Le Cercle des profileurs disparus

Inutile de vénérer Godard pour venir discuter sur ce forum. Le Général vous permet en effet d'aborder tous les sujets outre le cinéma.
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Pale
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NaughtyDog a écrit : ven. 6 juin 2025 22:26 Image
Dangerous Animals pourrait s'apparenter à n'importe quel film de serial killer, où une final girl est kidnappée par un détraqué adepte de snuff movies. Mais là où le film trouve sa singularité tient non seulement dans son concept : le tout se passe au pays des kangourous avec un Jai Courtney résolument très bon pour incarner des abrutis australiens...tandis qu'il lâche ses victimes en appâts vivants pour requins. Une manière de renouveler le genre en un sens, même si le tout a plutôt des allures de mashup exploitant les squales comme outil de frousse.
Pour autant, Sean Byrne tient son film sans bout de gras et maîtrise la technique de l'élastique (étendre la tension au maximum et fmcourt-circuiter les stratagèmes du bad guy et de l'héroïne). Mention spéciale à Hassie Harrison !

6.5/10
Tellement hâte de le voir.
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Kit a écrit : ven. 6 juin 2025 22:49
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Kit
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Pale a écrit : ven. 6 juin 2025 23:11
Kit a écrit : ven. 6 juin 2025 22:49
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:jap: mais c'est surtout son regard que j'adore
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NaughtyDog
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Pale a écrit : ven. 6 juin 2025 23:03
NaughtyDog a écrit : ven. 6 juin 2025 22:26 Image
Dangerous Animals pourrait s'apparenter à n'importe quel film de serial killer, où une final girl est kidnappée par un détraqué adepte de snuff movies. Mais là où le film trouve sa singularité tient non seulement dans son concept : le tout se passe au pays des kangourous avec un Jai Courtney résolument très bon pour incarner des abrutis australiens...tandis qu'il lâche ses victimes en appâts vivants pour requins. Une manière de renouveler le genre en un sens, même si le tout a plutôt des allures de mashup exploitant les squales comme outil de frousse.
Pour autant, Sean Byrne tient son film sans bout de gras et maîtrise la technique de l'élastique (étendre la tension au maximum et fmcourt-circuiter les stratagèmes du bad guy et de l'héroïne). Mention spéciale à Hassie Harrison !

6.5/10
Tellement hâte de le voir.
Ça vaut bien 7 quand meme et ouais c'est cool meme si les requins sont pas assez expliités a mon gout ^^
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Kit
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Joyeux trentième anniversaire @NaughtyDog
:hot: :bounce: :hot: :bounce: :hot: :bounce: :hot: :bounce: :hot: :bounce: :hot: :bounce: :hot: :bounce:

Vosg'patt de cœur
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Teaser du nouveau Paul Greengrass :

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Kit a écrit : dim. 8 juin 2025 12:29 Image


Joyeux trentième anniversaire @NaughtyDog
:hot: :bounce: :hot: :bounce: :hot: :bounce: :hot: :bounce: :hot: :bounce: :hot: :bounce: :hot: :bounce:

Merci beaucoup ^^
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J'ai aimé même si en même temps j'ai été un peu frustré. En effet, niveau action c'est énorme et bien violent et l'ambiance des 3 histoires a de la gueule mais le tout est un peu trop rapide, c'est limite dommage de ne pas avoir fait une trilogie à la Fear Street. Par contre un peu déçu par l'épilogue qui est lui même très expéditif. Bref de très bonnes choses mais un petit gout de trop peu vu le potentiel.

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Excellente surprise que ce Ballerina que j'ai largement préféré aux John Wick 3 & 4. Ballerina joue moins la carte de la stylisation/esthétisation/exagération/chorégraphie à outrance mais n'en demeure pas moins impressionnant et jouissif, toutes les scènes d'action déboitent sévère et Ana de Armas se fond à merveille dans la peau du personnage.

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Une grosse claque dans la tronche. Les Anges de la nuit est un film qui a considérablement influencé James Gray mais qui pourtant est un peu passé inaperçu à l'époque. Mélange de film policier et de drame, au début le rythme est assez lancinant mais l'ambiance et l'histoire captivent au fur et à mesure. On va suivre des personnages tiraillés, le film est très fort en émotions et le tout est sublimé par la magnifique bande-originale de Ennio Morricone. C'est toujours un plaisir de découvrir une grande musique de ce maestro.

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Je n'ai quasiment plus aucuns souvenirs du premier épisode mais ça ne m'a pas empêché d'apprécier cette suite. Pas vraiment le temps de s'ennuyer, on est dans du thriller ultra efficace à l'intrigue qui tient en haleine et qui offre son lot de rebondissements au fur et à mesure que les pièces s'assemblent. Ben Affleck et Jon Bernthal ont l'air de s'amuser et j'ai trouvé ça assez communicatif.

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Ça faisait longtemps que je n'avais plus assister à une belle petite descente aux enfers comme dans The Surfer. C'est ce genre de film où des locaux vont mener la vie dure à un individu qui n'est pas le bienvenu. Nicolas Cage est fidèle à lui même mais j'ai surtout adoré l'ambiance aussi bien sensorielle que psychédélique par moments. En effet, ces images et sons d'océan et de nature offrent de bonnes sensations. J'ai trouvé que la fin n'est pas forcément à la hauteur par rapport à tout ce qui précède mais bonne expérience malgré tout.
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Mon programme ciné du week-end prochain :

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En VOD :

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Star Wars : une super actrice rejoint Ryan Gosling dans le mystérieux film Starfighter

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Star Wars : Starfighter avec Ryan Gosling se prépare, et une excellente actrice vient de rejoindre le casting.

Si vous ne comprenez plus trop où va Star Wars au cinéma depuis la fin (désastreuse) (mais milliardaire au box-office tout de même) de la trilogie Disney avec Star Wars : L’Ascension de Skywalker, c’est normal. Le studio a clairement basculé ses forces sur Disney+ avec une tonne de séries plus ou moins mémorables, tout en laissant crever en silence des projets de films – au hasard, la trilogie de Rian Johnson, réalisateur de Star Wars 8.

Et c’est justement via Disney+ que Star Wars reviendra au cinéma, avec le film The Mandalorian & Grogu, continuation de la série qui débarquera le 20 mai 2026 en salles. Pendant ce temps, James Mangold prépare un Star Wars sur les premiers Jedi, Taika Waititi est censé réfléchir à son Star Wars, et Star Wars 10 : New Jedi Order avec Daisy Ridley est en cours de développement.

Mais s’il y a bien un projet qui avance à toute vitesse, c’est le Star Wars avec Ryan Gosling. Annoncé en avril 2025, Star Wars : Starfighter réalisé par Shawn Levy (Deadpool & Wolverine, Free Guy, La Nuit au musée) est de toute évidence une priorité pour le studio, avec une date de sortie en mai 2027. Et une actrice talentueuse vient de rejoindre le projet.

Le studio et le réalisateur Shawn Levy avaient essayé de se payer Mikey Madison, tout juste auréolée de son Oscar de la meilleure actrice pour Anora. Elle avait refusé, The Hollywood Reporter affirmant que c’était pour des raisons financières. C’est finalement Mia Goth qui rejoint le projet pour incarner une des grandes méchantes de Star Wars.

En une dizaine d’années, Mia Goth s’est imposée comme l’une des actrices les plus intéressantes et intrigantes de sa génération. Révélée dans Nymphomaniac de Lars Von Trier, elle a été vue dans Everest, A Cure for Life, Le Secret des Marrowbone, High Life ou encore Infinite Pool. Mais c’est sa collaboration avec le réalisateur Ti West qui lui a servi de magistrale bande démo avec une trilogie entièrement construite autour d’elle.

Il y d’abord eu X, hommage à Massacre à la tronçonneuse avec un parfum de porno des années 70 où elle incarnait deux rôles : l’héroïne Maxine Minx et la vieille méchante Pearl. Il y a ensuite eu le prequel Pearl, qu’elle a co-écrit avec le cinéaste et qui revenait sur les origines de cette mystérieuse femme pendant la Première Guerre mondiale. Et enfin MaXXXine, qui reprenait l’histoire de Maxine dans le milieu du porno, à Los Angeles, dans les années 80.

Mia Goth a le vent en poupe. Elle sera prochainement dans le Frankenstein de Guillermo del Toro et The Odyssey de Christopher Nolan. Et elle a déjà été validée par les équipes de Disney puisqu’elle est censée être dans le prochain Blade chez Marvel, qui a été repoussé indéfiniment suite à d’innombrables problèmes en coulisses.

Star Wars : Starfighter se déroulera quelques années après les événements de Star Wars 9. L’histoire devrait suivre les aventures de Ryan Gosling, chargé de protéger un groupe de jeunes face à des méchants qui les poursuivent. Mia Goth devrait incarner l’une de ces ennemies.

Le tournage de Star Wars : Starfighter devrait commencer fin 2025, pour une sortie au cinéma le 26 mai 2027.


https://www.ecranlarge.com/films/news/s ... g-mia-goth
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EL a détesté Mr Wolff 2 (1 étoile) :

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En 2016, Mr Wolff (The Accountant, en VO) osait l’idée d’un thriller financier mené par un héros kamoulox (autiste, comptable, tueur), le tout emballé dans un film d’action plutôt malin. Succès surprise au box-office mondial avec près de 155 millions de dollars récoltés, le film semblait destiné à rester une singularité. Sauf que non. Neuf ans plus tard, voici Mr. Wolff 2, ou plutôt The Accountant 2, directement sur Amazon Prime Video, et il aurait mieux valu que Christian Wolff garde les comptes fermés. Ce retour tardif n’a ni la rigueur du premier ni la moindre justification artistique. À part peut-être justifier les mensualités du crédit immobilier de Ben Affleck.

