Blonde (Andrew Dominik, 2022, Netflix)

[ConFucKamus]

[BoBleMexicain]

bah les loulous
si ya pas un oscar au bout .... j arrête de regarder du film moi
cte perf de malade
le moins qu on puisse dire c'est que j ai rarement été scotché émotivement comme ca ...
la baffe intersidérale

[NaughtyDog]

L'Oscar serait pour le moment pour Cate Blanchett, qui livrerait la perf de sa carrière dans le nouvezu film de Todd Field !

[BoBleMexicain]

L'Oscar serait pour le moment pour Cate Blanchett, qui livrerait la perf de sa carrière dans le nouvezu film de Todd Field !

elle en a déjà eu 2
qu elle en laisse aux copines !!

[Cocu]

Je n'ai vu que le début pour le moment mais je kiff

[Cocu]

quelle superbe poitrine soit dit en passant...

Mouais je n'ai vu que le début pour le moment mais un peu petite à mon goût

[BoBleMexicain]

sans rien dévoiler du film
quand on regarde la filmo de Marilyn , seulement 2 real ont remis le couvert dans sa carrière ( y compris Cukor qui était crok Love de Montand dans le milliardaire et que la miss lui a volé)
il fera son dernier film inachevé pour les raisons qu on connait .
au final on sait pas si elle a été ou une actrice ou si ses névroses on transformé sa vie en film cauchemardesque .

[Redzing]

Je viens de le finir

Un mot : Puissant.

Il faudra le revoir. L'avantage du film, c'est que chaque scène est chargée d'une signification. Qu'on la comprenne ou l'interprète d'une façon ou d'une autre, le sens est puissant.
Finalement, voir Blonde couronnée aux Oscars serait au mieux ironique sinon de très mauvais goût.
Hollywood est littéralement passé aux lance-flammes, c'est hallucinant. Il sera très difficile de passer devant les affiches, cartes postales et autres produits à l'effigie de Marylin Monroe sans ressentir un profond malaise.
Parmi les directeurs de castings, réalisateurs, partenaires, fans, badauds, combien auront vraiment eu le privilège et le bon sens de s'intéresser à Norma Jeane ? Blonde sonde l'enfant, l'orpheline, la femme, l'actrice, le produit.
Le vrai ? Le faux ? Objectivement, on ne saura jamais. Mais l'interprétation du réalisateur est suffisamment évocatrice pour interroger.

Le film n'a jamais la prétention de nous monter la vérité vraie. Andrew Dominik est trop malin pour se poser en redresseur de torts ou en exégète planant au dessus du tout venant.
Il faut s'accrocher au fil, les 2h47 fracassent les codes traditionnels, mélange formats, couleurs, reproductions, fantasmes, cauchemars pour amener le mythe au point de fusion, et le faire exploser.
Ce sera très intéressant de voir l'impact du film sur les canons esthétiques. M'étonne pas que Fincher et Dominik soient de bons amis.
L'un et l'autre sont très proches dans leur volonté de trouver un langage propre à chaque opus.
La nature du film pousse naturellement Dominik à expérimenter, et ses visions sont terriblement puissantes. Oui, il y a bien certaines scènes sont choquantes.

Ce qu'il en restera ? À vous de voir. À tel instant, vous verrez Norma, à d'autres Marylin à moins que ce soit l'inverse ? Je vais le laisser reposer.

Je rejoins assez ta critique. Puissant est clairement le mot qui correspond au film, qui enquille des scènes d'une intensité inouïe.
La mise en scène déborde d'idée, et l'imagerie est absolument magnifique. On a réellement l'impression que chaque plan, chaque cadrage, a été soigné aux petits oignons (cette transition du lit en cascade ! ). Et c'est une prouesse vus les changements constants de format et de couleur.
Sans parler de l'aspect "thriller psychologique" qui renforce le malaise au fur et à mesure. [mention]NaughtyDog[/mention] évoquait Répulsion, oui il y a clairement de ça (plus que Mulholland Drive, le film demeurant linéaire et pleinement compréhensible au premier abord).

Anna de Armas est incroyable, qu'il s'agisse des émotions qui transpirent ou de l'imitation de Monroe. On entend à peine son accent cubain. Il faut rappeler qu'il y a à peine 7 ans encore (2015), elle tournait "Knock Knock" en apprenant ses répliques phonétiquement car son anglais était déplorable !

