasi-expérimental. A part quelques longueurs, difficile de s'ennuyer.
Je dois dire que j'apprécie bien plus ce genre de film mal maîtrisé et délirant qu'une énième recette bien exécutée (je suis de plus en plus las d'aller au cinéma depuis quelques années ). En fait on était un peu tous du même avis, c'est même pas un film clivant. Bref impossible pour moi de mettre en-dessous de la moyenne.
5/10
J'ai quand même deux petites questions : A quoi sert le fameux pouvoir d'arrêter le temps ? Juste là pour la métaphore ?
Y a bien un satellite nucléaire soviétique qui s'est écrasé sur la ville ou c'était juste un rêve ?
Cocu a écrit : ↑dim. 29 sept. 2024 22:16
Toute femme normalement constituée est féministe, je ne vois pas comment elle pourrait être à moitié elle-même j'ai saisi la blague hein
Je suis d'accord, et je dirais même que c'est le cas des hommes aussi.
En tout cas ma soeur m'a fait honneur, elle ne nous a pas trop cassé les couilles samedi et a eu la grâce de s'éclipser avant le bar pour nous laisser entre hommes.
Xsmooth a écrit : ↑dim. 29 sept. 2024 22:41
Je dirai Confuckanus à gauche, MisterM au fond, Zef devant, Next à droite et Khaled juste derrière.
Exact ! Très exact même... trop exact... A croire que tu étais le type louche qui traînait à la table d'à côté à boire son sang tiède en lisant la dernière biographie de Ridley Scott "Moi, Meilleur que vous et Me faites pas chier".
Zefurin a écrit : ↑lun. 30 sept. 2024 11:10
Est-ce que le film ressemble "accidentellement" à la prélogie Star Wars du fait que Coppola comme Lucas aurait eu... finalement la même idée ? Ou est ce que Coppola s'est inspiré de Star Wars de façon inconsciente ?
C'est plutôt que lorsque que tu racontes un conte sur Rome x New York, y a forcément des ressemblances qui ressortent. Sans compter que ce sont des réal de la même génération !
Perso je trouve que les points communs sont quand même assez succincts.
Déjà dans les pages précédentes, la sortie du premier teaser avait une imagerie qui avait fait penser à la Prélogie. Ce n'est qu'une confirmation finalement.
Par contre perso à aucun moment samedi je n'ai pensé à ça en regardant le film.
MisterM a écrit : ↑lun. 30 sept. 2024 13:07
J'ai quand même deux petites questions : A quoi sert le fameux pouvoir d'arrêter le temps ? Juste là pour la métaphore ?
Y a bien un satellite nucléaire soviétique qui s'est écrasé sur la ville ou c'était juste un rêve ?
Pas la réponse à la première question, et je me la pose aussi. Il y a forcément un aspect métaphorique (surtout qu'on sait que la notion de temps est un des thèmes favoris de Coppola dans toute sa filmo), mais je cherche surtout en quoi cela un intérêt dans le récit. Surtout que lui-même n'en fait rien dans le cadre de son projet finalement, ou alors quelque chose m'a échappé.
Pour le deuxième point, oui oui ça arrive et précipite un peu le climax. Mais c'est traité bizarrement et c'est presque aussitôt oublié.
Je ne serais pas étonné qu'il y ait des éléments tournés que Coppola ait finalement décidé de couper concernant ce point. Mais du coup là aussi, cela ne semble pas servir à grand chose d'un point de vue scénaristique.
Si je comprend bien, le satellite Russe s'écrase là où Cesar va construire sa ville en Megalon. Au final le crash du satellite débloque l'impasse sociale dans laquelle le projet de César se trouvait vis à vis des habitants.
Pour moi le contrôle du temps est juste là surtout pour signifier qui détient le véritable pouvoir de façonner l'avenir : ce n'est ni l'homme le plus riche (Crassus), ni le politicien (Cicéro)... mais l'urbaniste/architecte/artiste... mais qui à un moment ne peut plus y accéder sans sa muse pour l'inspirer. Et finalement le dernier cadrage du film est juste là pour dire que le pouvoir appartient désormais à la nouvelle génération.