SPEED DATING AVEC LE NÉANT


Il faut bien commencer quelque part, paraît-il. Après une très courte scène montrant un assassinat qui servira de prétexte au film, Mr Wolff 2 part en direction d’une salle municipale décorée pour une soirée ambiance « célibataires trentenaires » avec Christian Wolff (Ben Affleck)… en speed dating. La scène dure quelques minutes, et semble tout droit sortie d’un sketch mal écrit de Saturday Night Live.

L’intention, on la comprend, et c’est bien ça le problème : faire sourire, humaniser un personnage autiste en le confrontant au monde des interactions sociales codifiées. En pratique, la scène est d’un malaise sans fond. Le souci n’est pas qu’on tente de montrer une autre facette de Wolff, puisque le cinéma vit aussi de ruptures de ton, mais que cette séquence fonctionne comme un condensé de tout ce qui va suivre. Elle dégueule un humour de sitcom plaqué sur un personnage taillé pour le mutisme et assène une volonté de normalisation à la truelle.

Christian Wolff est ainsi présenté comme le cousin silencieux de Sheldon Cooper, balancé dans une comédie molle, à mille lieues du personnage glaçant et quasi déshumanisé du premier film. Ce n’est que la première scène de Mr Wolff 2 mettant en scène son protagoniste, et déjà, on sent que la machine ne sait plus où elle va. L’identité du héros est floutée, ses obsessions et sa volonté de rationalisation absolue sont vidées de sens.

Mais on s’accroche, se disant qu’il ne s’agit là que d’une volonté du réalisateur Gavin O’Connor, de mettre Wolff dans une situation sur laquelle son esprit mathématique n’a pas de prise (il pense pouvoir décoder froidement les mécaniques des sentiments humains, pour un fiasco prévisible), pour mieux le replacer dans sa zone de confort. Mais ça n’arrivera jamais. Wolff est désormais tête d’affiche d’une comédie d’action hollywoodienne bas de gamme.

CHÉRIE, J’AI RÉTRÉCI MON CERVEAU

Le premier Mr Wolff était loin d’être un chef-d’œuvre, mais il avait une idée, un ton et un cap. Il voulait mêler un anti-héros atypique à une intrigue labyrinthique, dans un monde froid où la logique remplace l’émotion. On y croisait déjà des personnages clichés, mais ils étaient mis en friction avec la présence fantomatique et robotique de Ben Affleck, presque émouvant dans sa rigidité calculée. Le film faisait de son autisme un moteur narratif ce qui lui conférait une certaine élégance.

Mr Wolff 2, lui, abandonne toute forme de sérieux. Le film tente un virage vers le buddy movie, avec un Ben Affleck amorphe, visiblement peu concerné, et un Jon Bernthal en roue libre, censé jouer le sidekick rigolo. Les deux frères sont réunis dès la première demi-heure, et passent le reste du film à échanger des vannes de vestiaire entre deux fusillades. On ne comprend jamais ce qui les motive, ce qu’ils cherchent, ni même ce qu’ils ressentent. Le scénario les fait juste progresser de plan en plan avec la même mécanique narrative lénifiante d’un Call of Duty.

Le problème, c’est que ce changement de ton ne s’accompagne ni d’une mise en scène dynamique, ni d’un humour efficace. Tout sonne creux, forcé, comme si le film voulait désespérément apporter au public ce qu’il est censé aimer : du fun, des bastons, des punchlines. Sur chacun de ces points, Mr Wolff 2 loupe sa cible. La dynamique fraternelle, censée être le cœur du film, se dissout dans des dialogues plats. Et chaque moment de complicité est joué par deux acteurs qui semblent s’être rencontrés la veille au buffet à volonté du Gourmet Wok.

Le pire reste sans doute la volonté du film de développer la mythologie de la fondation Harbor, établissement accueillant de jeunes enfants neuroatypiques grassement subventionné par les contrats de Christian Wolff. Évoquée dans le premier film, la fondation devient ici une sorte d’agence secrète, caricature de super-institution omnisciente plus efficace que la CIA. Évidemment, ce n’est absolument pas crédible de près ou de loin, et les incursions dans les murs de la fondation font plus penser à un épisode des Totally Spies qu’à Mission Impossible.

DR AFFLECK ET MR WOLFF 2

Le scénario de Mr Wolff 2 ressemble à un cadavre exquis écrit par une IA formée exclusivement sur des scripts de Taken, Blacklist et les comédies potaches des frères Wayans. Le film aligne ses tropes et ses enjeux comme sur un cahier des charges de série B fauchée : un cartel mexicain impliqué dans un trafic de jeunes femmes, un centre thérapeutique qui forme des hackeurs, des documents secrets, une jeune victime à sauver, une mission d’infiltration et un affrontement final avec des fusils disposant du cheat code munitions infinies.

On a beau attendre un sursaut, un twist un peu malin, ou un retournement de situation qui vienne sauver le tout… rien ne vient. Les révélations arrivent avec la lourdeur d’un PowerPoint, les enjeux s’écroulent sous leur propre indigence, et les dialogues sont dignes d’un film Asylum sous Lexomil. La tension dramatique est totalement absente, parce que tout est cousu de fil blanc.

Pour parachever le portrait du sous-blockbuster stéroïdé, Gavin O’Connor et le scénariste Bill Dubuque ont eu la riche idée d’inclure une Némésis pour son autiste-tueur dans Mr Wolff 2. La grande méchante Anaïs, incarnée par Daniella Pineda, est censée représenter une menace miroir du héros, une tueuse froide et calculatrice, avec une origin story littéralement copiée-collée sur celle de Kick-Ass.

Alors que Christian Wolff est né neuroatypique et fait tout pour trouver sa place dans la société (du moins dans ce second opus), Anaïs a subi un traumatisme qui a fait dérailler son esprit, la rendant inadaptée à toute vie sociale. À ça s’ajoute une bonne couche de pseudo-motivation qui va la pousser à tuer tout le monde parce qu’elle a un compte à régler avec les cartels mexicains.

Anaïs devait être la bête noire du héros, mais elle n’en a ni l’épaisseur, ni la présence. Son arc narratif baigne dans le ridicule. Elle tire, elle grogne, elle survit à tout sans jamais provoquer la moindre émotion, alors que le discours du film veut nous faire croire que cette caricature en cuir noir serait un personnage tragique. Ce que l’on ne croira pas un seul instant.

TAXI DRIVER VERSION TEMU

Le clou dans le cercueil de notre compassion envers Mr Wolff 2 est asséné par une scène d’une gêne absolue. Jon Bernthal, devant un miroir, mime une conversation avec lui-même. La scène veut évoquer Taxi Driver, bien sûr – le monologue miroir de Travis Bickle étant devenu le mètre étalon du personnage borderline – mais elle le fait avec une telle absence de recul, de nuance, ou même de mise en scène, qu’elle donne l’impression d’une vidéo TikTok. Subissant la scène, on n’a d’autre choix que de se demander si le film veut être sérieux, s’il veut rendre hommage à ses modèles, les détourner ou s’en moquer.

À travers cette séquence d’un embarras rarement atteint, on réalise que Mr Wolff 2 révèle toute sa nature. Ce n’est pas un film raté, mais pire : c’est un film qui ne sait pas ce qu’il veut être. Il navigue à vue entre le pastiche, le sérieux, l’action et le grotesque, comme un radeau de la Méduse paumé sur la mer du cahier des charges de la comédie d’action standardisée.

Avec un deuxième épisode aussi catastrophique, O’Connor et Affleck ont réussi à tuer dans l’œuf une potentielle franchise. Quel gâchis de voir ce qu’on a fait de ce personnage un tant soit peu original de Christian Wolff, sacrifié sur l’autel du divertissement décérébré. On ne peut s’empêcher de rire très nerveusement quand on entend parler d’un Mr. Wolff 3 (pitié, pas ça). Mais au vu du bide que le film a fait en salle aux États-Unis (avec seulement 65 millions de dollars au box-office domestique pour un budget de 80 millions), ça semble plus que mal barré.

Mr Wolff 2 est disponible sur Amazon Prime Video depuis le 5 juin 2025.

Mr. Wolff 2 est une suite inutile et bruyante, qui confond évolution avec régression. Il ne fait pas qu’oublier ses racines : il les passe au broyeur, avec un sourire idiot.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... UutEeIY-Bw
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Netflix : Russell Crowe dans l’histoire vraie du terroriste qui a terrassé le FBI

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Russell Crowe sera au cœur de l’histoire d’un dangereux terroriste dans Unabom, un futur thriller Netflix tiré de faits réels.

En 2024, Russell Crowe était à l’affiche de pas moins de quatre films (pas tous sortis en France), dont le regrettable Kraven the Hunter. L’acteur, qui mise depuis quelques années sur la quantité, ne va pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’il est déjà annoncé (entre autres) dans le rôle d’Hermann Göring dans le Nuremberg de James Vanderbilt et au casting du Billion Dollar Spy d’Amma Asante.

Mais il restait visiblement de la place dans son carnet de bal, puisque Russell Crowe sera la figure de proue d’un troisième thriller tiré de faits réels et destiné, cette fois-ci, à Netflix. Réalisé par Janus Metz, à qui l’on doit quelques épisodes d’Andor et le film Le Couteau par la lame, Unabom s’inspirera d’une terrible série d’attentats bien connue de l’histoire américaine, et rassemblera autour de Russell Crowe un casting pas piqué des hannetons.

Unabom, comme son titre peut le laisser penser et comme l’a annoncé Deadline, retracera les méfaits du terroriste Theodore Kaczynski surnommé “Unabomber”. Ce militant technophobe, opposé à toute utilisation de la technologie au sein de la société, a envoyé des colis piégés artisanaux pendant 18 ans, tuant 3 personnes et en blessant 23.

