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La révélation de ce début cannois (avec Furiosa)

J'en reparle après
Rien ne devrait marcher dans cette comédie musicale trans-identitaire sur fond de cartel. Mais l'incroyable sophistication de mise en scène d'#EmiliaPérez allié à son cast (Saldaña, Selena Gomez et Karla Sofia Gascòn) en font une petite claque


Sortie en aout 2024

C'est bientôt

[youtube]Wp3gJBw0E5A[/youtube]

Un excellent Audiard assez improbable !

Pourtant rien ne devrait fonctionner dans ce mélange de telenovela/thriller/film de cartel/comédie musicale aux accents baroques.

Emilia Pérez réussit un superbe numéro d'équilibriste constant dans cette histoire livrement inspirée d'un fait réel (un narcos qui fait sa transition) jamais dans le grotesque, jamais dans le pathos.

Mais dès la superbe introduction, Jacques Audiard renouvelle sa mise en scène en proposant une recherche constante dans la forme, en particulier via les divers numéros musicaux (excellentes musique de Camille et chorégraphies de Damien Jalet) qui proposent littéralement des idées jamais vues au cinéma auparavant dans le genre.

Audiard décrit cela comme un opéra, mais Emilia Pérez ne verse jamais dans le classicisme ample ou grandiloquent, restant toujours à hauteur de ses personnages.

Et il faut le dire, le trio d'actrices (Zoe Saldaña, Selena Gomez et Karla Sofia Gascòn) est réellement savoureux, portant fièrement l'ensemble jusqu'à un final aux proportions tragiques extrêmement bien filmées. On se croirait presque dans un mélange incongru d'Almodòvar, Michael Mann ou Bob Fosse, supportée par l'incroyable sophistication de la mise en scène.

Un vrai OVNI assez unique en son genre auquel il faut adhérer à la note d'intention, mais une petite claque quand même !

4.5/5

Ce serait maintenant le favori pour la Palme !

Ragounet a écrit : ↑mar. 21 mai 2024 07:32 Ce serait maintenant le favori pour la Palme !

En règle générale, quand Audiard est sélectionné à Cannes, c'est rare qu'il reparte sans rien !

Ca semble être une édition fructueuse cette année Cannes, tu confirmes [mention]NaughtyDog[/mention] ?

Gekko a écrit : ↑mar. 21 mai 2024 14:09 Ca semble être une édition fructueuse cette année Cannes, tu confirmes @NaughtyDog ?

Le Coppola, le Costner et le Cronenberg ont, en tout cas, pas mal déçu.

Kahled a écrit : ↑mar. 21 mai 2024 19:44

Gekko a écrit : ↑mar. 21 mai 2024 14:09 Ca semble être une édition fructueuse cette année Cannes, tu confirmes @NaughtyDog ?

Le Coppola, le Costner et le Cronenberg ont, en tout cas, pas mal déçu.

C'est pas l'année des "C"

robinne a écrit : ↑mar. 21 mai 2024 20:06

Kahled a écrit : ↑mar. 21 mai 2024 19:44

Gekko a écrit : ↑mar. 21 mai 2024 14:09 Ca semble être une édition fructueuse cette année Cannes, tu confirmes @NaughtyDog ?

Le Coppola, le Costner et le Cronenberg ont, en tout cas, pas mal déçu.

C'est pas l'année des "C"

Je me suis fait la même remarque.

Je ne parle pas forcément de la qualité (chacun jugera) mais de la variété (plus que sur certaines éditions en tout cas) des films sélectionnés: il y a du film bourrin, il y a du film d'auteur, du film de genre. J'ai l'impression qu'il y a un juste équilibre, qui représente le cinéma dans sa globalité.

Ah sur ce plan, oui, effectivement !
Quoique j’ai l’impression que c’est un peu la tendance / la ligne vers laquelle s’oriente le Festival depuis quelques années (pour moi, le déclic s’est fait avec le sacre de Parasite en 2019 qui, a mon avis, à insufflé un peu de vie dans cet événement qui ronronnait gentiment depuis quelques temps).