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Zefurin a écrit : ↑lun. 30 sept. 2024 13:55
Pour moi le contrôle du temps est juste là surtout pour signifier qui détient le véritable pouvoir de façonner l'avenir : ce n'est ni l'homme le plus riche (Crassus), ni le politicien (Cicéro)... mais l'urbaniste/architecte/artiste... mais qui à un moment ne peut plus y accéder sans sa muse pour l'inspirer. Et finalement le dernier cadrage du film est juste là pour dire que le pouvoir appartient désormais à la nouvelle génération.
C'est grosso modo ce qui me semble le plus probable aussi. Mais du coup ça va plutôt dans le sens de la métaphore / image que d'un réel pouvoir utilisable.
Mais comme dans le même temps Julia semble avoir été témoin concrètement du délire au début, certes cela colle avec le fait qu'elle est destinée à devenir sa muse et qu'il y a une connexion qui les unit, mais ça rend l'aspect métaphorique plus discutable. Parce que je ne vois pas trop ce qu'elle aurait pu constater de son point de vue avec l'immeuble qui se casse la gueule et César qu'elle entrevoit à peine, de dos et entouré de ses collaborateurs.
MisterM a écrit : ↑lun. 30 sept. 2024 13:07Mon gros problème pour apprécier le film (à titre subjectif) c'est ce qu'il raconte : le délire libertarien du génie solitaire entravé par une société dénuée de vision, alors qu'il suffit de le laisser faire ce qu'il veut (des trottoirs roulants et des toits en feuilles ) pour sauver la civilisation, très peu pour moi. Ca et une image, disons... anachronique... de la femme, entre autres.
Pareil; je trouve la vision de l'Artiste vieux jeu, naïve voire franchement gonflante. Surtout qu'on devine bien que Coppola veut parler de lui en creux. Et le cinéma est un art collectif donc l'Art du compromis.
Quant à la femme...Le rôle de Julia est exaspérant. Mal écrit, mal joué et comme le reste anarchique.
Il y a quelques morceaux comestibles et des plans parfois sidérants de beauté. Mais sur 2h19, ça fait peu. Faut piocher des bribes parce que le surjeu, la verve tragédienne, le bazar de sa structure, son discours ringard
MisterM a écrit : ↑lun. 30 sept. 2024 13:07
J'ai quand même deux petites questions : A quoi sert le fameux pouvoir d'arrêter le temps ? Juste là pour la métaphore ?
Y a bien un satellite nucléaire soviétique qui s'est écrasé sur la ville ou c'était juste un rêve ?
1)Je prends le premier pour un pouvoir de l'artiste qui excède l'argent et la politique. Mais également la faiblesse de ce type qui peut stopper le temps mais pas le changer (la mort de sa femme).
2) Oui, oui. Et je ne comprends toujours pas à quoi ça mène
ConFucKamus a écrit : ↑lun. 30 sept. 2024 16:04
Quant à la femme...Le rôle de Julia est exaspérant. Mal écrit, mal joué et comme le reste anarchique.
C'est surtout que je ne vois pas du tout en quoi elle catalyserait quoique ce soit chez César... (ok, il tombe amoureux... c'est tout ?)
Je vois pas du tout sa plus-value en urbanisme dans le projet de César... surtout qu'il est bien insisté dés leur rencontre qu'elle n'a aucun talent.
Le film m'a donné envi de revoir le Cosmopolis de Cronenberg.
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Pour l'arrêt du temps je suis de votre avis, c'est uniquement symbolique, et en ce sens ça fonctionne, mais ça rend le récit totalement incohérent sur le plan narratif (avec un tel pouvoir quasi-divin ses adversaires n'auraient eu aucune chance ). Il aurait mieux valu imaginer autre chose, en rapport avec le matériau tout aussi magique qui, lui, sert l'intrigue.
Là-dedans Julia ne sert qu'à remplacer son ex-femme pour maintenir ce pouvoir, bref un outil pour le héros... pas très valorisant au final (mais toujours moins dégradant que le rôle des autres persos féminins ).