La chasse à l’homme menée alors par le FBI pour le retrouver fut la plus coûteuse de l’histoire du service fédéral américain, et elle fut d’ailleurs partiellement inutile puisque Kaczynski fut finalement identifié et dénoncé par son frère à la suite de la publication de son manifeste anonyme dans le Washington Post.

Mais avant ça… Il y a beaucoup de choses à raconter sur les expériences abusives auxquelles Kraczynski fut soumis par l’un de ses professeurs dans sa jeunesse, ainsi que sur son engagement, sa paranoïa, son isolement et son système terroriste. C’est à cette tâche que s’emploiera Unabom, dans lequel Russel Crowe incarnera Henry Murray, le professeur à l’origine des maltraitances infligées au futur terroriste.

Kraczynski, quant à lui, sera interprété par Jacob Tremblay (vu enfant dans Wonder, The Predator ou encore Ma vie avec John F. Donovan, et bientôt à l’affiche de Life of Chuck). À leurs côtés, Shailene Woodley tiendra le rôle de Joanne Miller, l’agente du FBI à la tête de la chasse à l’homme (un rôle qui rappellera peut-être celui qu’elle tenait dans le très bon Misanthrope).

Ce panel sera complété par Annabelle Wallis, plus habituée des films d’horreur puisqu’elle a principalement été vue dans Annabelle, La Momie, Malignant et Silent Night.

Le fait de caster un acteur de l’envergure de Russell Crowe pour incarner le professeur Murray peut laisser entendre que le film se concentrera beaucoup sur les origines du terroriste et sur ses potentiels traumatismes de jeunesse, cherchant à comprendre les mécanismes ayant pu mener aux meurtres que l’on connaît. Un projet très intrigant qui n’a pas encore, à ce stade, de date de tournage et encore moins de sortie, même si l’on sait que celle-ci aura donc bien lieu sur Netflix.


https://www.ecranlarge.com/films/news/n ... 9ZgqtbTDIw
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EL a modérément apprécié Dragons (3 étoiles) :

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Deux semaines seulement après le nouveau Lilo & Stitch de Disney, le virus des remakes en prise de vues réelles s’est étendu au studio DreamWorks, qui a donc fait un copier-coller de Dragons, son succès de 2010, en live action, toujours avec Dean DeBlois à la réalisation. Cette fois, le casting est composé de Mason Thames, Nico Parker, Nick Frost et Gerard Butler, qui était au casting vocal du film d’animation. Et si on s’attendait au pire, ce nouveau Dragons est au contraire une belle surprise (oui oui). En salles à partir du 11 juin 2025 en France.

ON PREND LES MÊMES, ET ON RECOMMENCE


On peut évidemment s’interroger sur la raison d’être de ce nouveau Dragons, le film original – au demeurant génial – étant sorti il y a seulement 15 ans. On peut dûment y voir un recyclage opportuniste et le mettre dans le même panier percé que les remakes en prise de vues réelles de Disney (Le Livre de la Jungle, La Belle et La Bête, Le Roi Lion, Aladdin et compagnie).

Après tout, la démarche est la même : attiser la nostalgie du public, réveiller une franchise à succès et alléger le porte-monnaie des spectateurs en ayant fait le minimum syndical et en ayant pris le moins de risques possible. On peut donc légitimement rejeter en bloc tout ce qu’incarne ce nouveau Dragons et s’indigner de ce qu’il reflète d’une partie de l’industrie cinématographique.

Mais force est de constater que ce n’est pas un mauvais film pour autant.

Certes, ce nouveau Dragons n’est qu’un immense décalque plan par plan, presque en tout point inférieur à son homologue animé réalisé par Dean DeBlois (à qui on doit aussi le Lilo & Stitch de 2002). Le cinéaste a toutefois repris du service pour le remake, ce qui explique probablement pourquoi ce Dragons, aussi vain et mercantile est-il, a ce petit supplément d’âme qui fait tant défaut aux reprises de Disney, alors que l’exercice est strictement pareil.

DreamWorks a opté pour la prudence la plus totale en prenant un chef-d’œuvre et en rappelant son orfèvre pour qu’il refasse exactement la même chose en prise de vues réelles (signant au passage sa première fiction en live action). Forcément, la contrefaçon d’un bel objet devient elle-même un bel objet, et le film fonctionne indépendamment de son matériau d’origine. Le cinéaste n’a donc pas eu à se réapproprier quoique soit ou à se battre contre vent et marée pour mettre sa griffe à l’écran ou dans le scénario, puisqu’elle y est déjà.

Le mimétisme du remake est allé jusqu’à réenregistrer quasiment à l’identique la magnifique bande originale de John Powell, qui était déjà une des raisons principales de la réussite du film de 2010, et, par effet miroir, reste donc une des principales raisons de la réussite du remake. Présente du début à la fin du récit, la musique parvient à recréer et transmettre l’exaltation grâce à sa puissance orchestrale entraînante (quoiqu’un chouïa moins éclatante, mais on chipote).

C’est notamment le cas lors du rapprochement entre Krokmou et Harold ou durant les séquences de vol, qui gagnent en ardeur ce qu’elles perdent en beauté. Ces instants magiques et suspendus (littéralement) sont d’ailleurs des fantasmes de gosses ultimes, qui pourraient sans mal raviver la flamme auprès du jeune public après les Cœur de dragon et autres Eragon dans les années 90 et 2000.

LE JEU DES 3 DIFFÉRENCES

En optant pour un strict copier-coller, le scénario s’assure de ne pas mettre de désordre dans celui de 2010, déjà parfaitement rythmé et équilibré (là où Disney a tendance à rajouter des détails superflus et des sous-intrigues, qui restent souvent en surface). Dans Dragons, les rares petits ajouts s’insèrent organiquement dans le récit, comme la volonté d’Astrid de devenir cheffe de Berk qui est abordée au détour d’une réplique. La réponse d’Harold, qui tient elle aussi en une réplique, a même le mérite de renforcer la caractérisation du personnage et de souligner son tempérament docile et son complexe d’infériorité.

Astrid est par ailleurs celle à qui le film veut donner un peu plus d’épaisseur. C’est donc principalement sur elle que les micro-changements et ajouts sont portés, en particulier sa relation plus privilégiée avec Stoik et son moment de bravoure dans le climax.

Le remake réussit ainsi à retrouver de la sensibilité, de l’émotion et de la gravité, ce qui n’est pas une évidence quand on singe des scènes d’abord pensées en animation. Par exemple, quand Krokmou est capturé dans l’arène par les Vikings, sa détresse est palpable, tout comme le désarroi d’Harold et l’incompréhension de Stoik qui n’hésite pas à verser une larme ou deux. Il faut d’ailleurs glisser un mot sur le casting, en particulier Gerard Butler (qui doublait déjà le chef Viking dans le film original), touchant dans son rôle de père dépassé, qui plus est grâce à la bonne alchimie avec Mason Thames, qui offre une belle vulnérabilité à Harold.

L’autre gros défi pour Dean DeBlois était la transposition des dragons, qui conservent la même charte graphique burlesque, mais avec des textures photoréalistes. La bande de dragons est suffisamment bien faite et animée pour être crédible et ne pas gâcher l’immersion à chaque fois qu’un d’eux débarque à l’écran. Plus globalement, ce nouveau Dragons est de belle facture.

Les interactions entre les dragons et les humains fonctionnent, tandis que Berk affiche de beaux paysages brumeux (filmés à Belfast), que le générique de fin prend même le temps de nous faire survoler. Si les décors du village (la forge, les maisons, l’arène) n’ont rien de honteux, la plupart des costumes et des armes ressemblent toutefois à des accessoires de cosplay, ce qui n’est pas non plus entièrement condamnable étant donné le ton cartoonesque qu’adopte tout ce petit monde. On peut toutefois sortir le carton rouge face aux ados débiles qui servent de personnages secondaires, et dont l’humour repose sur des ressorts trop propres à l’animation pour être imité.

Pour le reste, on pourrait s’appliquer à scruter à la loupe tous les détails du long-métrage et pointer du doigt les petits défauts ou incohérences – comme Stoik qui met des patates de forain à un énorme dragon, mais galère à soulever un portail – puisque, une fois n’est pas coutume, il n’y a pas de grand défaut à soulever, pas de nouvelle impasse à éclairer. Mais probablement que le remake de Vaiana prévu en 2026 sera là pour nous remettre les pieds sur terre.

L’intérêt de ce remake de Dragons est proche du néant. Et pourtant, ça ne l’empêche pas d’être un bon film, preuve de sa réussite.


https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... Dj36BTLRYQ
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Une critique très positive de Dragons sur Cinemateaser :

Dans l’exercice risqué et controversé du remake d’une animation en live action, Dean DeBlois prouve que l’univers de DRAGONS reste un terreau créatif inépuisable.