Sur l'aspect biopic, clairement ce n'est pas l'intention du réalisateur, ni du roman dont c'est adapté. Certains faits sont carrément faux, d'autres sont nébuleux (réels ou issus de fantasmes/peurs ?). Personnellement, je connais mal la vie de MM, et assez mal sa carrière (je n'ai vu qu'une poignée de films avec elle).

Sinon, je reste surpris de la classification NC-17, les scènes "choquantes" étant certes psychologiquement très dures, mais visuellement relativement sages, à part peut-être les avortements (point de vu du vagin, mais ça dure quelques secondes), et la fellation forcée à JFK, mais franchement on ne voit que la main de MM. A comparer à Pleasure qui proposait des choses plus osées, tout en restant dans le soft.

[BoBleMexicain]

Je viens de le finir

Un mot : Puissant.

Il faudra le revoir. L'avantage du film, c'est que chaque scène est chargée d'une signification. Qu'on la comprenne ou l'interprète d'une façon ou d'une autre, le sens est puissant.
Finalement, voir Blonde couronnée aux Oscars serait au mieux ironique sinon de très mauvais goût.
Hollywood est littéralement passé aux lance-flammes, c'est hallucinant. Il sera très difficile de passer devant les affiches, cartes postales et autres produits à l'effigie de Marylin Monroe sans ressentir un profond malaise.
Parmi les directeurs de castings, réalisateurs, partenaires, fans, badauds, combien auront vraiment eu le privilège et le bon sens de s'intéresser à Norma Jeane ? Blonde sonde l'enfant, l'orpheline, la femme, l'actrice, le produit.
Le vrai ? Le faux ? Objectivement, on ne saura jamais. Mais l'interprétation du réalisateur est suffisamment évocatrice pour interroger.

Le film n'a jamais la prétention de nous monter la vérité vraie. Andrew Dominik est trop malin pour se poser en redresseur de torts ou en exégète planant au dessus du tout venant.
Il faut s'accrocher au fil, les 2h47 fracassent les codes traditionnels, mélange formats, couleurs, reproductions, fantasmes, cauchemars pour amener le mythe au point de fusion, et le faire exploser.
Ce sera très intéressant de voir l'impact du film sur les canons esthétiques. M'étonne pas que Fincher et Dominik soient de bons amis.
L'un et l'autre sont très proches dans leur volonté de trouver un langage propre à chaque opus.
La nature du film pousse naturellement Dominik à expérimenter, et ses visions sont terriblement puissantes. Oui, il y a bien certaines scènes sont choquantes.

Ce qu'il en restera ? À vous de voir. À tel instant, vous verrez Norma, à d'autres Marylin à moins que ce soit l'inverse ? Je vais le laisser reposer.

Je rejoins assez ta critique. Puissant est clairement le mot qui correspond au film, qui enquille des scènes d'une intensité inouïe.
La mise en scène déborde d'idée, et l'imagerie est absolument magnifique. On a réellement l'impression que chaque plan, chaque cadrage, a été soigné aux petits oignons (cette transition du lit en cascade ! ). Et c'est une prouesse vus les changements constants de format et de couleur.
Sans parler de l'aspect "thriller psychologique" qui renforce le malaise au fur et à mesure. @NaughtyDog évoquait Répulsion, oui il y a clairement de ça (plus que Mulholland Drive, le film demeurant linéaire et pleinement compréhensible au premier abord).

Anna de Armas est incroyable, qu'il s'agisse des émotions qui transpirent ou de l'imitation de Monroe. On entend à peine son accent cubain. Il faut rappeler qu'il y a à peine 7 ans encore (2015), elle tournait "Knock Knock" en apprenant ses répliques phonétiquement car son anglais était déplorable !

Sur l'aspect biopic, clairement ce n'est pas l'intention du réalisateur, ni du roman dont c'est adapté. Certains faits sont carrément faux, d'autres sont nébuleux (réels ou issus de fantasmes/peurs ?). Personnellement, je connais mal la vie de MM, et assez mal sa carrière (je n'ai vu qu'une poignée de films avec elle).

Sinon, je reste surpris de la classification NC-17, les scènes "choquantes" étant certes psychologiquement très dures, mais visuellement relativement sages, à part peut-être les avortements (point de vu du vagin, mais ça dure quelques secondes), et la fellation forcée à JFK, mais franchement on ne voit que la main de MM. A comparer à Pleasure qui proposait des choses plus osées, tout en restant dans le soft.

la bonne idée du bouquin c'est forcement la fausse correspondance avec son père , elle n en a forcement jamais eu . la photo présenté dans le film est la photo réelle
de son pere , celui qui ne la reconnaitra jamais , mais depuis peu il a été établi a 100 pourcent que c est bien lui . test ADN de sa descendance et d une mèche de cheveu de MM religieusement gardé par un de ses coiffeurs .et ce qui encore plus incroyable dans le scénario (enfin le bouquin plutot) c'est que cette fausse correspondance est inventé de toute pièces par un ancien amant . il va en découler son suicide , c est autrement plus romanesque que la vérité qu on saura sans doute jamais . bref je vais me plonger dans le bouquin et voir ce qui a été supprimé .