Quant au satellite je n'avais pas saisi ce qu'avance [mention]Zefurin[/mention] , mais bizarre que ce soit aussi discret, que personne n'y fasse ensuite référence, et encore plus qu'un cataclysme qui tue les plus défavorisés serve les intérêt du héros.
MisterM a écrit : ↑lun. 30 sept. 2024 17:51
Quant au satellite je n'avais pas saisi ce qu'avance @Zefurin , mais bizarre que ce soit aussi discret, que personne n'y fasse ensuite référence, et encore plus qu'un cataclysme qui tue les plus défavorisés serve les intérêt du héros.
Je ne sais plus comment c'est précisément annoncé mais juste après tu as les plans sur la ville avec les débris en feu qui tombent du ciel et provoquent des jolies ombres des gens affolés sur les buildings puis au moins un plan large sur un cratère géant au milieu de la ville.
Par contre le fait que ça accélère la fronde du peuple et/ou décisions autour de la ville utopique est pas mal ellipsée et on arrive vite à l'inauguration derrière.
Mais comme le film part sans cesse dans tous les sens, c'est difficile de se souvenir de tout et dans quel ordre c'est montré
Cocu a écrit : ↑dim. 29 sept. 2024 22:16
Toute femme normalement constituée est féministe, je ne vois pas comment elle pourrait être à moitié elle-même j'ai saisi la blague hein
Je suis d'accord, et je dirais même que c'est le cas des hommes aussi.
En tout cas ma soeur m'a fait honneur, elle ne nous a pas trop cassé les couilles samedi et a eu la grâce de s'éclipser avant le bar pour nous laisser entre hommes.
Next a écrit : ↑lun. 30 sept. 2024 18:08
Je ne sais plus comment c'est précisément annoncé mais juste après tu as les plans sur la ville avec les débris en feu qui tombent du ciel et provoquent des jolies ombres des gens affolés sur les buildings puis au moins un plan large sur un cratère géant au milieu de la ville.
Par contre le fait que ça accélère la fronde du peuple et/ou décisions autour de la ville utopique est pas mal ellipsée et on arrive vite à l'inauguration derrière.
Oui je m'en souviens, et j'ai même l'impression que c'était une photo du 11/9 pour faire un parallèle, ce qui m'a donné l'impression que l'évènement allait tout changer... et pis on n'en parle plus de tout le film.
MisterM a écrit : ↑lun. 30 sept. 2024 18:35
Par nos pseudos ! sauf Confuckanus évidemment.
EDIT : Ma soeur (futur alias SisterM) s'appelle Mathilde.
mais vous vous êtes présentés quand même ? enfin je veux dire vous connaissez les prénoms des autres?
Désolée je flood, je n'ai pas encore vu le film et probablement jamais, vous ne me donnez pas envie lol
Next a écrit : ↑lun. 30 sept. 2024 18:08
Je ne sais plus comment c'est précisément annoncé mais juste après tu as les plans sur la ville avec les débris en feu qui tombent du ciel et provoquent des jolies ombres des gens affolés sur les buildings puis au moins un plan large sur un cratère géant au milieu de la ville.
Par contre le fait que ça accélère la fronde du peuple et/ou décisions autour de la ville utopique est pas mal ellipsée et on arrive vite à l'inauguration derrière.
Oui je m'en souviens, et j'ai même l'impression que c'était une photo du 11/9 pour faire un parallèle, ce qui m'a donné l'impression que l'évènement allait tout changer... et pis on n'en parle plus de tout le film.
Xsmooth a écrit : ↑dim. 29 sept. 2024 22:41
Je dirai Confuckanus à gauche, MisterM au fond, Zef devant, Next à droite et Khaled juste derrière.
Vous vous appelez pas vos pseudo ou vos vrais prénom?
On a des pseudos spécifiquement choisis pour le présentiel histoire de garder ce soupçon d'anonymat qu'on aime tant.
Moi par exemple j'ai demandé à [mention]Next[/mention], [mention]MisterM[/mention], [mention]Kahled[/mention] et [mention]ConFucKamus[/mention] de m'appeler LANDO CALRISSIAN.