La prolifération des remakes de films animés en prises de vues réelles s’est accompagnée d’une question récurrente : « à quoi ça sert ? ». Si personne n’est dupe des motivations commerciales de ces projets, chacun devrait aussi se souvenir qu’en Art, la notion d’utilité n’a aucun cours. Cette question évacuée, reste le cœur de la démarche critique : juger ce qu’un objet artistique accomplit ou pas. Dean DeBlois ne le cache pas : s’engager à refaire lui-même DRAGONS revenait avant tout à protéger son film, s’assurer que personne ne viendrait en bafouer le cœur, l’esprit et le sens. Il prend le parti de ne pas bousculer outre mesure DRAGONS en ajoutant « artificiellement du gras à une histoire à la base très épurée ». Cette version live suit ainsi à la lettre le récit de son aîné animé, souvent au dialogue près, parfois au plan et au thème musical près. Cet exercice de décalque n’a rien de stérile car DRAGONS y opère un geste passionnant, inverse à celui de l’animation. Cette dernière s’échinait à injecter du naturalisme dans l’artificiel, notamment en privilégiant une lumière réaliste, quitte à plonger les décors dans l’ombre – démarche alors peu courante dans les films animés américains. DRAGONS 2025, lui, s’avère de facto plus organique : il capte une réalité palpable avec des acteurs en chair et en os évoluant dans des décors en dur, et présente des effets visuels photoréalistes. Pourtant, DeBlois parvient à y insuffler de l’artificialité et de la fantaisie, n’oubliant ainsi jamais totalement là d’où il vient – par exemple, un certain humour cartoon persiste avec le personnage de Gueulfor incarné par Nick Frost. Cette subtile nouvelle bascule entre réalisme et artificialité engendre une évolution du film à un niveau presque chimique et intangible. Car ce DRAGONS, s’il marche dans les pas de son aîné, voit ainsi ses émotions se transformer, un même dialogue pouvant se révéler tout aussi drôle et, dans le même temps, bien plus cruel que dans l’animé. Krokmou, porté par une physicalité plus fouillée et plus « naturaliste », une respiration plus profonde, des râles plus sourds, impose une stature plus écrasante. Chaque scène de vol conserve ainsi une splendeur lyrique et euphorisante tout en se faisant plus puissante et impressionnante. Cet impact émotionnel transformé, souvent renouvelé et parfois décuplé, naît notamment d’un parti-pris très malin de DeBlois : plutôt que de bousculer le récit de DRAGONS, il saupoudre quelques ajouts et surtout, étire la durée d’une demi-heure et permet à chaque scène, chaque moment, chaque dialogue, chaque rire ou chaque larme d’exister pleinement et de démultiplier son écho. Ainsi, les personnages secondaires s’épanouissent d’autant, à l’image de de Rustik le Morveux, dont la relation conflictuelle avec son père donne de la profondeur à sa personnalité fanfaronne ; des thématiques se font jour – les notions de privilège et de déterminisme ; la portée politique du film résonne avec toujours plus de force et de pertinence qu’il y a 15 ans. Peut-être qu’accéder à tout ce que DRAGONS accomplit nécessitera davantage de travail et d’attention au public, notamment pour dépasser les préjugés qu’un tel projet peut charrier ou pour oublier le choc de voir cet univers et leurs personnages prendre vie. Pourtant tout est là, à l’écran : Dean DeBlois parvient à un résultat inespéré, presque inexplicable, un exercice de remake dont le clone n’est jamais tout à fait différent, ni jamais tout à fait identique.


https://cinemateaser.com/chroniques/dragons/
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David Lynch : enfin des détails sur la série Netflix du réalisateur, mais qu’on ne verra jamais

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Avant sa tragique disparition, David Lynch préparait une mystérieuse série pour Netflix, intitulée Unrecorded Night. Quelques mois plus tard, les premiers détails sur ce projet avorté ont été dévoilés.

En dix longs métrages, David Lynch a imposé sa vision inclassable du cinéma. De Sailor et Lula à Lost Highway, de Mulholland Drive à son dernier film Inland Empire, le cinéaste américain a forgé un style unique, entre onirisme tordu et cauchemar éveillé. Son œuvre a marqué le paysage cinématographique mondial et sa disparition au début de l’année 2025 a laissé un vide béant dans l’univers de la création contemporaine au sens large (le cinéaste étant aussi photographe, musicien, peintre et écrivain).

Pour beaucoup, son dernier coup de maître restera Twin Peaks : The Return, prolongement aussi halluciné que fascinant de sa série culte. Pourtant, David Lynch n’en avait pas fini avec la fiction au format série. Une nouvelle série, baptisée Unrecorded Night, devait voir le jour sur Netflix. Un projet encore une fois hors norme, dont on a enfin eu quelques détails.

C’est le directeur de la photographie Peter Deming, collaborateur historique de Lynch sur Lost Highway, Mulholland Drive et Twin Peaks : The Return, qui a récemment livré de nouveaux éléments au sujet d’Unrecorded Night. Dans une interview accordée à The Film Stage, il a confirmé que Lynch avait bel et bien écrit un script riche et complexe, qui évoquait Twin Peaks par certains aspects.

« C’était clairement quelque chose d’original, et pour ce qui est de son format, je ne saurais pas vraiment dire. Il devait y avoir beaucoup d’épisodes, parce que David aimait vraiment ce qu’il appelait « l’histoire continue ». [..]

TUnrecorded Night était dans le même esprit [que Twin Peaks : the Return]. Il m’a fallu trois sessions pour lire le script, parce que c’était vraiment dense. Mais ce n’était clairement pas la même chose que Twin Peaks. C’était vraiment une histoire mystérieuse et très intéressante, je dirais. Ouais, c’est vraiment dommage. [Rires] Vraiment. Parce que ça aurait été quelque chose de bien. »


Même si Peter Deming est resté très discret concernant les tenants et aboutissants de l’histoire d’Unrecorded Night, il a tout de même déclaré que la série aurait pu être un nouveau chapitre dans les explorations urbaines de Lynch, et plus particulièrement dans son exploration/dissection de la ville de Los Angeles.

« Eh bien je dois en parler avec Sabrina [Sutherland, collaboratrice de longue date de David Lynch, ndlr] à ce sujet. Est-ce qu’on révèle la surprise ou pas ? Je ne veux pas trop en révéler, mais clairement… Il adorait faire des films sur Los Angeles. Il ne cherchait pas à cacher le décor.

Lost Highway, même si ce n’est pas explicite, le laissait clairement entendre. Mulholland Drive, c’était évident. Inland Empire, pareil. Pour moi, c’était un autre film dans son « canon » de Los Angeles, et un qui mélangeait un peu le cinéma et le vieux Hollywood. C’était peut-être, disons, le quatrième de cette lignée. »


La question qui plane désormais est simple : verra-t-on un jour cette série ? La réponse semble négative. Aucun tournage n’a été lancé avant la mort de Lynch. Et malgré le script complet, il semble peu probable que Unrecorded Night soit repris par un autre réalisateur, tant l’écriture même du projet est indissociable de son auteur. Et qui serait assez inconscient pour passer après Lynch pour reprendre son œuvre ? Uwe Boll n’est pas une réponse acceptable.

Le script pourrait néanmoins ressurgir, peut-être sous forme de publication littéraire ou sous sa forme de script brut. Mais Unrecorded Night, dans sa forme originelle, restera sans doute à jamais invisible. Comme un rêve noté dans un carnet, à la frontière du réel et de l’inconscient. Est-ce que ce ne serait pas là l’ultime tour de passe-passe de David Lynch ?


https://www.ecranlarge.com/series/news/ ... ACRpfo0eeg
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Pale a écrit : mar. 10 juin 2025 17:47 Une critique très positive de Dragons sur Cinemateaser :

Dans l’exercice risqué et controversé du remake d’une animation en live action, Dean DeBlois prouve que l’univers de DRAGONS reste un terreau créatif inépuisable.

La prolifération des remakes de films animés en prises de vues réelles s’est accompagnée d’une question récurrente : « à quoi ça sert ? ». Si personne n’est dupe des motivations commerciales de ces projets, chacun devrait aussi se souvenir qu’en Art, la notion d’utilité n’a aucun cours. Cette question évacuée, reste le cœur de la démarche critique : juger ce qu’un objet artistique accomplit ou pas. Dean DeBlois ne le cache pas : s’engager à refaire lui-même DRAGONS revenait avant tout à protéger son film, s’assurer que personne ne viendrait en bafouer le cœur, l’esprit et le sens. Il prend le parti de ne pas bousculer outre mesure DRAGONS en ajoutant « artificiellement du gras à une histoire à la base très épurée ». Cette version live suit ainsi à la lettre le récit de son aîné animé, souvent au dialogue près, parfois au plan et au thème musical près. Cet exercice de décalque n’a rien de stérile car DRAGONS y opère un geste passionnant, inverse à celui de l’animation. Cette dernière s’échinait à injecter du naturalisme dans l’artificiel, notamment en privilégiant une lumière réaliste, quitte à plonger les décors dans l’ombre – démarche alors peu courante dans les films animés américains. DRAGONS 2025, lui, s’avère de facto plus organique : il capte une réalité palpable avec des acteurs en chair et en os évoluant dans des décors en dur, et présente des effets visuels photoréalistes. Pourtant, DeBlois parvient à y insuffler de l’artificialité et de la fantaisie, n’oubliant ainsi jamais totalement là d’où il vient – par exemple, un certain humour cartoon persiste avec le personnage de Gueulfor incarné par Nick Frost. Cette subtile nouvelle bascule entre réalisme et artificialité engendre une évolution du film à un niveau presque chimique et intangible. Car ce DRAGONS, s’il marche dans les pas de son aîné, voit ainsi ses émotions se transformer, un même dialogue pouvant se révéler tout aussi drôle et, dans le même temps, bien plus cruel que dans l’animé. Krokmou, porté par une physicalité plus fouillée et plus « naturaliste », une respiration plus profonde, des râles plus sourds, impose une stature plus écrasante. Chaque scène de vol conserve ainsi une splendeur lyrique et euphorisante tout en se faisant plus puissante et impressionnante. Cet impact émotionnel transformé, souvent renouvelé et parfois décuplé, naît notamment d’un parti-pris très malin de DeBlois : plutôt que de bousculer le récit de DRAGONS, il saupoudre quelques ajouts et surtout, étire la durée d’une demi-heure et permet à chaque scène, chaque moment, chaque dialogue, chaque rire ou chaque larme d’exister pleinement et de démultiplier son écho. Ainsi, les personnages secondaires s’épanouissent d’autant, à l’image de de Rustik le Morveux, dont la relation conflictuelle avec son père donne de la profondeur à sa personnalité fanfaronne ; des thématiques se font jour – les notions de privilège et de déterminisme ; la portée politique du film résonne avec toujours plus de force et de pertinence qu’il y a 15 ans. Peut-être qu’accéder à tout ce que DRAGONS accomplit nécessitera davantage de travail et d’attention au public, notamment pour dépasser les préjugés qu’un tel projet peut charrier ou pour oublier le choc de voir cet univers et leurs personnages prendre vie. Pourtant tout est là, à l’écran : Dean DeBlois parvient à un résultat inespéré, presque inexplicable, un exercice de remake dont le clone n’est jamais tout à fait différent, ni jamais tout à fait identique.