Oui c'est varié mais en soit l'année précédente l'était également

Par contre les meilleurs films de Cannes 2024 sont clairement des films de genre selon moi

NaughtyDog a écrit : ↑mer. 22 mai 2024 02:02 Oui c'est varié mais en soit l'année précédente l'était également

Par contre les meilleurs films de Cannes 2024 sont clairement des films de genre selon moi

OUI !
Plus de films de genre à Cannes et plus de films de genre en France !

Sur le papier, Emilia Pérez avait de quoi intriguer : un film musical traitant de la transition d'un baron de la drogue, écrit et réalisé par Audiard fils.

Celui-ci s'empare donc d'un genre noble et élevé pour le transformer en quelque chose de trivial, le film se déroulant dans les bas-fonds du Mexique contemporain, avec des numéros musicaux filmés comme la cérémonie d'ouverture des derniers Jeux olympiques (non, ce n'est pas un compliment ).

Comme souvent avec Audiard, on suit des personnages abîmés par la vie qui refusent de renoncer au bonheur, et qui finissent tôt ou tard par en payer le prix. Rien d'étonnant donc à ce que l'héroïne éponyme cherche à se racheter une conscience en réparant les erreurs commises dans une vie antérieure.

Sur une note plus personnelle, ce n'est toujours pas avec ce film que je considérerai Audiard comme un cinéaste incontournable. En revanche, j'ai trouvé le triple Prix d'interprétation féminine mérité tant Zoe Saldaña, Karla Gascón et Selena Gomez crèvent toutes les trois l'écran dans leurs rôles respectifs.

J'ai trouvé l'exercice sympathique car Audiard se lançait dans un scénario très casse gueule sur le papier. Clairement, ça tient la route. Après je pense qu'il faut accrocher d'amblée sinon le film peut paraître très très long. Interprétation, mise en scène (notamment lors des numéros musicaux), photo... y a rien à redire !
L'histoire se suit sans déplaisir même si la fin se devine assez vite et se révèle sans grande surprise, pour cette quête de rédemption où l'on peut faire ce qu'on veut sans pour autant échapper à son destin !
J'aurais aimé apprécié davantage le film mais malheureusement, ça n'a pas été le cas. Sans doute la faute au côté comédie musicale, genre dont je n'ai jamais été fan. Et pour le coup, j'ai trouvé que les chansons étaient tout sauf marquantes...

De battre mon cœur s'est arrêté, toujours mon pref' d'Audiard !

Breaking the Bat a écrit : ↑mar. 3 sept. 2024 09:07 J'ai trouvé l'exercice sympathique car Audiard se lançait dans un scénario très casse gueule sur le papier. Clairement, ça tient la route. Après je pense qu'il faut accrocher d'amblée sinon le film peut paraître très très long. Interprétation, mise en scène (notamment lors des numéros musicaux), photo... y a rien à redire !
L'histoire se suit sans déplaisir même si la fin se devine assez vite et se révèle sans grande surprise, pour cette quête de rédemption où l'on peut faire ce qu'on veut sans pour autant échapper à son destin !
J'aurais aimé apprécié davantage le film mais malheureusement, ça n'a pas été le cas.

Très d'accord avec toi, je suis allé le voir sans rien en savoir et, un peu déstabilisé au début, j'ai essayé de me sentir impliqué... sans succès dans l'ensemble. C'est assez fouillis, ça part dans toutes les directions et l'histoire s'avère assez pauvre alors qu'il y avait matière à faire quelque chose de détonnant avec ce mélange des univers des cartels et de la transidentité.
Les actrices sont très bien mais pas sûr que leur prestation valait un tombereau d'éloges.
Et chansons tout juste passables, parfois à la limite du plagiat.

Peux pas dire que ce soit mauvais ni raté mais ça n'a pas fonctionné sur moi.

5/10

Le film me conforte dans l'idée qu'Audiard est un cinéaste méchamment surestimé, qui n'a pas grand chose à dire sur les sujets qu'il choisit de traiter.

Officiellement sélectionné pour représenter la France à l'Oscar du meilleur film étranger let's gooo

Breaking the Bat a écrit : ↑mar. 3 sept. 2024 09:07 J'aurais aimé apprécié davantage le film mais malheureusement, ça n'a pas été le cas. Sans doute la faute au côté comédie musicale, genre dont je n'ai jamais été fan. Et pour le coup, j'ai trouvé que les chansons étaient tout sauf marquantes...