[mention]Next[/mention] on l'appelle Jean-Michel Admin
[mention]Kahled[/mention] on l'appelle Lancelot du Lac
[mention]MisterM[/mention] on l'appelle Jean Claude
[mention]ConFucKamus[/mention] on l'appelle Tryphon Tournesol
Je plaisante, on s'appelle par nos prénoms.
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Zefurin a écrit : ↑lun. 30 sept. 2024 18:46
de m'appeler LANDO CALRISSIAN.
@Next on l'appelle Jean-Michel Admin
@Kahled on l'appelle Lancelot du Lac
@MisterM on l'appelle Jean Claude
@ConFucKamus on l'appelle Tryphon Tournesol
Je plaisante, on s'appelle par nos prénoms.
Je ne voyais pas [mention]Kahled[/mention] en Lancelot lol.
MisterM c'est pour Dusse?
J’ai pas eu trop le temps d’écrire un truc jusqu’à maintenant, du coup, je me lance un peu à l’improviste.
Concernant le film, même si je rejoins la plupart de ce qui a été dit, pour ma part c’est plutôt le positif qui l’emporte. Oui, il est informe, bancal, de mauvais goût parfois (souvent même ?), pas dénué d’une certaine vulgarité (toutes les scènes avec Aubrey Plaza ou Shia LaBoeuf en somme ), raté dans les grandes largeurs mais aussi ambitieux, fou, très marqué esthétiquement, avec plein de curiosités visuelles qui m’ont parfois fait penser à du Georges Méliès. Dans l’idée, il y a cette même volonté d’expérimentation visuelle en collant et assemblant plusieurs idées esthétiques pour créer un objet testamentaire qui va au-delà du simple exercice de style expérimental (même s’il y a aussi et beaucoup de ça). On sent malgré quelques gros ratés qu’il y a un amour passionné pour le cinéma en tant que médium visuel permettant toutes la folies possibles et imaginables, en termes de montage et de grammaire cinématographique. Aussi laid soit-il (parfois, pas tout le temps !), le film regorge de détails qui, à mon avis, gagneraient à être (re)découverts lors d’une seconde vision. Et, je ne l’ai pas souvent lu, mais je vais du coup l’écrire : Coppola sait composer des plans. On le savait déjà avant, bien sûr, mais c’est aussi très marquant dans ce film. Pas dans le sens où chaque plan est beau visuellement (ça a été assez redit, certains sont vraiment moches !), mais dans la durée et dans le rythme qu’il leur confère. A ce titre, le plan-séquence lors de la première rencontre en tête à tête entre Julia et Caesar (entre autre exemple), à son bureau, est absolument remarquable, par sa discrétion et par la dynamique qu’il instaure entre les deux, se défiant d’abord pour se séduire ensuite (c’est vraiment l’une des scènes que je retiens le plus alors qu’elle est paradoxalement la plus sobre). Quant au fond, le film est vraiment dénué de tout cynisme, c’est un film de vieux un peu en décalage de l’époque à laquelle il sort, en effet, mais c’est presque ce décalage qui lui donne sa plus-value, son étrangeté, comme si Coppola avait conscience d’appartenir pour de bon au passé tout en essayant, malgré tout, de regarder au mieux l’époque actuelle avec son regard de vieux sans trop qu’on sache vraiment s’il a conscience ou non d’être dépassé par le monde dans lequel il vit.
Bref, je pense, à titre personnel, que je pourrais le revoir.
Xsmooth a écrit : ↑dim. 29 sept. 2024 22:41
Je dirai Confuckanus à gauche, MisterM au fond, Zef devant, Next à droite et Khaled juste derrière.
Vous vous appelez pas vos pseudo ou vos vrais prénom?
On a des pseudos spécifiquement choisis pour le présentiel histoire de garder ce soupçon d'anonymat qu'on aime tant.
Moi par exemple j'ai demandé à @Next, @MisterM, @Kahled et @ConFucKamus de m'appeler LANDO CALRISSIAN.
@Next on l'appelle Jean-Michel Admin
@Kahled on l'appelle Lancelot du Lac
@MisterM on l'appelle Jean Claude
@ConFucKamus on l'appelle Tryphon Tournesol
A mon tour.
Ce n'est pas la grosse M... annoncer partout.