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Je crois qu'ils sont amoureux :o
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Après Le Comte de Monte-Cristo, Netflix va adapter ce livre culte de Victor Hugo avec Vincent Cassel

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Depuis Le Comte de Monte-Cristo, la machine à adaptations des classiques de la littérature française s’emballe, et elle s’apprête à conquérir Netflix avec Victor Hugo et Vincent Cassel.

Il n’y a pas qu’Alexandre Dumas dans la vie, et depuis le succès du Comte de Monte-Cristo avec Pierre Niney, le cinéma français n’a pas fini de piocher dans sa littérature nationale pour produire les grands spectacles de demain.

Entre le projet d’adaptation de Voyage au bout de la nuit par Joann Sfar, la future relecture de L’Etranger d’Albert Camus avec Benjamin Voisin, le nouveau Fantômas qui se prépare avec Frédéric Tellier aux manettes, une prochaine adaptation en 7 films des Rois Maudits par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière (réalisateurs du Comte de Monte-Cristo) et un nouveau Fantôme de l’Opéra par Alexandre Castagnetti, les monuments des rayons de nos bibliothèques n’ont pas fini d’alimenter nos écrans pour les années à venir.

Et, évidemment, tout cela ne pouvait pas se faire sans une bonne dose de Victor Hugo dans l’équation. Si deux films tirés des Misérables sont actuellement en préparation pour le grand écran (l’un avec Vincent Lindon, l’autre avec Grégory Gadebois, intitulé Jean Valjean), un autre roman encore plus connu du maître du romantisme est aujourd’hui dans le viseur de Netflix. Et c’est Vincent Cassel qui en tiendra le rôle principal et légendaire.

C’est bien Notre-Dame de Paris, déjà fameusement adapté par Wallace Worsley en 1923, Jean Delannoy en 1956 ou Disney en 1996 (entre autres), qui va connaître une nouvelle adaptation avec Vincent Cassel dans le rôle de Quasimodo, le sonneur de cloches. Ce Quasimodo, exclusivement réalisé pour Netflix, aura la particularité de n’être pas une adaptation directe du roman, mais plutôt une interprétation de la vie de l’homme qui aurait inspiré le personnage du bossu à Victor Hugo.

En effet, selon Deadline, l’histoire se déroulera en 1830, à la veille de la révolution des Trois Glorieuses qui portera Louis-Philippe Ier sur le trône, et en pleine pandémie de choléra. Cette date correspond à la période d’écriture du roman (publié en 1831) et non pas à la période de son histoire, qui a lieu à la fin du XVe siècle.

Ce n’est que récemment qu’il a été démontré que le personnage de Quasimodo avait peut-être été inspiré par une personne véritable, puisque c’est en 2010 que le Daily Telegraph a publié un article révélant la découverte de documents attestant de l’existence d’un sculpteur bossu employé à la cathédrale de Notre-Dame dans la première moitié du XIXe siècle. Dans les mémoires d’un certain Henry Sibson, également sculpteur à la cathédrale à cette période, il est fait mention d’un artisan farouche uniquement appelé “le Bossu”.

Hugo, contemporain dudit Bossu et vivant dans les alentours, aurait-il imaginé l’histoire du sonneur sourd et muet après avoir observé cet homme bien réel ? On peut le penser, mais rien ne le prouve. Toujours est-il que c’est sans doute de cette anecdote que Netflix va tirer sa future histoire d’amour impossible, alimentée à la fois par le texte d’Hugo et par des faits historiques.

Le scénario du film sera signé par Eric Besnard, qui n’est autre que le réalisateur du futur Jean Valjean, et qui navigue donc en terrain hugolien connu. Côté mise en scène, c’est Jean-François Richet, à qui l’on doit des films comme L’Ennemi public n°1, L’Empereur de Paris ou Mayday, qui devrait donner vie à ce Quasimodo. Rien d’étonnant, donc, à ce que ce soit Vincent Cassel, son acteur fétiche, qui ait été choisi pour incarner le rôle-titre.

Au cinéma, Quasimodo a été interprété par de nombreux acteurs tels que Lon Chaney, Charles Laughton (dans le film de 1939 déjà appelé Quasimodo) ou encore Anthony Quinn. Mais à quel point le personnage semi-historique de Vincent Cassel ressemblera-t-il au personnage décrit par Hugo ? Si le titre laisse penser qu’il s’en inspirera beaucoup, aura-t-il lui aussi le visage difforme, sera-t-il borgne, aveugle et sourd ?

Auquel cas, faut-il s’attendre à des démonstrations spectaculaires de maquillage pour transformer Cassel en Quasimodo (et compenser tant bien que mal le fait de n’avoir pas fait appel à un acteur souffrant réellement d’afflictions similaires) ? Concernant les autres personnages, on peut aussi se demander si des substituts plus ou moins fidèles d’Esmeralda (il est bien question d’”amour impossible” dans l’annonce du projet), Claude Frollo, Phoebus, Fleur-de-Lys, Clopin et autre Gringoire seront au rendez-vous, transposés dans le Paris du XIXe siècle.

Toujours selon Deadline, le tournage de Quasimodo devrait débuter en France dès cet été.


https://www.ecranlarge.com/films/news/m ... R2TFpx_tQQ
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Le box-office français de la semaine :

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https://www.ecranlarge.com/films/box-of ... h5f7vl0fuQ

Première ne prend même plus la peine d'intégrer le tableau dans leurs articles.
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EL a beaucoup aimé Life of Chuck (4 étoiles) mais comme ils préviennent que ça spoile, je poste juste la conclusion :

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Typiquement le genre de film difficile à vendre et dont il est préférable de ne rien savoir avant d’y aller. C’est encore le meilleur moyen d’être emporté par cette vague magique qui commence sur les chapeaux de roue, et qui rappelle le pouvoir du cinéma.

https://www.ecranlarge.com/films/critiq ... EAyfSFkSlg
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Voilà qui donne envie.
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Pale a écrit : jeu. 12 juin 2025 16:34 Après Le Comte de Monte-Cristo, Netflix va adapter ce livre culte de Victor Hugo avec Vincent Cassel

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Depuis Le Comte de Monte-Cristo, la machine à adaptations des classiques de la littérature française s’emballe, et elle s’apprête à conquérir Netflix avec Victor Hugo et Vincent Cassel.

Il n’y a pas qu’Alexandre Dumas dans la vie, et depuis le succès du Comte de Monte-Cristo avec Pierre Niney, le cinéma français n’a pas fini de piocher dans sa littérature nationale pour produire les grands spectacles de demain.

Entre le projet d’adaptation de Voyage au bout de la nuit par Joann Sfar, la future relecture de L’Etranger d’Albert Camus avec Benjamin Voisin, le nouveau Fantômas qui se prépare avec Frédéric Tellier aux manettes, une prochaine adaptation en 7 films des Rois Maudits par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière (réalisateurs du Comte de Monte-Cristo) et un nouveau Fantôme de l’Opéra par Alexandre Castagnetti, les monuments des rayons de nos bibliothèques n’ont pas fini d’alimenter nos écrans pour les années à venir.

Et, évidemment, tout cela ne pouvait pas se faire sans une bonne dose de Victor Hugo dans l’équation. Si deux films tirés des Misérables sont actuellement en préparation pour le grand écran (l’un avec Vincent Lindon, l’autre avec Grégory Gadebois, intitulé Jean Valjean), un autre roman encore plus connu du maître du romantisme est aujourd’hui dans le viseur de Netflix. Et c’est Vincent Cassel qui en tiendra le rôle principal et légendaire.

C’est bien Notre-Dame de Paris, déjà fameusement adapté par Wallace Worsley en 1923, Jean Delannoy en 1956 ou Disney en 1996 (entre autres), qui va connaître une nouvelle adaptation avec Vincent Cassel dans le rôle de Quasimodo, le sonneur de cloches. Ce Quasimodo, exclusivement réalisé pour Netflix, aura la particularité de n’être pas une adaptation directe du roman, mais plutôt une interprétation de la vie de l’homme qui aurait inspiré le personnage du bossu à Victor Hugo.

En effet, selon Deadline, l’histoire se déroulera en 1830, à la veille de la révolution des Trois Glorieuses qui portera Louis-Philippe Ier sur le trône, et en pleine pandémie de choléra. Cette date correspond à la période d’écriture du roman (publié en 1831) et non pas à la période de son histoire, qui a lieu à la fin du XVe siècle.

Ce n’est que récemment qu’il a été démontré que le personnage de Quasimodo avait peut-être été inspiré par une personne véritable, puisque c’est en 2010 que le Daily Telegraph a publié un article révélant la découverte de documents attestant de l’existence d’un sculpteur bossu employé à la cathédrale de Notre-Dame dans la première moitié du XIXe siècle. Dans les mémoires d’un certain Henry Sibson, également sculpteur à la cathédrale à cette période, il est fait mention d’un artisan farouche uniquement appelé “le Bossu”.

Hugo, contemporain dudit Bossu et vivant dans les alentours, aurait-il imaginé l’histoire du sonneur sourd et muet après avoir observé cet homme bien réel ? On peut le penser, mais rien ne le prouve. Toujours est-il que c’est sans doute de cette anecdote que Netflix va tirer sa future histoire d’amour impossible, alimentée à la fois par le texte d’Hugo et par des faits historiques.