[Redzing]

la bonne idée du bouquin c'est forcement la fausse correspondance avec son père , elle n en a forcement jamais eu . la photo présenté dans le film est la photo réelle
de son pere , celui qui ne la reconnaitra jamais , mais depuis peu il a été établi a 100 pourcent que c est bien lui . test ADN de sa descendance et d une mèche de cheveu de MM religieusement gardé par un de ses coiffeurs .et ce qui encore plus incroyable dans le scénario (enfin le bouquin plutot) c'est que cette fausse correspondance est inventé de toute pièces par un ancien amant . il va en découler son suicide , c est autrement plus romanesque que la vérité qu on saura sans doute jamais . bref je vais me plonger dans le bouquin et voir ce qui a été supprimé .

Oui là on est carrément dans l'invention totale puisque le fils de Charlie Chaplin est mort en 1968, des années après Monroe.
Ceci dit, si l'idée est bonne, le twist est attendu. On reconnait un peu la voix de Cass Chaplin à travers celle du père.

[ConFucKamus]

Oui là on est carrément dans l'invention totale puisque le fils de Charlie Chaplin est mort en 1968, des années après Monroe.
Ceci dit, si l'idée est bonne, le twist est attendu. On reconnait un peu la voix de Cass Chaplin à travers celle du père.

J'adore l'idée également. Elle parachève de manière impitoyable la vie d'une femme broyée par les hommes.
Je schématise à peine, Hollywood d'alors (et sûrement encore pas mal aujourd'hui) étant avant tout la propriété de décideurs masculins.

La cauchemar féministe, quelle ironie de la part d'un réalisateur et non d'une réalisatrice. Cela dit, quand on voit le CV de A. Dominik, on sait que l'artiste ne se fait aucune illusion depuis ses débuts.
Et il propose des contre-mythes (un peu comme Oliver Stone, dont on parlait plus haut), loin d'être aussi vendeur mais probablement bien plus significatifs.

En y réfléchissant, j'associe un peu Blonde au Mank de Fincher (que j'adore). Déjà les deux sont potes, ils expérimentent à balle, aiment bien scruter la machine pour regarder ce qui l'a fait enrayer.
Mank déboulonnait la mythologie d'un Hollywood propagandiste et en parallèle réhabilitait les forces négligées derrière les grandes œuvres (même si je nuancerai le "portrait'" de Welles décrit à la va-vite comme un connard par une partie des critiques).
Blonde sulfate à tout-va du côté des huiles, écorne l'image ou le souvenir de certains plans/tournages/personnages (et sans prendre de gant), et finalement extrait Norma pour en faire une figure tragique d'exception, hélas toujours très actuelle.

[BoBleMexicain]

il est d'autant plus a l aise pour "tacler" Hollywood qu il n est pas américain , ca aide forcement .
et on est pas obligé de traverser l atlantique pour trouver ces pratiques

https://www.marieclaire.fr/alexandra-la ... 434117.asp

[Redzing]

Et il propose des contre-mythes (un peu comme Oliver Stone, dont on parlait plus haut), loin d'être aussi vendeur mais probablement bien plus significatifs.

Là dessus j'ai adoré la séquence avec JFK.
La liaison M Monroe / JFK fait partie des légendes "glam" du 20ème siècle, tandis que le côté prédateur sexuel de JFK a été peu évoqué dans les médias, probablement à cause de son assassinat et de son image de playboy humaniste, que les médias n'ont pas voulu égratigner.
Alors qu'il est aujourd'hui su que JFK avait des rapportes sexuels très très très fréquents avec d'innombrables femmes, ce qui rendaient fous les services de sécurité (des femmes entraient en catimini à la Maison Blanche, à peine contrôlées).
Et là, voir JFK accueillir Monroe à poil dans son lit, puis la forcer à lui faire une violente fellation alors qu'il discute au téléphone de ses accusations d'agression sexuelle, c'est aussi génial que malaisant ! Et ça casse complètement les derniers relents du mythe JFK...