Certe j'ai pas tout compris à ce film. J'ai plus eu l'impression de vivre une expérience cinématographique que de voir un film avec un sujet qui fait réfléchir.
Et sur ce plan là c'est réussit le casting est 5 étoiles, costumes, décor, montage, mise en scène, les SFX certe pas toujours jolie mais je pense que c'est fait exprès pour l'immersion dans cette univers utopique. Coppola il sait y faire.
Mais je m'attendais pas à ce que l'histoire principal soit mélanger avec une foultitude d'autre thème.
En effet on a bien l'histoire de la chute de la New Rome et le désir d'un architecte de créer une utopie pour cette ville. Mais en plus il va traiter de sexe (les femmes ont le pouvoir), de drogue (plein de séquence hallucinogène) , de guerre politique (Maire, le pseudo Trump et l'architecte), d'amour (architecte sa femme et sa nouvelle compagne jouait par la mangnifique Nathalie Emmanuel le point fort du film), de deuil (la femme de l'architecte), d'inegalité social (guerre de rues), de la finance (les banquier aussi pourris que les politiques), des jeu du cirque (dans la new Rome c'est la nouvelle mode), des réseaux sociaux (comment créer une fake news en lien avec le sexe), le temps qui passe voir qu'on peut arrêter (pourvoir de l'architecte pas compris d'ailleurs pourquoi il peut faire ca et à quoi ca sert)....
Bref Coppola veut tellement tout dire de notre monde actuel qu'il brasse tout cela dans un film de 2h20 et n'a pas le temps de tout traiter et tout est régler en 2 temps 3 mouvements. C'est un film expérimental pour moi. Il faut accepter le délire. Mais c'est pas un navet.
fanstade a écrit : ↑mar. 1 oct. 2024 18:57
Bref Coppola veut tellement tout dire de notre monde actuel qu'il brasse tout cela dans un film de 2h20 et n'a pas le temps de tout traiter et tout est régler en 2 temps 3 mouvements. C'est un film expérimental pour moi. Il faut accepter le délire. Mais c'est pas un navet.
C'est clairement un film trop ambitieux pour être un navet.
Un film râté par contre, c'est bien probable.
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Pas du tout d'accord avec l'assertion "les femmes ont le pouvoir" par contre. C'est même sur ce point que le film est le plus daté.
Certes elles gravitent autour du pouvoir, mais comme tous les personnages du film et leur rôle reste avant tout d'être d'une façon ou une autre au service des hommes. Julia est une muse pour que César puisse accomplir son œuvre, Wow reste avant tout un objet de désir pour ces mêmes hommes, même si elle en a conscience et n'hésite pas à en user. Le personnage de Jon Voight est même un moment explicite sur le fait qu'il a bien compris son manège mais qu'il s'en fout tant qu'elle lui procure du plaisir.
Quand à la femme du Maire, elle n'a que peu l'occasion de s'exprimer et la mère de César. Et la mère de César, pas sûr d'avoir tout compris au personnage, si ce n'est que tout le monde la croit folle.
MisterM a écrit : ↑lun. 30 sept. 2024 13:14
Exact ! Très exact même... trop exact... A croire que tu étais le type louche qui traînait à la table d'à côté à boire son sang tiède en lisant la dernière biographie de Ridley Scott "Moi, Meilleur que vous et Me faites pas chier".
Tulio a écrit : ↑mar. 10 janv. 2023 11:35
Coppola a viré son équipe des VFX en plein milieu du tournage. La décoratrice et le directeur artistique ont également claqué la porte.
Pour rappel, il a investi 100 à 120 millions de sa propre poche pour financer le film.
Ça sent le fantasme d'un papy gâteux qui va connaitre un échec retentissant
Et donc même si j’ai plutôt aimé le film, je me souviens de cette intervention et force est de constater, [mention]Pale[/mention]… que tu avais globalement raison (et notamment sur le côté papy gâteux).
Ça sent le fantasme d'un papy gâteux qui va connaitre un échec retentissant
Et donc même si j’ai plutôt aimé le film, je me souviens de cette intervention et force est de constater, @Pale… que tu avais globalement raison (et notamment sur le côté papy gâteux).