Le scénario du film sera signé par Eric Besnard, qui n’est autre que le réalisateur du futur Jean Valjean, et qui navigue donc en terrain hugolien connu. Côté mise en scène, c’est Jean-François Richet, à qui l’on doit des films comme L’Ennemi public n°1, L’Empereur de Paris ou Mayday, qui devrait donner vie à ce Quasimodo. Rien d’étonnant, donc, à ce que ce soit Vincent Cassel, son acteur fétiche, qui ait été choisi pour incarner le rôle-titre.

Au cinéma, Quasimodo a été interprété par de nombreux acteurs tels que Lon Chaney, Charles Laughton (dans le film de 1939 déjà appelé Quasimodo) ou encore Anthony Quinn. Mais à quel point le personnage semi-historique de Vincent Cassel ressemblera-t-il au personnage décrit par Hugo ? Si le titre laisse penser qu’il s’en inspirera beaucoup, aura-t-il lui aussi le visage difforme, sera-t-il borgne, aveugle et sourd ?

Auquel cas, faut-il s’attendre à des démonstrations spectaculaires de maquillage pour transformer Cassel en Quasimodo (et compenser tant bien que mal le fait de n’avoir pas fait appel à un acteur souffrant réellement d’afflictions similaires) ? Concernant les autres personnages, on peut aussi se demander si des substituts plus ou moins fidèles d’Esmeralda (il est bien question d’”amour impossible” dans l’annonce du projet), Claude Frollo, Phoebus, Fleur-de-Lys, Clopin et autre Gringoire seront au rendez-vous, transposés dans le Paris du XIXe siècle.

Toujours selon Deadline, le tournage de Quasimodo devrait débuter en France dès cet été.


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Si ils changent encore tous les arcs narratifs comme dans la bouse de monte cristo autant rayer le nom de Victor Hugo de l'adaptation au moins il ne se retournera pas dans sa tombe :lol:
Ah ça y’est, j’viens de comprendre à quoi ça sert la canne. En fait ça sert à rien… Du coup ça nous renvoie à notre propre utilité : l’Homme face à l’Absurde ! (Perceval)
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ClintReborn a écrit : ven. 13 juin 2025 19:39 Si ils changent encore tous les arcs narratifs comme dans la bouse de monte cristo autant rayer le nom de Victor Hugo de l'adaptation au moins il ne se retournera pas dans sa tombe :lol:
Quel problème à changer les arcs narratifs ? Il s'agit d'adaptation, pas de transcription.
Heureusement qu'on adapte les œuvres à un propos et/ou une époque, sinon il y a peu d'intérêt.

L'exemple a certes peu de rapport avec Monte Cristo niveau qualité, mais on s'en tape que Arthur C. Clarke et Stephen King n'aient pas aimé 2001 / Shining et que ces films aient largement transformé le matériel originel. :D
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J'ai adoré. La magie a opéré sur moi, à tel point que, après quelques minutes, je ne faisais plus de comparaisons avec le film d'animation et que ce fut comme une redécouverte. L'histoire m'a de nouveau fait vibrer. C'est drôle, émouvant, épique et visuellement magnifique.

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Très bon thriller servi par les performances très intenses de Julianne Moore et Sydney Sweeney ou encore Domhnall Gleeson très convaincant en maitre chanteur/extorqueur. Il y a peut-être quelques petits coups de mou ici et là mais dans l'ensemble ça tient fortement en haleine.
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Immense surprise que ce Life Of Chuck et je confirme ce que dit Ecran Large, il est vraiment préférable de ne rien savoir au préalable et à ce niveau, les bandes-annonces ont été très peu révélatrices. Mike Flanagan confirme son énorme talent. La mise en scène, la narration et l'ambiance sont extraordinaires. Je suis ressorti de la salle tout chamboulé, c'est une expérience qui ne m'a pas laissé insensible. Assurément un de mes films préférés de cette année 2025.
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Mon programme ciné du week-end prochain :

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Pour Elio je vais attendre qu'il soit sur Disney+. Même si ce Pixar ne me fait aucunement envie (peut-être que les retours me feront changer d'avis), j'ai l'impression qu'il n'y a aucune hype autour.
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Version totalement différente en VOST & VF :



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Les Maîtres de l’univers : première image de Musclor dans le film qui va chambouler le héros musclé

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Le film en prises de vue réelles Les Maîtres de l’univers, réalisé par Travis Knight, continue à affûter ses lames. Un premier visuel de Nicholas Galitzine dans la peau du héros Musclor/He-Man vient d’être dévoilé par Amazon MGM Studios.

Après des décennies d’allers-retours stériles, de scripts abandonnés et de changements de studio, Les Maîtres de l’univers s’apprêtent à faire leur retour sur grand écran. La célèbre franchise née des jouets Mattel dans les années 80, rendue culte par sa série animée kitschissime et son héros bodybuildé armé d’une épée magique, a déjà connu plusieurs vies et autant de tentatives avortées.

La première adaptation, menée en 1987 par un Dolph Lundgren pectoralement exemplaire, n’a pas marqué les esprits pour les bonnes raisons, la faute à un aspect carton-pâte dégueu et à des acteurs en roue libre. Depuis, Netflix a ressuscité Musclor en animation à travers plusieurs relectures, mais le rêve d’un long-métrage live-action ambitieux restait coincé dans le royaume du développement infernal.

Jusqu’à ce qu’Amazon MGM Studios récupère le bébé stéroïdé et confie le projet à Travis Knight (Kubo et l’armure magique, Bumblebee). Et après des mois d’attente, il a enfin dévoilé une première image de Nicholas Galitzine dans la peau du Prince Adam, alias Musclor.

L’image publiée par Nicholas Galitzine lui-même sur ses réseaux sociaux montre un acteur métamorphosé. Crinière blonde, épaules élargies à coups de shakers de protéines, muscles des cuisses saillants et éclairage à contre-jour flatteur, le comédien semble à des années-lumière de son rôle de jeune premier de My dear f***ing prince.

Le voilà prêt à donner corps à un Musclor à la plastique soigneusement calibrée pour satisfaire à la fois les nostalgiques (le design de l’épée titille forcément les possesseurs des jouets Maîtres de l’Univers des années 80/90) et un nouveau public. Exit les muscles grotesques et le fétichisme BDSM latent de la version de Dolph Lundgren : ce Musclor paraît déjà plus “cinégénique”, avec sa plastique qui fait davantage écho aux standards Marveliens qu’aux bodybuilders d’antan.



Avec la photo, Nicholas Galitzine s’est fendu d’un petit discours annonçant la fin du tournage. Un message évidemment très politiquement correct et très enthousiaste, où il se dit fier d’avoir pu donner vie à cette version du mythe des émissions télés du samedi matin des 80’s.

« Voilà, c’est terminé pour les Maîtres de l’Univers. Ce fut un honneur d’assumer la responsabilité d’incarner Adam et Musclor. C’est le rôle d’une vie et j’y ai mis tout ce que j’avais. Je ne peux pas vous montrer grand-chose, mais je suis très fier du film que nous avons réalisé. Merci aux acteurs et à l’équipe de tournage pour leur travail acharné. »

Reste à savoir quelle direction le scénario empruntera. Rien n’indique encore si le film assumera la dimension psychédélique et loufoque de l’univers de Mattel ou s’il s’engagera sur la voie d’une énième relecture réaliste et plus aseptisée de ce petit monument de la culture pop. Des clichés volés montraient récemment Nicholas Galitzine dans une tenue revisitée du Prince Adam, avec une chemise blanche et une tunique rose adaptées à un décor terrestre contemporain, ce qui laisse deviner un remaniement de fond en comble de l’histoire de Musclor.

Le long-métrage devrait s’éloigner des versions précédentes en optant pour une nouvelle origine, où Adam est exilé sur Terre dès l’enfance, avant qu’il ne découvre peu à peu ses racines extraterrestres le liant au monde d’Eternia. Il sera alors poussé à prendre les armes face à Skeletor, incarné ici par Jared Leto (on rigole déjà).

Outre Nicholas Galitzine dans le rôle de Musclor et Leto dans son futur meilleur rôle de composition, on retrouvera au casting des Maîtres de l’univers Camila Mendes en tant que Teela, Alison Brie en Evil-Lyn, Idris Elba dans le rôle du Maître d’Armes et Sam C. Wilson donnera vie à Trap Jaw. Morena Baccarin endossera le rôle de la Sorcière, James Purefoy celui du roi Randor, Charlotte Riley sera la reine Marlena, et Sasheer Zamata complètera le casting dans le rôle de Suzie.

Le nouveau film Les Maîtres de l’univers sortira en salles le 5 juin 2026 aux États-Unis, et donc probablement le 3 juin 2026 en France.


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EL a aimé Warfare (3 étoiles) :

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Après Civil War, Alex Garland explore un peu plus la guerre avec Warfare, film co-réalisé et co-scénarisé par Ray Mendoza. Le film est en effet « basé sur la mémoire » de cet ancien militaire et de son expérience sur le terrain irakien. Mené par un parterre de stars hollywoodiennes impressionnants avec Will Poulter, Charles Melton, Cosmo Jarvis, Kit Connor, Michael Gandolfini, Joseph Quinn ou encore D’Pharaoh Woon-A-Tai dans le rôle de Mendoza lui-même, Warfare est privé de sortie en salles en France. Il débarque directement sur Amazon Prime Video.

MODERN WARFARE


Le 19 novembre 2006, à Ramadi en Irak, un peloton de Navy SEAL est missionné pour prêter main-forte à une opération des Marines américains. Dans les premières minutes, le film suit leur intrusion dans une maison familiale de civils irakiens. Elle fera office de planque pour observer le mouvement des insurgés. Le lendemain, la troupe surveille donc à tour de rôle les alentours, soupçonnant rapidement des activités hostiles lorsque les rues commencent à se vider au son de chants arabes appelant les habitants à faire le djihad.