[ConFucKamus]

Là dessus j'ai adoré la séquence avec JFK.
La liaison M Monroe / JFK fait partie des légendes "glam" du 20ème siècle, tandis que le côté prédateur sexuel de JFK a été peu évoqué dans les médias, probablement à cause de son assassinat et de son image de playboy humaniste, que les médias n'ont pas voulu égratigner.
Alors qu'il est aujourd'hui su que JFK avait des rapportes sexuels très très très fréquents avec d'innombrables femmes, ce qui rendaient fous les services de sécurité (des femmes entraient en catimini à la Maison Blanche, à peine contrôlées).
Et là, voir JFK accueillir Monroe à poil dans son lit, puis la forcer à lui faire une violente fellation alors qu'il discute au téléphone de ses accusations d'agression sexuelle, c'est aussi génial que malaisant ! Et ça casse complètement les derniers relents du mythe JFK...

Pareil. Sur le plan politique, international et les tentatives de JFK pour stopper la folie impérialiste et destructrice, je soutiens l'homme et son frère.
Sur le plan plus "privé", c'est autre chose. Le film de Dominik n'a pas besoin d'épiloguer pour faire partager le malaise avec l'individu et ses pratiques envers les femmes.
Voir Jackie en larmes sur laquelle on essuie ses pieds, frontalement consciente de son rôle purement "cosmétique" dans le prestige Kennedy...Horrible.

Ellroy en parlait très bien dans American Tabloïd , Dugain également avec La Malediction d'Edgar.
Figure extrêmement complexe, ce JFK.

Hélas, il n'est qu'un rouage supplémentaire et bien installé négligeant l'humain pour n'y voir qu'une machine à orgasmes. La famille Kennedy ne va pas aimer.
Cela dit en ces temps de remise en question du patriarcat et des dégâts à toutes les strates notamment chez les fortunés/privilégiés/hommes d'influence, je les vois mal nier en bloc ce travers peu recommandable
et assez bien sourcé.

[NaughtyDog]

Revu le bousin, et meme si la surprise est moindre et que cette fois ce n'était pas en salle, le choc est toujours là

4.5 ou 5/5 pour moi ça bouge pas
Un film au parti pris reellement unique
Si on devait pinailler je dirai que le film montre pas assez l'aspect proactif de Marilyn (qui avait notamment fondé sa boite de prod si jdis pas de betises) mais bon au moins on a des scenes où l'on voit bien son envie de roles exigents

[BoBleMexicain]

Revu le bousin, et meme si la surprise est moindre et que cette fois ce n'était pas en salle, le choc est toujours là

4.5 ou 5/5 pour moi ça bouge pas
Un film au parti pris reellement unique
Si on devait pinailler je dirai que le film montre pas assez l'aspect proactif de Marilyn (qui avait notamment fondé sa boite de prod si jdis pas de betises) mais bon au moins on a des scenes où l'on voit bien son envie de roles exigents

Absolument

http://www.cursumperficio.net/FicheM14.html

au passage
si vous avez des interrogations sur MM c'est sur ce site que vous trouverez les reponses
un travail de folie

[BoBleMexicain]

et si vous demandez d ou vient ce curieux non du site sur MM
Voici la réponse
lorsqu elle acheta sa derniere demeure ( apres l approbation de Dimaggio qui lui restera tres fidele en amitié )
a l entrée de sa demeure au sol on voyait cette mosaïque


ce qui signifie de façon très cruelle et prémonitoire

J'ai achevé mon parcours

[Tulio]

Si je loue les efforts fournis afin de déjouer les attentes du public et sortir des sentis battus, je ne crierais pas au génie pour autant.

À force de prendre à rebours les codes du biopic classique, le film manque de clarté quant à ses intentions, traitant tour à tour son héroïne comme un monstre, un phénomène de foire et un pur produit de son imagination, là où il aurait gagné à être plus prosaïque et conventionnel selon moi. Marilyn Monroe apparaît presque comme souffrant du trouble dissociatif de l'identité (dichotomie illustrée par le noir et blanc et les différents ratios utilisés).

Un portrait trop expérimental et erratique à mon goût, plus proche du cauchemar lynchéen que de l'hommage élégiaque, que je ne reverrai pas de sitôt.

[Gekko]

Assez éprouvant à regarder, mais un bon film, expérimental sur la forme.
Ça casse les mythes et les idoles, donc c'est un biopic utile pour moi.
Ana De Armas est fabuleuse dedans, elle a dû sacrément galérer pour livrer une telle performance.