Je ne me souvenais plus de ce message Cela dit j'ai lu des choses ici et là qui me rendent curieux. Je ne pense pas aller le voir au ciné mais je le verrai un jour.
Pale a écrit : ↑mer. 2 oct. 2024 20:46
Je ne me souvenais plus de ce message Cela dit j'ai lu des choses ici et là qui me rendent curieux. Je ne pense pas aller le voir au ciné mais je le verrai un jour.
Après, sans vouloir te faire douter de ta résolution, je pense que c'est typiquement un film qui gagne à être vu au cinéma plutôt qu'à la téloche. Si le film peine à convaincre beaucoup, même au cinéma... je pense que découvrir ce film sur petit écran... c'est encore moins gagné.
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Zefurin a écrit : ↑jeu. 3 oct. 2024 09:52
Après, sans vouloir te faire douter de ta résolution, je pense que c'est typiquement un film qui gagne à être vu au cinéma plutôt qu'à la téloche. Si le film peine à convaincre beaucoup, même au cinéma... je pense que découvrir ce film sur petit écran... c'est encore moins gagné.
Je pense aussi que le passage au petit écran ne va pas aider. Je n'aime pas beaucoup le film mais c'est une expérience à faire en salles. Certains plans sont à tomber par terre, et l'idée de partager un moment d'hallucination collective, c'est tout de même pas rien !
C'est affreux...
Comme les derniers Coppola (hormis Tetro), ça fait mal de voir la déliquescence d'un artiste se confirmer d'oeuvre en oeuvre.
Je ne sais même pas ce que je viens de voir, un OFNI à la fois chiant et fascinant, à la fois moche et beau, à la fois con et pertinent...
Au final, il en résulte un gloubi-boulga infecte...
"On peut manger tous les champignons !
Tous les champignons sont comestibles, certains ne le sont qu'une fois, c'est tout !"
Je rattrapé la chose. Je rejoins sans aucun mal les détracteurs du film.
Point positifs : Adam Driver et Aubrey Plaza font le taff. Il y a des idées ambitieuses, notamment dans les séquences oniriques.
Mais alors le reste, au secours.
La distribution est top mais la plupart se vautrent allègrement. Mention spéciale à Shia Labeouf, impossible à prendre au sérieux. Ou John Voight, avec notamment sa ridicule scène avec l'arc.
Le montage est une catastrophe. Il n'y a aucun cohérence de récit, des ellipses chelous entre les scènes... On ne croit jamais à la romance entre Catilina et Julia. D'ailleurs le récit n'intéresse pas Coppola tant il est foutraque. Par exemple cette capacité à arrêter le temps, qui au-delà de sa portée symbolique ne servira strictement à rien.
Question écriture, le scénario a 30 ans de retard. L'idée d'une Amérique alternative ne sert qu'à éviter de s'embêter avec les aspects de la vie telle qu'on la connait. Non, à la place on nous sort des plateaux TV, des satellites soviétiques, et j'en passe. Les dialogues abscons et pompeux n'aidant pas.
Sur la mise en scène, il y a quelques images qui sauvent les meubles, mais le reste est tellement moche... Bordel les CGI sont dégueux, pas étonnant qu'aucun distributeur n'en ait voulu. Plus les rues & décors vides. Plus l'absence quasi-totale de mélange entre moderne & antique, pourtant objet du film (quelques costumes et chaises, et basta). La photographie est immonde.
Et surtout, il y a ZERO subtilité.
Le parallèle entre les USA et l'Empire Romain est directement enfoncé dans notre crâne, voix-off à l'appui. Ils n'ont même pas pris la peine de déguiser les noms des protagonistes. Et on a même le droit au célèbre discours de Cicéron, TEL QUEL ("Quosque tandem abutere, Catilina, patienta nostra !").
Et il est clair que Coppola se voit lui-même à travers le personnage de Catilina. Artiste visionnaire, intègre, qui combat les opportunistes et les politiciens pour asséner son génie irréfutable. Que c'est pompeux...
Sinon, en terme d'inspirations, j'ai relevé 2 choses qui montrent à quel point Coppola est largué...