C’est le point de départ d’une embuscade ahurissante, où la violence de la guerre est dépeinte sans concession, à la fois avec une brutalité sanglante, une tension étouffante et un réalisme déstabilisant, le tout au milieu des balles, des explosions et des cris. Sur le papier, Warfare a donc des airs de La chute du faucon noir de Ridley Scott, Du sang et des larmes de Peter Berg ou 13 Hours de Michael Bay, mais il réussit à se démarquer grâce à deux éléments.

« Ce film est basé uniquement sur leurs souvenirs« , explique le carton d’ouverture de Warfare. Ces souvenirs, ce sont ceux des Navy SEALs de l’attaque et en particulier ceux de Ray Mendoza, co-réalisateur et co-scénariste du film avec Alex Garland. Déjà conseiller militaire sur Civil War, Mendoza raconte plus ou moins sa propre histoire à travers Warfare. Et si les meilleurs cinéastes ont souvent su dépeindre la guerre sans l’avoir faite, voir un ancien militaire s’y attaquer lui donne une valeur particulière, un sentiment de réalisme rarement atteint dans le genre.

C’est d’autant plus le cas pour une raison : Ray Mendoza et Alex Garland ont fait le choix de raconter les événements en temps réel. Hormis son introduction, mettant en place les enjeux du récit avec une ellipse inévitable, le film n’accélèrera jamais le temps. À partir du moment où le titre du film s’affiche à l’écran (donc au bout de 8 minutes), Warfare nous plonge aux côtés des militaires américains dans un dispositif viscéral duquel on ne pourra échapper.

À LA GUERRE, COMME À LA MORT

Pendant environ 1h20, la caméra va suivre leurs faits et gestes. Grâce à l’expérience de cinéaste d’Alex Garland, la reconstitution des événements au cœur du film est impressionnante. Jonglant entre des plans fixes délicats, de longues prises immersives et des à-coups plus agressifs, Alex Garland capte avec une précision chirurgicale la situation. Il est clair que le Britannique met tout son talent de metteur en scène au service de Ray Mendoza pour restaurer ses souvenirs impérissables.

Entre le bruit assourdissant des armes, les échanges radio sibyllins, les images satellites, les démonstrations de force aériennes, l’opacité de la fumée entourant les personnages, certains jeux d’ombres et de lumières et un hors-champ dessinant un chaos invisible mais écrasant, Warfare est d’une folle intensité, aussi élégamment filmé que terriblement barbare. C’est le point fort de Warfare nous donnant à vivre l’horreur de la guerre d’une manière ultra-sensorielle, l’odeur du sang séché et de la poussière aride se mêlant à la vision d’horreur de corps mutilés.

Bien sûr, on pourra regretter que Garland et Mendoza s’en contentent presque. Civil War offrait quelques réflexions politiques (même si tout le monde n’est pas d’accord à ce sujet), Warfare s’y refuse. Il ne questionne jamais l’intérêt de la guerre en Irak (la famille de civils fait pâle figure) et les ennemis sont relégués à des silhouettes indistinctes. Un choix discutable qui laisse toutefois place à des réflexions plus existentielles – et intimes – à travers le regard des militaires (et ce, peu importe les raisons qui les ont mené à s’engager, jamais évoquées non plus).

Impossible, par exemple, de ne pas mieux saisir pourquoi tant de soldats sont revenus traumatisés de leurs missions après le chaos décrit par Warfare. D’autant plus quand Mendoza et Garland filment ce lien fraternel, quasi-mystique, qui unit tous les membres de cette troupe, guidée par les excellents Will Poulter, Cosmo Jarvis, D’Pharaoh Woon-A-Tai et Charles Melton. Derrière la violence, il y a quelque chose d’assez fascinant et vibrant à les voir lutter ensemble, à la vie à la mort, comme liés par un pacte immuable. Déconcertant.

Warfare est disponible sur Amazon Prime Video en France depuis le 15 juin 2025

Warfare ne raconte rien de nouveau sur la guerre, mais nous plonge dans une expérience de cinéma viscérale d’une intensité impressionnante.


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Le Dwayne Johnson en gourou de ce film A24 aurait trouvé un réalisateur qui ne fait pas l’unanimité

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Breakthrough, ce film A24 où Dwayne Johnson jouera un gourou de la motivation, aurait trouvé un réalisateur qui ne fait pas l’unanimité.

S’il n’a pas déserté le monde du blockbuster, loin s’en faut (coucou Fast & Furious 11 et le remake en prises de vues réelles de Vaïana), Dwayne Johnson nous réserve quelques projets étonnants (sur le papier) de singularité et d’exigence. En effet, l’ancien The Rock sera prochainement dans le prometteur The Smashing Machine, réalisé par Benny Safdie (Good Time, Uncut Gems), mais aussi dans un film de mafia signé par nul autre que Martin Scorsese.

Le bonhomme sera également dans le long-métrage Breakthrough, une production A24 dans laquelle il jouera un gourou de la motivation (à la Tom Cruise dans Magnolia ?). D’après un article de Deadline, ce drôle de projet écrit par l’acteur Zeke Goodman (qui a joué dans la série Souviens-toi… l’été dernier) aurait trouvé son réalisateur en la personne de Darren Aronofsky. Le cinéaste de Requiem for a Dream et Black Swan serait en discussion préliminaire avec A24 pour mettre en scène le film.

Si un accord est conclu, Breakthrough serait le second film du réalisateur monté avec le studio, après The Whale en 2022 qui a valu un Oscar du meilleur acteur à Brendan Fraser. Toujours d’après Deadline, le long métrage racontera l’histoire d’un jeune homme désemparé qui tombe sous l’influence d’un gourou de la motivation dont le charme enivrant masque des méthodes de manipulation moralement douteuses. Le casting du rôle principal n’a toujours pas été dévoilé.

Pour rappel, Darren Aronofsky s’apprête à sortir Pris au piège (Caught Stealing en version originale), une sorte de comédie d’action avec Austin Butler, Regina King, Zoë Kravitz et Matt Smith. Si, à l’instar de sa bande-annonce, ce nouveau long-métrage est moins gros sabots et tire-larme que certains films du cinéaste, Pris au piège pourrait bien être un joli moment de cinéma. Rendez-vous le 27 août prochain dans nos cinémas français pour le découvrir.


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EL a moyennement apprécié Deep Cover (2,5 étoiles) :

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Deep Cover sur Amazon Prime Video, c’est avant tout une histoire de retour(s). Tom Kingsley, figure discrète de la télé britannique (This Is Going to Hurt, Dr. Who) revient au cinéma après The Darkest Universe, avec une comédie à mi-chemin entre une farce amère et le portrait social. Orlando Bloom revient sur Amazon après Carnival Row. Et Bryce Dallas Howard revient pour faire oublier le naufrage d’Argylle dans le même registre. Voilà donc un triple retour, mais qui n’est pas vraiment une triple réussite.

SNATCH D’IMPROVISATION


Kat (Bryce Dallas Howard), Hugh (Nick Mohammed) et Marlon (Orlando Bloom) ne sont pas des héros. Ce sont des losers, qui peinent à trouver le moindre sens à la comédie humaine. La première est une prof d’impro qui rêve de réussir à écrire un one woman show, le deuxième un technicien informatique inadapté socialement, et le troisième un acteur raté obsédé par l’idée d’avoir un grand rôle tragique entre deux pubs pour des pizzas. Un trio de bras cassés aux allures de rôles secondaires d’un film de Guy Ritchie (Snatch, Arnaques, crimes et botanique, The Gentlemen), dont Tom Kingsley fait ses protagonistes.

Et pour leur donner la scène dont ils ont besoin pour (plus ou moins) briller, le réalisateur les balance dans une improbable mission d’infiltration de la mafia londonienne, confiée par un flic louche (Sean Bean). Mais l’invraisemblance est précisément le carburant de cette comédie écrite par Colin Trevorrow (le réalisateur de Jurassic World 1 et 3, oui oui), Derek Connelly (Jurassic World 1 et 3 lui aussi), Ben Ashenden et Alexander Owen. Elle assume une logique de l’absurde, où l’identité des personnages devient interchangeable (ou doit se construire au fil des emmerdes qui leur tombent dessus), à la manière des matchs d’impro que mène Kat avec sa petite troupe d’élèves.

À défaut d’avoir une histoire vraiment crédible, Deep Cover veut miser sur les performances de son trio de tête. Et Orlando Bloom en particulier est l’atout majeur de cette comédie policière. Génial en acteur de troisième zone mégalo persuadé d’avoir la carrure pour incarner un anti-héros digne de Heat, il fait de ce Marlon un personnage délicieusement grotesque. On recommande vivement de regarder le film en VOST ne serait-ce que pour profiter de son jeu avec différents accents, cockney, du sud, écossais… Il est évident qu’il s’amuse à jouer, un luxe qu’on ne lui avait plus vu depuis bien longtemps.

À ses côtés, Bryce Dallas Howard en actrice légèrement dépressive et Nick Mohammed dans une quasi relecture de son rôle dans la série Intelligence, font pâle figure. Loin des délires outranciers de leur collègue, les personnages de Kat et Hugh tentent d’asséner assez lourdement une réflexion sur l’identité, et la nécessité de devenir quelqu’un d’autre pour s’intégrer au système social.

INTO DEEP COVER

C’est là que le bât blesse. Quand Tom Kingsley tente de livrer un discours social sur l’Angleterre post-Brexit, il devient pesant, voire gênant. Deep Cover veut faire du Guy Ritchie sans Guy Ritchie à bord. Le film dépeint une galerie de personnalités aux parcours cabossés pour montrer une Angleterre désenchantée, engluée dans les faux-semblants et incapable de se remettre dans ce climat politique.