À mon avis, on a là un film musical, pas une comédie musicale. Car il n'y a vraiment rien de comédie dans ce film, un pur drame. Même les morceaux musicaux restent très sérieux dans leur ton, à part un peu les tous premiers qui ont un ton légèrement ironique. Et il y a au moins le numéro de Rita Moro Castro (Zoe Saldaña, très à l'aise dans tout le film) devant l'auditoire d'officiels peu avant la partie finale, qui marque vraiment les esprits, dépeignant un portrait sinistre de cette assemblée emplie d'hypocrites. Et pour moi aussi, le film tient la route, même si j'en attendais (moi aussi...) plus. On a eu des impressions similaires, mais peut-être cela tient-il simplement à ce qu'un sujet aussi vaste, trop vaste sans doute, peut difficilement être traité de façon pleinement satisfaisante. Mais les superbes performances du réalisateur et des interprètes font assez bien passer la pilule. Ce qu'Audiard a choisi de traiter, c'est du sujet d'un homme, un puissant narco-trafiquant, qui veut échapper à ce qu'il est est, et voit dans son changement d'identité autant une occasion de disparaître du radar de ses anciens ennemis que de se réformer, se changeant en ange du soutien aux victimes des gangs et cartels de la drogue.

Mais la conclusion est au final pessimiste. Car si on peut voir un cliché dans le fait que Manitas Del Monte s'améliore quand il se change en Emilia Pérez, il ne peut tenir ses engagement de renoncer à son ancienne vie, retirant même sa famille de l'abri où elle avait été mise (au point de la mettre en danger), premier signe de l'échec à venir ; et au final, derrière son militantisme, sa personnalité sera restée la même, et retombera dans ses travers, pour des motifs assez futils au final (alors que la situation aurait pu être arrangée aisément, n'était son trop grand ego). L'avertissement du Dr Wasserman se sera révélé empli de clairvoyance à la fin.

Très bonne surprise que voilà.
D'une part, parce que les films musicaux ce n'est pas le genre que j'affectionne le plus, et d'autre part, le cinéma de Jacques Audiard me laissait de marbre ces dernières années.
Je n'arriverai pas à expliquer comment il arrive à faire fonctionner tout cet amalgame de genres, les séquences musicales sont géniales, le cinéaste arrive même à transcender sa mise en scène. Et Zoé Saldana est incroyable, elle donne de sa personne !

7 Césars (film, real, photo, musique, son, scenar adapté, effets visuels.)

Eh beh !

Mérité !

suis le seule surement a pas avoir accroché ce film ....
trés content pour Flow le film d animation par contre
j ai adoré

Il faudrait que je le revois, un drôle de film difficilement classable.

Bien aimé mais un peu resté à distance. Certains passages musicaux m'ont laissé perplexe.

Par contre, j'ai été soufflé par la prestation de Zoé Saldana, incandescente.

ConFucKamus a écrit : ↑sam. 1 mars 2025 11:59 Il faudrait que je le revois, un drôle de film difficilement classable.

Bien aimé mais un peu resté à distance. Certains passages musicaux m'ont laissé perplexe.

Par contre, j'ai été soufflé par la prestation de Zoé Saldana, incandescente.

son "affaire" de tweets racistes va lui couter cher en matière de Prix
et par extension du film
du moins ailleurs que chez nous ... ou jme trompe avec l autre actrice

BoBleMexicain a écrit : ↑sam. 1 mars 2025 12:10

ConFucKamus a écrit : ↑sam. 1 mars 2025 11:59 Il faudrait que je le revois, un drôle de film difficilement classable.

Bien aimé mais un peu resté à distance. Certains passages musicaux m'ont laissé perplexe.

Par contre, j'ai été soufflé par la prestation de Zoé Saldana, incandescente.

son "affaire" de tweets racistes va lui couter cher en matière de Prix
et par extension du film
du moins ailleurs que chez nous ... ou jme trompe avec l autre actrice

Tu confonds.

BoBleMexicain a écrit : ↑sam. 1 mars 2025 11:45suis le seule surement a pas avoir accroché ce film

Non, tu n'es pas le seul. Cela fait plusieurs années que je considère Audiard comme une fraude, sentiment qu'Emilia Pérez n'a fait que renforcer.