La rencontre entre Julia et Catilina est une COPIE de la scène de rencontre entre le héros et son futur patron dans The Red Shoes de Michael Powell.
Même situation (le petit déjeuner, la lettre), mêmes dialogues, mêmes postures. Je veux bien qu'on rende hommage, mais ici ça n'a aucun sens et c'est fait sans aucun effort pour bien l'intégrer.
Et le coup des espèces de passerelles sur lesquels flottent les personnages (ça ne sert absolument à rien au récit mais ça se veut joli)...
Ca ressemble furieusement aux trottoirs roulants montrés à l'exposition universelle de Paris en 1900.
Or il se trouve que quand Coppola a reçu le prix Lumière à Lyon en 2018, le directeur du festival a projeté à la salle (Coppola inclus) une vidéo de ce fameux trottoir roulant. Non pas pour le trottoir en lui-même mais parce qu'il s'agissait d'un format d'image exotique des débuts du cinéma.
Je suis persuadé que quelques part, dans l'esprit sénile de Coppola, cette idée a germé...
Redzing a écrit : ↑sam. 1 févr. 2025 23:53
Je rattrapé la chose. Je rejoins sans aucun mal les détracteurs du film.
Point positifs : Adam Driver et Aubrey Plaza font le taff. Il y a des idées ambitieuses, notamment dans les séquences oniriques.
Mais alors le reste, au secours.
Oui tres clairement. Ce sont clairement eux qui tirent le film vers le haut... et Giancarlo Esposito (qui semble être désormais un 2nd couteau incontournable).
Et je sauve le décors intérieur de l'atelier/appartement de César... que je trouve bien.
Mais alors le reste est boursoufflé par un aspect pompeux un peu surannée. C'est marrant mais j'y trouve d'énorme similitude avec... la prélogie Star Wars : cet espèce de peplum art-déco délirant sur fond de cité moderne (New York/Coruscant) bourré de CGI
Et je me dis que je suis content de voir que la prélogie est sortie y a 20 ans... car aujourd'hui ça piquerait les yeux (et ça piquait déjà les yeux de certains).
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
Zefurin a écrit : ↑dim. 2 févr. 2025 10:39
Mais alors le reste est boursoufflé par un aspect pompeux un peu surannée. C'est marrant mais j'y trouve d'énorme similitude avec... la prélogie Star Wars : cet espèce de peplum art-déco délirant sur fond de cité moderne (New York/Coruscant) bourré de CGI
Et je me dis que je suis content de voir que la prélogie est sortie y a 20 ans... car aujourd'hui ça piquerait les yeux (et ça piquait déjà les yeux de certains).
J'ai pensé aussi au parallèle avec la prélogie...
C'est amusant car Lucas et Coppola sont potes et sont de la même génération !
“Megalopolis”, la méga-fresque de Coppola, bientôt adaptée en roman graphique
Le film hors norme du cinéaste américain fera l’objet à l’automne aux États-Unis d’une déclinaison en BD, adoubée par l’intéressé.
“Megalopolis”, la méga-fresque de Coppola, bientôt adaptée en roman graphique
Le film hors norme du cinéaste américain fera l’objet à l’automne aux États-Unis d’une déclinaison en BD, adoubée par l’intéressé.
Plutôt une bonne idée. Ca permettra peut-être d'éclaircir certains points.
Et ça sera peut-être moins kitch
Je suis d'accord... en BD, c'est un sinopsis qui passerait effectivement bien mieux. Il faut dire que des BD dessinée par François Schuiten montre que le sujets de l'urbanisme, l'architecture et les délire un peu Art Déco s'y prêtent énormément :
Rachel Mcadams = Random Bonasse de Sherlock Holmes.
MisterM 06/02/2024
), boursouflé et qui ne parvient pas toujours à contenir ses 
). 
) pour sauver la civilisation, très peu pour moi. Ca et une image, disons... anachronique... de la femme, entre autres.
). En fait on était un peu tous du même avis, c'est même pas un film clivant. 
Mais j'aurais préféré qu'on la nomme Sunny Hope, c'est plus discret (#Megalopolis)
tu fais bien le grand écart ? 