Ian McShane joue un patriarche mafieux, sorte de spectre fatigué du Winston de John Wick, plus pathétique que menaçant. Paddy Considine baigne dans un surjeu permanent. Et Sonoya Mizuno, fidèle égérie d’Alex Garland, est à des années-lumières de ses rôles de Kyoko d’Ex Machina ou d’Anya de Civil War, et livre une performance exaspérante en tant que Shosh, caution féminine pseudo badass du film.

Malheureusement, il ne suffit pas d’aligner les anti-héros et les gueules cassées pour bâtir un univers qui se tient. Deep Cover devient alors l’illustration même du film qui s’est fait dévorer par ses acteurs. Ce n’est pas une comédie policière mais une juxtaposition de sketchs à la Saturday Night Live, qui perd de vue ses enjeux narratifs au profit de pastilles ; lesquelles, pour le coup, semblent parfois improvisées. Et difficile de dire si c’est à dessein, ou si les acteurs étaient en roue libre. Cette idée aurait pu fonctionner si le réalisateur ne passait pas son temps à singer les gimmicks de Guy Ritchie (jusqu’à la parodie) tant dans la mise en scène que dans l’écriture de personnages qui ne communiquent que par aphorismes ou par punchlines interposées.

Deep Cover veut raconter les vies ratées, les illusions enterrées, et ce besoin vital de se réinventer (ou d’improviser) pour survivre à la banalité de la vie, tout en faisant rire. Mais il ne parvient que rarement à atteindre son objectif. On rit, un peu, essentiellement grâce à Orlando Bloom, qui porte à lui seul le film sur ses épaules ; on soupire, souvent. Et on en ressort avec cette impression étrange d’avoir assisté à une soirée de matchs d’improvisation un peu nulle, mais avec des acteurs sympathiques.

Deep Cover est disponible sur Amazon Prime Video depuis le 12 juin 2025.

Deep Cover amuse (parfois, merci Orlando Bloom) autant qu’il attriste (souvent). Le film est une célébration bancale (mais sincère) des losers magnifiques, complètement bouffé par son envie d’être Guy Ritchie à la place de Guy Ritchie.


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EL a modérément apprécié Echo Valley (3 étoiles) :

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Jusqu’où peut-on se compromettre pour sauver les miches de sa fille junky ? C’est à cette question épineuse que doit répondre Julianne Moore dans le thriller Echo Valley sur Apple TV+. Le scénariste de Mare of Easttown, Brad Ingelsby, la plonge dans une spirale mortifère alimentée par Sydney Sweeney (The White Lotus) et Domhnall Gleeson, sous le regard de Kyle MacLachlan. Le long-métrage de Michael Pearce (Jersey Affair), produit par la société de Ridley Scott, est-il à la hauteur de son excellent casting ?

PAS SI UNIQUE L’ECHO VALLEY… VALLEY… LEY… LEY…


Echo Valley coche les cases du thriller avec son héroïne prise au piège d’un engrenage fatal perlé de dilemmes. Étranglée par les problèmes financiers, elle a maille à partir avec un bon Domhnall Gleeson, qui compose un méchant plus vénéneux que le caricatural général Hux de Star Wars.

Nullement déshonorant, le scénario de Brad Ingelsby (prochainement attendu sur la minisérie policière Task avec Mark Ruffalo) est toutefois desservi par la limpidité de son programme et son exposition pataude : le rendez-vous avec l’ex réticent incarné par Kyle MacLachlan se révèle un peu trop commode pour expliciter ses enjeux.

Ses rebondissements étant relativement classiques pour le genre, Echo Valley aurait sans doute gagné à oser une construction plus audacieuse, au-delà de l’artifice facile du flashforward inaugural. Le film rassemble tous les ingrédients nécessaires de manière très mécanique, sans se préoccuper suffisamment de leur impact.

Michael Pearce renoue avec le thriller après Jersey Affair, dans lequel il avait su instiller une certaine étrangeté pour capitaliser sur son casting (excellente Jessie Bukley). Sa mise en scène peine toutefois à sublimer Echo Valley, à l’exception d’une poignée de plans plus inspirés (la caméra accrochée au canoé, le contraste du feu d’artifice sur le lac).

LA TOXICITÉ DE L’AMOUR FAMILIAL

Il y avait pourtant matière à creuser le sujet passionnant de la relation toxique entre une mère trop sacrificielle pour son propre bien et sa fille rendue manipulatrice par l’addiction. Entre chantage affectif, codépendance et chaos émotionnel, l’exploration d’un amour inconditionnel devenu piégeux offrait de belles perspectives dans la lignée de Beautiful boy, Ben is Back avec Julia Roberts en mère courage ou les mensonges de Zendaya dans Euphoria.

Dans le rôle principal, Julianne Moore est comme toujours impeccable de crédibilité. Il suffit que la caméra s’attarde sur ses épaules affaissées et son visage tiré d’épuisement pour y voir danser les ombres du quotidien, les tentatives pour donner le change, le désespoir rampant qui affleure à la lisière des pupilles.

Il fallait pour lui donner la réplique une actrice susceptible de soutenir cette intensité discrète. Impressionnante dans Reality, qu’elle portait de bout en bout, Sydney Sweeney est à la hauteur dans un rôle moins nuancé en apparence, mais dont l’accablement démonstratif dissimule des états d’âme plus profonds. Leur confrontation, qui fait basculer l’intrigue, leur permet de déployer un champ/contrechamp de la détresse fascinant, confirmant que Echo Valley aurait tout gagné à miser plus franchement sur la complexité cruelle de leur lien.

Leur écriture ne tire hélas pas le meilleur de leur potentiel. L’intégration de l’héroïne dans sa ferme est sous-exploitée, résumée à quelques pastilles (entretien des chevaux, entraînement…) dont la durée cumulée ne dépasse pas celle d’un tour de manège. L’impact émotionnel de certains dilemmes ultérieurs en pâtit inévitablement.

Echo Valley est disponible sur Apple TV+ depuis le 13 juin 2025

Monté par la toujours impeccable Julianne Moore, le thriller Echo Valley va l’amble avec une certaine assurance… quitte à sacrifier l’audace d’un galop échevelé au profit d’un équilibre trop mécanique.


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Après Nosferatu, Robert Eggers va adapter un grand classique de Noël avec un super acteur

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Robert Eggers, le réalisateur du dernier Nosferatu, va adapter un grand classique de la littérature et des fêtes de Noël, le tout avec un super acteur.

En 2015, le film The Witch a autant révélé au public sa tête d’affiche Anya Taylor-Joy que son réalisateur, Robert Eggers. Depuis, l’une est devenue une étoile montante d’Hollywood (Split, Last Night in Soho, Dune 2, Furiosa), et l’autre un des nouveaux maîtres de l’horreur et du fantastique contemporains, quand bien même le cinéaste refuse viscéralement de raconter des histoires se déroulant à notre époque.

Ainsi, après les sorcières de The Witch, les hallucinations monstrueuses de The Lighthouse, les vikings revanchards de The Northman et le vampire romantique de Nosferatu, le cinéaste ne compte pas tellement changer de registre pour ses prochains travaux. On savait déjà qu’il préparait un film de loup-garou médiéval, baptisé Werwulf et vendu comme la chose la plus sombre qu’il a jamais écrite (et ce n’est pas comme si ces précédents films étaient particulièrement enjoués).

On a plus récemment appris que Robert Eggers était attaché à un autre long-métrage, l’adaptation d’une œuvre littéraire du 19e siècle probablement aussi connue que Dracula de Bram Stoker.

D’après Deadline, Robert Eggers va écrire et réaliser pour Warner une adaptation d’Un Chant de Noël (A Christmas Carol en VO), le conte de l’écrivain britannique Charles Dickens paru en 1843 et grand classique de la littérature. Ce n’est évidemment pas la première fois que cette histoire devenue un incontournable des fêtes de fin d’année est portée à l’écran, à tel point qu’une page Wikipédia a été créée pour les recenser. La première, ou du moins la plus ancienne retrouvée, est un court-métrage muet de six minutes datant de 1901, Scrooge, or, Marley’s Ghost.

Depuis, le conte a été réinventé à peu près de toutes les façons possibles, de la comédie noire de Richard Donner avec Bill Murray (Fantômes en fête), au laboratoire expérimental de Robert Zemeckis avec Jim Carrey (Le Drôle de Noël de Scrooge), en passant par Le Noël de Mickey, Noël chez les Muppets avec Michael Caine, A Christmas Carol avec Patrick Stewart ou encore la minisérie dramatique Un chant de Noël avec Guy Pearce.

On imagine toutefois que la version d’Eggers sera à l’opposé du ton bon enfant qu’on prête généralement à l’œuvre. Peut-être même qu’il s’agira de l’adaptation la plus tordue du conte, surtout que, pour l’occasion, le cinéaste retrouvera un de ses plus fidèles collaborateur, l’acteur Willem Dafoe, qui a déjà tourné dans The Lighthouse, The Northman et Nosferatu.

Il incarnera donc Ebenezer Scrooge, vieil avare misanthrope qui, à la veille de Noël, reçoit la visite de trois esprits : le fantôme des Noël passés, le fantôme des Noël présents et le fantôme des Noël futurs, qui lui font vivre ou revivre des moments de sa vie – passée, présente et future donc – pour le remettre dans le droit chemin avant qu’il ne soit trop tard.

La production sera, quant à elle, en partie assurée par Chris Columbus, qui a déjà produit Nosferatu, The Lighthouse et The Witch, et dans un autre registre Les Chroniques de Noël, Un Noël de folie ! et La Course au jouet. Aucune fenêtre de sortie n’a encore été annoncée, mais il devrait logiquement sortir après Werwulf qui est prévu pour le 30 décembre 2026 (presque un film de Noël, du coup).


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