Et si ça te peut te rassurer, le film a fortement déplu outre-Atlantique, notamment aux communautés transgenre et mexicaine.

Jacques Audiard j’ai « laissé tombé » avec Dheepan. J’ai été consterné par sa nullité. Quand on pense que les Coen ont attribué la Palme à ce truc, je ne sais vraiment pas ce qu’ils ont fumé…

Tulio a écrit : ↑sam. 1 mars 2025 22:43

BoBleMexicain a écrit : ↑sam. 1 mars 2025 11:45suis le seule surement a pas avoir accroché ce film

Non, tu n'es pas le seul. Cela fait plusieurs années que je considère Audiard comme une fraude, sentiment qu'Emilia Pérez n'a fait que renforcer.

Et si ça te peut te rassurer, le film a fortement déplu outre-Atlantique, notamment aux communautés transgenre et mexicaine.

pas fan de ce monsieur en effet , ceci étant il m arrive de pas etre fan d un real et d aimer les films
mais la c'est globale

Kahled a écrit : ↑dim. 2 mars 2025 01:49 Jacques Audiard j’ai « laissé tombé » avec Dheepan. J’ai été consterné par sa nullité. Quand on pense que les Coen ont attribué la Palme à ce truc, je ne sais vraiment pas ce qu’ils ont fumé…

Ouais assez honteux mais c'est le seul faux-pas d'Audiard à mon sens. Les Olympiades était vraiment très bien par exemple.

Emilia Perez, même si je ne suis pas rentré dedans, reste un bon film, même avis que @ConFucKamus.

Dheepan c'est solide pendant 1h mais le virement stylistique ensuite fonctionne pas vraiment

Oui, je me souviens encore du plan d'ouverture qui était très fort, et l'idée de base intéressante.
Ce qui m'a outré c'est la fin complètement stupide.

Les Césars ont leurs têtes et Audiard en est définitivement une. Dès qu'un de ses films est nommé, c'est très dur pour la concurrence :
Il cumule 13 Césars, ce qui en fait la personnalité la plus récompensée de l'histoire de la cérémonie, dont 3x le combo meilleur film/meilleur réal' !

Breaking the Bat a écrit : ↑dim. 2 mars 2025 20:34 Les Césars ont leurs têtes et Audiard en est définitivement une. Dès qu'un de ses films est nommé, c'est très dur pour la concurrence :
Il cumule 13 Césars, ce qui en fait la personnalité la plus récompensée de l'histoire de la cérémonie, dont 3x le combo meilleur film/meilleur réal' !

C'est trop pour un seule gars.
JHe dit pas qu'il. du talent là n'est pas la question mais comment ce gars peut gagner 13 césars et autres prix quand d'autre n'ont jamais rien gagné comme Claude Lelouch

Parce que Lelouch est une véritable brêle !

fanstade a écrit : ↑lun. 3 mars 2025 10:50comment ce gars peut gagner 13 césars et autres prix quand d'autre n'ont jamais rien gagné comme Claude Lelouch

Une chose qu'il faut garder à l'esprit : ce genre de cérémonie ne récompense pas forcément la qualité, mais également la popularité.
Audiard est un réalisateur qui traite de sujets dans l'air du temps, là où Lelouch a toujours été un cinéaste plus ou moins antisystème.

C'est encore plus vrai pour les Oscars, où la moindre polémique peut annihiler toutes vos chances de remporter une statuette, et où certains films se voient récompensés en fonction de la taille du buffet que les producteurs auront offert aux membres de l'Académie (j'exagère à peine).
Membres qui ne prennent même pas la peine de voir l'intégralité des films en compétition. Les César ont le mérite d'être plus sérieux à ce niveau-là.

Gekko a écrit : ↑lun. 3 mars 2025 23:16 Parce que Lelouch est une véritable brêle !

1 Palme d'Or
1 Oscar
2 Golden Globes
source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Le ... 9compenses
Pas mal pour une brêle

Mais effectivement, peu de nominations et aucune récompense aux César.

Y a + de cinoche dans ce tweet que dans tout l'aspect visuel de Monte Cristo